Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)

Chapitre 14 : Le destin ?

Karol

[Mardi 17 Septembre, 19h48, à l'appartement de Karol Sevilla & Carolina Kopelioff, Argentina]

Concentrée à mémoriser et réviser mon cours de biologie, je perds le fil quand mon téléphone se met à sonner, m'indiquant que quelqu'un tente de me joindre.

Je souffle en reposant mes feuilles de cours sur mon bureau et attrape mon téléphone pour voir qui peut bien me joindre à une heure pareille. Sans trop grande surprise je découvre qu'il s'agit de ma meilleure amie blonde.

J'aurais dû me douter qu'elle m'appellerait après qu'elle ait appris que "l'idée" de faire une fête pour que la bande soit de nouveau réunie venait de moi. Elle va sûrement me demander des explications en s'assurant que je ne vais pas le regretter. De toute façon même si je venais à le regretter, ce que je ne pense aucunement, il serait impossible de me défiler ou d'empêcher que la fête se fasse puisque la machine est lancée et rien ne pourra freiner Jorge dans sa mission, surtout pas venant d'un fêtard comme lui.

De plus, ça fait des années que nous n'avons pas été à une fête ! Certes quand c'est l'anniversaire de l'un du groupe, nous le fêtons vite fait en soirée comme nous avons pu le faire lorsque que c'était l'anniversaire d'Agus il y a six ans. Or s'éclater à une fête remonte au moins à quatre ans...

Pour conclure, même si je venais à regretter ma décision, rien ne pourrait être annulé. Puis je n'ai absolument pas envie de faire mon égoïste ! Cette fête est pour le retour du groupe alors mes états d'âme non rien à voir avec tout ça !

Je finis par décrocher mon portable pour répondre à Valentina qui doit sûrement s'impatienter à l'autre bout du fil. Vu qu'elle m'a appelé en visio, sa tête s'affiche en grand sur mon téléphone. Elle est à la fois préoccupée et perdue, ce qui ne m'étonne guère.

— Hey Vale !

Mon ton enjoué ne lui fait pas changer d'expression, ça non plus ce n'est pas surprenant. Cela aurait été trop beau qu'elle soit rassurée juste avec un ton joyeux et un sourire.

— Je suppose que tu sais la raison de mon appel.

— Je l'attendais d'ailleurs.

Mon rire lui fait froncer les sourcils.

— Sérieusement Karol, je sais que je t'ai dit de suivre ton cœur et de ne pas hésiter si tu as envie de faire quoi que ce soit pour ne pas avoir de regret, mais quand même... je ne m'attendais pas à ce que tu ailles jusqu'à organiser une fête avec Jorge pour qu'on soit tous réunis.