Chapitre 17 - Un baiser enfiévré

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sheby2 - Il est là 😊

Bonsoir à tous !

J'espère que ce chapitre vous plaira 😁

Ce baiser était tout simplement à couper le souffle. Elle avait beau être en colère contre Radburn, Lucrèce était tout bonnement incapable de se détacher de ses lèvres, de se défaire de cette étreinte si savoureuse et si longtemps espérée. Les yeux clos, les lèvres meurtries par l'assaut porté par le pirate, Lucrèce profitait simplement. À la fois tendre et empressé, le baiser était délectable. Et étrangement, il comblait le vide qui avait pris place en elle depuis quelques mois. Ce manque cruel d'attention, de tendresse qui la tourmentait depuis des semaines semblait disparaître tandis que le pirate la serrait dans ses bras et dévorait ses lèvres. Quand un puissant gémissement s'échappa de sa bouche, Lucrèce zut la confirmation qu'elle s'abandonnait de plus en plus à Radburn. Elle était en train de s'oublier, à n'en pas douter. Cependant, sur le moment, l'instant était beaucoup trop appréciable pour être avorté.

Radburn se sentait revivre. Embrasser Lucrèce était comme boire à la source. C'était vivifiant. Voilà le terme exact. Profondément surpris qu'elle ne se soit pas défaite de l'étau de ses mains, Radburn n'hésita pas une seconde pour approfondir le baiser. Plus aucune once de retenue n'habitait son corps, il ne restait plus qu'une soif inaltérable, une impatience grondante. La séparation avait été longue et douloureuse mais les retrouvailles étaient explosives. Le pirate étouffa le gémissement de sa compagne avec plaisir, se gorgeant de l'effet qu'ils avaient l'un sur l'autre. Le corps assailli de sensations plus indescriptibles les unes que les autres, Radburn rapprocha la jeune femme de lui. Les mains maintenant plaquées dans le bas de son dos légèrement cambré, il sentit bien vite leur enfant se placer entre eux. Tout contre son ventre, il sentit la main ou bien peut-être le pied du petit tendre la peau de sa mère. Et des sensations différentes de celles que lui procurait Lucrèce se déployèrent en lui. Par milliers, lui semblait-il. Impulsivement, sans qu'il n'y puisse rien, une de ses mains migra vers le ventre proéminent de sa dulcinée qu'il caressa tendrement. Radburn sentit la jeune femme frémir sous ses doigts, un petit sourire satisfait se dessinant sur ses lèvres.

Elle était sienne.

Quoi qu'elle puisse en dire.

Son corps parlait pour elle. Il lui traduisait ce qu'elle ne voulait pas admettre. Elle l'aimait toujours. Et ses sentiments n'étaient pas morts. Oh non ! Ils étaient bien vivants. Tellement ardents qu'ils prenaient le dessus sur la volonté de la future mère.

À bout de souffle, après un dernier pas de danse entre sa langue et celle inexpérimentée de la jeune femme, il recula son visage de celui de Lucrèce. Toutefois, il refusait de laisser une distance trop importante les séparer comme si le faire signifiait qu'il ne pourrait plus rien faire pour la retenir. Alors, il resta là, tout près d'elle, son souffle heurtant les joues rougies de la jeune femme. Ses yeux ne pouvaient pas la lâcher, il était complètement charmé par sa personnalité et son être tout entier. Il l'aimait. C'était aussi simple que cela. Une main parcourant toujours son ventre de mille et une façons, il remonta la seconde vers son visage. Ses doigts calleux se posèrent sur sa joue aussi douce que de la soie, aussi délicatement qu'un papillon aurait arrêté son vol sur une fleur. Elle méritait toute sa tendresse. Elle-même n'étant que douceur. Lucrèce était sa petite perle, son joyau, son trésor le plus précieux. Et Radburn se fit la promesse qu'à partir de ce jour son existence n'aurait pour but que de la rendre heureuse et de la chérir, elle et leurs enfants.

- Je t'aime tellement... susurra-t-il tout contre ses lèvres.

Radburn vit sans peine que sa déclaration avait touché la jeune femme. Ses yeux océan  luisant de larmes difficilement retenues, ne trompaient personne. Surtout pas lui qui était un fin observateur. Lentement, Lucrèce s'abandonna à son toucher, appuyant sa joue contre sa paume. Ému, un faible sourire se dessina sur les lèvres du pirate qui vint cueillir les larmes que la jeune femme s'autorisait enfin à laisser couler.

Son trésor le plus précieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant