Chapitre 25 - Les liens sacrés

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Le jour de leur union était arrivé. Radburn et Lucrèce n'avaient pas voulu attendre davantage avant d'unir leur vie aux yeux de tous. D'autant plus que le bébé arriverait d'ici trois semaines alors il n'y avait plus de temps à perdre.

Les mains tremblantes, le cœur battant follement contre sa poitrine, Lucrèce était impatiente. Dans quelques minutes à peine, elle épouserait Radburn Cunnington, son hors-la-loi bien attentionné adoré. Elle ne parvenait toujours pas à y croire. Un mois plus tôt, elle se demandait quel serait son avenir, à elle et à son enfant, et aujourd'hui elle s'apprêtait à épouser l'homme qu'elle aimait. Elle n'aurait pu demander mieux.

L'office aurait lieu dans la petite église de Mérille, où le prêtre les marierait. Elle craignait le regard qu'il lui porterait. En homme de Dieu, il ne verrait certainement pas d'un bon œil qu'elle se mariât le ventre rond. Heureusement qu'elle se savait hors d'atteinte de tous ces regards maintenant qu'elle avait Radburn à ses côtés.

- Tu es la plus belle des mariées, mon ange ! lui chuchota sa mère alors qu'elle plaçait soigneusement la couronne de fleurs qu'elle lui avait confectionnée sur la tête.

- Je te remercie, maman... Crois-tu que je lui plairais ? ne put-elle s'empêcher de demander.

- J'en suis convaincue, mon ange. N'as-tu pas remarqué combien il t'aime ?

- Si, bien sûr... Autant que je l'aime...

- Je suis si heureuse pour toi ! Te voir rayonner aux côtés de l'homme que tu aimes est tout ce dont j'ai toujours rêvé pour toi.

- J'ai toujours admiré ton histoire d'amour avec Père sans jamais songer que cela m'arriverait un jour. Radburn n'a pas toujours eu le comportement idéal avec moi mais il est celui que j'aime. Je sais qu'il prendra soin de nous.

- Je le sais aussi, mon ange. Je l'ai beaucoup observé et le regard qu'il te porte et son attitude envers toi ne trompent pas. Ton père a toujours eu les mêmes envers moi...

Lucrèce se retourna pour serrer sa mère dans ses bras. Elle était comblée qu'en ce jour si important pour elle ses parents fussent présents. Tous ses proches seraient à ses côtés. Cela ne constituait certes pas une grande assemblée mais c'était largement suffisant pour la jeune femme. Elle n'avait besoin de personne d'autre. Surtout pas de ceux qui l'avaient dénigrée tout au long de sa grossesse.

- Êtes-vous prêtes ?

Marianne pénétra dans la pièce avec tout l'enthousiasme qui la caractérisait. De la future épousée ou d'elle, on n'aurait su dire qui était la plus excitée.

- Oh Seigneur ! Lucrèce ! Tu es magnifique !

La jeune femme vit Marianne la détailler attentivement, passant de ses longs cheveux bruns auréolés de la couronne de fleurs à sa robe blanche que sa mère et elle avaient pris plaisir à assembler cette semaine. Lucrèce la trouvait magnifique. Très simple, brodée de-ci de-là, elle lui correspondait parfaitement, épousant son ventre arrondi tendrement. Ce ventre qui symbolisait son futur, à elle et à Radburn.

- Je suis prête, lui assura Lucrèce après avoir essuyé ses larmes. Prête à épouser mon mari.

Quand elle descendit les escaliers, son père l'attendait, bras tendu vers elle, prêt à la conduire jusqu'à son futur époux.

- Ma fille... Tu es éblouissante !

Lucrèce remarqua immédiatement que son père était ému et qu'il éprouvait des difficultés à retenir ses larmes. Elle pouvait le comprendre étant donné qu'elle se trouvait dans le même état. Et puis, après tout, il allait marier sa fille unique, sa seule enfant, la confier aux bons soins d'un autre homme que lui.

Son trésor le plus précieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant