Chapitre 10 : Déception

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Michael



[Samedi 14 Septembre, 8h15, au studio, Argentina]



C'est en lâchant en bâillement que je pénètre dans la pièce principale du studio qui est déjà bien peuplée.


Ana, Lionel, Gaston et Malena sont tous les quatre installés sur les deux canapés à disposition, en train de discuter bien trop joyeusement à mon goût de si bon matin.


Je me dirige directement vers la cuisine pour me servir une tasse de café dans l'espoir que cette boisson, normalement énergisante me réveillera. J'ai horreur de me lever tôt, sauf que ce je déteste par dessus tout c'est me lever de bonne heures un samedi...


— Tu es enfin debout Mike !  s'exclame un peu trop fort Male.

— Comme tu peux le voir.

— La réunion commence dans cinq minutes alors dépêches-toi de t'installer près de nous. m'ordonne Ana d'un ton assez ferme.

— Ouais ouais.


Le micro-ondes m'indique que mon café est chaud. Je récupère ma tasse, ajoute un nuage de lait, une demi-pierre de sucre et file rejoindre mes amis en m'installant sur le fauteuil, près des deux canapés.


— Bon je préviens le directeur qu'on est prêt.  informe la rousse.


Aussitôt dit aussitôt fait. Ana tape à une vitesse affolante sur les touches de clavier d'ordinateur pour lancer l'appel visio avec le directeur de notre maison de disque.


Cette réunion est prévu depuis qu'on a atterri à Buenos Aires, mais j'ai quand même trouvé le moyen de l'oublier. C'est Lionel qui me l'a rappelé hier soir et j'ai vite fait la gueule en comprenant que j'allais devoir me lever tôt un week-end.


Non mais sérieux cet appel ne pouvait pas être passé plus tard, genre à dix/onze heures ? Non ! Il a fallu qu'il soit bien plus tôt que ça, juste pour me faire chier. Certes je sais que le directeur est beaucoup pris et qu'il a dû caser cet appel car c'est le seul trou qu'il devait avoir dans son agenda surchargé, mais quand même...


De toute manière cet appel ne servira à rien car nous venons juste d'arriver, puis avec la reprise des cours nous n'avons aucunement avancé sur l'écriture de notre prochain album. Puis écrire des chansons à cette période alors que nous sommes censés décrocher notre diplôme... faudrait savoir à un moment donné car si on est retourné ici c'est quand même à cause du directeur !


— Ça y'est je lance !


Notre manageur dépose l'ordinateur sur la table basse pour qu'on puisse tous voir l'écran. Le directeur apparaît en gros plan quelques secondes après, un grand sourire affiché sur son visage.

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant