Chapitre 23 : Véritables raisons du retour du groupe

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Michael



[Mercredi 25 Septembre, 16h58, au studio, Argentina]



Je soupire en installant en même temps ma guitare sur son socle, près de la batterie de Gaston.


Nous avons une répète dans une demi-heure mais franchement je n'ai pas la tête à jouer... sans parler qu'il faut qu'on compose des morceaux rapidement pour notre futur album et malheureusement, mon inspiration n'est toujours pas de retour.


Gaston est sûr que c'est lié à Karol et je pense sincèrement qu'il a raison, même si j'espère qu'il se trompe car s'il faut que je parle ouvertement de ce qu'il s'est passé ce jour-là,  j'ai le temps de crever. Je n'ai pas envie de revenir sur ce sujet, Karol l'a déjà évoqué vaguement et ça m'a fait un mal de chien, alors en parler ouvertement je n'imagine même pas la douleur !


Cette répétition va aboutir à que dalle et c'est bien ça qui me blase d'avance... en plus je ne fais que de penser à la composition que j'ai commencé à écrire avec mon ex ! Depuis que je m'en suis souvenu impossible pour moi de me la sortir de la tête !


Je donnerais vraiment tout pour mettre la main dessus, j'ai même demandé de l'aide à Caro. Qu'elle me dise si oui ou non Karol a jeté notre chanson mais celle-ci a refusé catégoriquement de s'en mêler.


Franchement je m'attendais à quoi ? Qu'elle allait accepter avec un grand sourire sans broncher ? Non, bien sûr que non ! Je savais qu'elle allait refuser, Carolina n'est plus celle du lycée, elle a évolué et désormais se mêler des affaires des autres n'est plus son passe-temps favori. Elle veut seulement aider, rien d'autre.


Dans un sens c'est beaucoup mieux ainsi car si elle avait vraiment accepté, je pense que je me serais vite senti coupable vis-à-vis de mon amie. Karol aurait pu la surprendre sur le fait, ou s'en rendre compte plus tard et la coupable parfaite ne peut être que sa coloc...


Je veux que personne n'est d'ennuis à cause de moi, j'ai déjà assez foutu la merde comme ça.


La sonnette retentit me coupant de mes pensées. Alors que je me dirige vers la porte, le bruit assourdissant retentit encore une fois et une nouvelle fois quand je pose la main sur la poignée.


Bordel mais qui est-ce qui sonne comme un taré là ?


En ouvrant la porte je ne suis pas vraiment étonné de découvrir qu'il s'agit de Ruggero. Franchement j'aurais dû le deviner direct, il n'y a que lui pour faire un truc pareil.


J'arque un sourcil en le fixant alors qu'il me juge de ses yeux, avant de me pousser légèrement pour entrer sans ma permission.


— Je t'en prie, fais comme chez toi...  dis-je lassé.


Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant