Chapitre 44 : Définitivement et décisivement

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Michael



[Dimanche 14 Mai, 15h00, devant la fleuristerie de Chiara Parravicini, Argentina]


Chiara m'a envoyé un message pour me demander si c'était possible que je passe à sa boutique et que si c'était bon, je devais venir pas avant quinze heures aujourd'hui. 


Évidemment je ne pouvais pas refuser ! Elle a beau me détester et m'en vouloir à mort depuis mon retour, Chia' reste mon amie et même si admettons elle me demanderait de rappliquer à la dernière seconde alors que j'ai la flemme, je le ferai sans aucune hésitation.


Pour être honnête j'ignore pour quelle raison elle m'a demandé de passer mais je pense que c'est lié au pique-nique qui aura lieu dans une semaine exactement. À part ce sujet je ne vois pas ce dont elle voudrait me parler, mais honnêtement je pensais qu'elle lâcherait l'affaire après ce qu'il s'est passé lors de la fête du nouvel an. La déception que j'ai pu lire dans ses yeux était intense, très intense.


J'arrive alors devant la boutique de fleurs où j'aperçois mon amie penchée, en train d'essayer de soulever une plante bien plus grande qu'elle. Elle galère énormément, c'est bien pour ça que je me précipite vers elle pour l'aider à soulever cette maudite plante bien trop lourde.


— Laisse-moi t'aider Chia'.


La blonde est surprise de me voir et son expression reste ainsi tellement longtemps que je viens à me demander si je n'aurais pas mal compris son message, ou pire encore ! Si je ne me serais pas en fait trompé ?


— Tu es déjà là ?


Bon au moins je ne me suis pas trompé, je suis alors soulagé d'un gros poids.


— Tu m'as dit de passer après quinze heures, non ?

— Oui mais je ne pensais pas te voir si tôt.


Je tire un bon coup sur le pot de la plante que je soutenais seulement, pour que ça soit moi le seul à la soulever. Ne m'ayant pas vu venir, Chiara a lâché sa prise sans qu'elle le contrôle, mais en me voyant porter sa plante, elle tente de la récupérer.


— Mais qu'est-ce que tu fais ? Rends-moi ça !

— Pour que tu te pètes le dos ? Non mais tu vois bien qu'elle est bien trop lourde pour toi.

— Parce que je suis une femme ?  me pique-t-elle mécontente.

— Non, parce que cette plante ne devrait pas bouger. Elle est bien trop lourde.


Elle tente une nouvelle fois de récupérer son bien, mais je l'en empêche en m'éloignant de trois pas. Chiara me fixe abasourdie, ne comprenant pas l'audace qui m'habite soudainement.

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant