Chapitre 24 : "Je crois qu'il faut qu'on en parle..."

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Karol



UN MOIS PLUS TARD.



[Vendredi 25 Octobre, 17h48, faculté de Buenos Aires, Argentina]


Enfin ! C'est enfin terminé ! Ça fait un mois que nous sommes en période d'examens et aujourd'hui était le dernier jour !


Depuis ces quatre semaines je n'ai fait que de réviser à fond, rien ne m'a distrait et c'est bien la première fois que ça arrive ! D'habitude un rien me déconcentre et pourtant, même avec la présence de mon ex à la fac je suis restée concentrée jusqu'à la fin et j'en suis très fière !


J'en ai fait des progrès depuis trois ans et je ne peux qu'être heureuse de mon avancée.


— Je n'en peux plus...  souffle Katu à mes côtés.

— Moi non plus...  je l'imite.

— Et si on allait fêter la fin des exams avec Caro et Pasqualette ?


Alors que j'allais répondre avec enthousiasme en sautillant sur place, je perds mon sourire en voyant Malena, l'air à bout mentalement et épuisée physiquement.


Je ne l'ai vu que quelques secondes puisqu'elle est désormais dos à moi, sauf que durant ce laps de temps j'ai pu réaliser que ça n'allait pas fort.


La voir comme ça m'inquiète, en réalité je ne l'avais jamais vu ainsi puisque Male est toujours de bonne humeur en ayant constamment le sourire, il est rare qu'elle soit déprimée. Certes il lui arrive d'être ronchon ou en colère contre quelqu'un ou quelque chose, mais pas de là à être triste.


En fait en y réfléchissant sérieusement je ne lui ai pas parlé depuis un bout de temps. Avec mes révisons intenses et la période d'examens, je n'ai calculé personne d'autre que Katja, Caro et Pasquale. De temps et temps Vale mais c'était assez rare.


Donc en sachant cela j'ai dû rater des choses, beaucoup de choses et ça ne me plaît pas du tout.


— Karol ?


La voix interrogative de la rousse me fait sortir de mes pensées. Elle fronce ses sourcils en comprenant que je vais décliner sa proposition que j'allais pourtant accepter il y a encore deux minutes.


Franchement en ayant vu Male dans cet état je me vois très mal passer au dessus en allant m'amuser de mon côté. C'est au dessus de mes forces car quand je sais que l'un de mes amis ne va pas bien, je veux être là pour lui, toujours.


— Peut-être plus tard, j'ai un truc à faire.

— Tu allais pourtant accepter non ?

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant