Chapitre 32 : Ambiance familiale

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Karol





[Dimanche 10 Novembre, 12h50, chez les parents de Karol Sevilla, Argentina]



À peine ai-je frappé à la porte d'entrée de ma maison familiale, celle où j'ai vécu depuis toujours lorsque nous sommes arrivés en Argentine avec ma famille, que la porte s'ouvre directement sur ma mère.


Son sourire est immense, tellement immense que ses yeux sont plissés. Elle me prend directement dans ses bras au lieu de me faire entrer, cependant je comprends puisqu'il est vrai que depuis les vacances d'été je ne suis pas repassée chez mes parents.


Nous sommes en novembre et ce n'est pas entièrement de ma faute si je suis restée cloîtrée entre mon appart et la fac. C'est ma dernière année et elle est assez chargée entre les cours, les partiels, les devoirs à rendre à temps pour valider telle ou telle matière... je cours depuis septembre. Puis s'il n'y avait que ça... le retour de mon ex m'a aussi pas mal perturbé et c'est également une raison qui a fait que je n'ai pas pris le temps de passer chez mes parents.


Ma mère me connaît par cœur et elle aurait deviné que quelque chose n'allait pas car si aujourd'hui je ne suis pas encore une super actrice pour cacher ce que je ressens, il y a deux mois c'était bien pire. Tout ce que je voulais c'était d'éviter de les inquiéter. Ils ont vu ma descente aux enfers après ma rupture et je leur ai brisé le cœur, réellement.


Ça brise le mien de l'admettre car tout ce que je voulais éviter c'était de les inquiéter, déjà que mes amis l'étaient assez. Impliquer mes parents n'étaient pas prévu, ni mon frère car évidemment lui aussi a été ajouté à l'équation et ça a été une galère. Si j'ai voulu aussi me remettre sur pied c'est pour eux, ceux que j'aime et qui m'aiment en retour.


Alors risquer de les inquiéter en leur apprenant le retour de mon ex m'était impensable. Voilà l'une des raison principales qui explique que j'ai repoussé un maximum ma visite ici, prétextant me noyer à cause de ma dernière année à l'université.


— Qu'est-ce que je suis heureuse de te voir ma puce.


Ma mère me serre si fort que j'ai l'impression que je ne suis pas vraiment réelle à ses yeux, comme une projection de son imagination et cette pensée me comprime le cœur. Déjà que ma mère ne voit plus beaucoup Tomas puisqu'il est la moitié de l'année au Mexique avec sa famille biologique, moi qui habite encore dans la même ville qu'eux, je ne passe pas non plus la voir si souvent que ça.


Bon sang est-ce que je suis devenue une de ces filles indignes qui ne prêtent plus d'attentions à ses parents ?! Mon Dieu j'espère que non !


— Moi aussi maman.


Après une éternité ma mère me lâche enfin et m'invite à entrer. L'odeur du poulet rôti envahit mes narines et mon ventre gargouille instantanément en pensant aux saveurs exquises qui seront bientôt dans ma bouche.

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant