Chapitre 2 : "J'ai envie d'y croire"

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 Karol


[Mardi 10 Septembre, 12h21, à l'appartement de Ruggero & Valentina, Argentina]


Pendant une fraction de seconde, c'est comme si le temps s'était arrêté après le départ précipité de Michael. Personne n'ose prendre la parole, ne sachant sûrement pas trop quoi dire et en même temps, il n'y a rien à dire, rien du tout même...


Ruggero semble toujours aussi désolé d'avoir ramené mon ex dans son appartement alors que je m'y trouvais déjà sans qu'il ne soit au courant. Ana elle, évite mon regard et je sais parfaitement la raison. La connaissant, elle se sent coupable de cette situation alors qu'elle n'a absolument pas à ressentir cela ! Rien n'est de sa faute, le pire c'est qu'elle m'a prévenu à la seconde où elle a su pour le retour des garçons en Argentine.


Katja a l'air pensive, la connaissant elle doit réfléchir à une vitesse hallucinante pour tenter de trouver quoi dire après le malaise qui s'est installé. Cette fille essaye toujours de détendre l'atmosphère quand la situation est tendue ou bizarre.


Caro et Vale, elles, sont dans le même état d'esprit, la colère n'est pas encore redescendue et c'est une histoire de secondes avant que l'une d'elle n'explose en déballant ce qu'elle pense de cette situation et de l'attitude de mon ex. Les voir sur la même longueur d'ondes me fait tout drôle car c'est assez rare n'empêche.


À l'époque du lycée c'était pareil, mes deux meilleures amies n'étaient pratiquement jamais d'accord et quand ça arrivait c'était pour quelque chose d'exceptionnelle.


Alors que j'allais détendre l'atmosphère en blaguant sur la situation atypique qui vient de se déroulée, Lionel me devance en jurant et passant l'une de ses mains dans sa tignasse blonde lâchée lui arrivant désormais aux épaules :


— Eh merde...

— Ça tu peux le dire.   souffle Caro en croisant les bras.

— Karol je ne savais pas... je...

— Je sais Rugg, ne t'excuse pas enfin, rien de tout ça n'est de ta faute.  je le coupe en lui souriant.


Mon sourire sincère le rassure mais dès qu'il croise le regard furieux de sa moitié, il se crispe de nouveau sachant que Vale ne passera pas aussi facilement au dessus.


— Tu aurais pu me prévenir.

— Je pensais que tu étais encore au boulot et vu comment tu étais remontée contre lui bah je me suis dit que tu serais contre.


La blonde fronce les sourcils d'incompréhension. Je lance un regard à Caro mais cette dernière observe un point fixe, plongée elle aussi dans ses pensées.


— Attends tu croyais que j'aurais refusé qu'il vienne à l'appart à cause de ma rancune envers lui ?

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant