Chapitre 13 : Le groupe snap

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Karol



[Mardi 17 Septembre, 12h18, faculté Buenos Aires, Argentina]



Une fois mon plateau en main, je balaye du regard le réfectoire qui est comme d'habitude blindé de monde. Alors que j'allais proposer à Katja d'attendre qu'une des tables se libèrent pour qu'on puisse enfin déjeuner, la rousse s'exclame joyeusement en apercevant nos amis.


— Y a Caro là-bas !


En suivant la direction qu'elle m'indique, j'aperçois effectivement ma meilleure or elle n'est pas toute seule, Pasquale est présent aussi. Le fait que Katu ne l'ait pas volontairement mentionné me confirme qu'elle n'est toujours pas prête à lui pardonner pour l'instant.


La rousse s'empresse d'aller en leur rencontre, je finis par la suivre. Katja prend place à côté de Caro ce qui étonne cette dernière, n'ayant pas l'habitude d'avoir la fan du japon près d'elle à table. D'habitude c'est moi qui m'installe à proximité de ma meilleure amie alors que Katu prend place aux côtés de Pasquale.


Sans rien dire, je m'installe près de mon ami qui n'a pas pris la peine de lever le nez de son assiette, l'air plus déprimé que jamais. Le voir si mal me fait de la peine, je n'ai pas l'habitude de le voir si déprimé et l'attitude insouciante de Katu n'arrange en rien son état, ce qui est compréhensif en soi.


— Je pensais qu'on allait finir sans vous croiser.   commence Caro.

— Le prof nous a retardé... encore.  je réponds en soufflant.

— Décidemment, c'est un habitude.

— Tu l'as dit...


Je prends une bouchée de mes raviolis aux fromages alors que Carolina se met à rire vu ma mine fatiguée.


— Oh en fait tu as parlé de la fête aux filles Karolita ?


La question de la brune me fait agrandir mes orbes. Ma tête surprise amplifie les ricanements de Caro alors que Katja fronce ses sourcils en nous dévisageant chacune notre tour.


— Quelle fête ?  demande-t-elle.


Merde ! J'ai complètement oublié d'en parler aux autres ! Moi qui me faisais une de ces joies de pouvoir réunir tout le monde comme au bon vieux temps, voilà que j'ai complètement zappé de parler de cette idée à la bande ! Il faut vraiment être cruche ce n'est pas possible !


Bon pour ma défense, ma conversation avec mon ex hier dans les couloirs m'a vraiment chamboulé... j'espère sincèrement avoir paru normal devant Michael et qu'il n'a pas remarqué derrière mon sourire que j'étais extrêmement gênée et tendue.

Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant