Chapitre 26 - Union des corps

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Lucrèce frissonnait d'impatience. Elle entendit la porte claquer derrière elle, signe que son mari ne tarderait pas à la rejoindre. Dos à lui, elle tourna uniquement la tête vers la gauche pour l'apercevoir. L'obscurité de la pièce percée par la lueur des quelques bougies n'était pas assez dense pour que la jeune épouse ne pusse distinguer les traits à la fois redoutables et séduisants de l'homme. Bien qu'elle l'avait vu venir, elle sursauta quand ses mains vinrent enserrer sa taille fermement avant de migrer vers son ventre qu'il entoura amoureusement. De ses doigts, il traça de délicieux cercles sur elle, l'apaisant et l'excitant à la fois. Sa peau se hérissa un peu plus, comme si cela était possible, alors que Radburn enfouissait sa tête dans son cou, balayant ses cheveux sur le côté. 

- Tu es resplendissante, ma perle...

Sa voix rauque, remplie de sous-entendus, la rendit toute chose. Cette nuit de noces promettait de belles surprises...

 - Et tu es enfin ma femme...

Il frotta son nez contre sa peau et y déposa des baisers de feu avant de remonter lentement, très lentement, vers son oreille, qu'il mordilla délicatement. Le corps de Lucrèce n'y tenait plus, déjà, alors qu'elle était pleinement consciente que son amant ne faisait que commencer. Elle se sentit bouillir, de plus en plus fort, de manière de plus en plus incontrôlable. Elle n'avait pas été aussi touchée par le comportement de son mari depuis sa première nuit avec lui. L'homme s'était pourtant amusé à jouer avec ses pauvres nerfs à de nombreuses reprises, depuis, la rendant complètement folle. Son petit plaisir à lui étant d'arrêter au moment où les choses commençaient à devenir intéressantes sous prétexte qu'elle n'était pas encore sa femme. Comme si cela l'avait freiné par le passé... Les lèvres de son époux la sortirent bien vite de sa torpeur quand elles se mirent en marche vers sa joue. Marquant sa peau de son sceau de-ci de-là, Radburn finit par la retourner. Affamé d'elle, se privant de l'intégralité de son corps depuis des mois, il joignit sa bouche à la sienne furieusement. Lucrèce, surprise, répondit comme elle le put à l'assaut de son mari, comblée d'assister à l'union de leurs langues, pressée de participer à celle de leurs corps. Radburn se gorgea des gémissements qui s'échappaient de la gorge délicate de sa femme qui le gargarisèrent. Empressé, il approfondit leur baiser, ne voulant surtout pas y mettre un terme, quand bien même il était à bout de souffle. Elle était divine... Le baiser dura encore et encore jusqu'à ce que, n'en pouvant plus, Lucrèce le repoussât, les deux mains contre sa poitrine. Haletante, elle posa son front contre son torse, ses deux paumes toujours posées contre lui. 

Mari et femme profitèrent un instant de ce moment de calme, sans dire un mot, savourant le silence et les sensations incroyables qui venaient de les heurter. Lucrèce était si bien, là, la tête remuant au rythme de la respiration saccadée de son époux. 

- Je n'en ai pas terminé avec toi, mon amour...

Lucrèce frissonna à nouveau. Même si elle était excessivement émoustillée, le baiser qu'ils venaient de partager avait été si puissant qu'elle en était toute retournée. 

- Cela, je le sais fort bien, cher époux... 

Elle était d'humeur taquine, elle aussi, ce soir. Il lui fallait simplement se remettre de ses émotions. Atteindre le terme de sa grossesse n'arrangeait rien à sa situation, bien au contraire...

- Alors si Madame mon épouse le sait fort bien...

Radburn contourna sa bien-aimée pour atteindre son dos. Il fit courir ses doigts calleux sur la nuque et les épaules dénudées de la jeune femme après avoir repoussé sa chevelure brune. Il sourit à l'effet qu'il produisait sur elle dont témoignaient les frissons qui la recouvraient. D'une lenteur insoutenable autant pour l'une que pour l'autre, Radburn délaça son habit de mariée, tirant doucement sur les cordons. À mesure que la peau laiteuse de sa jeune épouse se dévoilait à lui, Radburn se répétait combien il était chanceux de l'avoir pour femme. Ne pouvant se résoudre à la toucher que de la pulpe de ses doigts, l'homme courba la tête pour l'embrasser tendrement. La douceur ne dura pas, néanmoins, tant son désir était grondant. La hâte prit le dessus, n'enlevant cependant rien au délice de ses assauts. Lucrèce s'enflamma de plaisir, dans l'attente des prochaines caresses affriolantes de son amant. Radburn la voulait nue, maintenant. D'un geste empressé, il fit tomber sa robe à ses pieds, en en profitant pour parcourir son corps. Ses mains ne firent pas de jaloux : elles pressèrent les seins de Lucrèce, enrobèrent son ventre rond, effleurèrent ses jambes pour remonter taquiner dangereusement son intimité. Lucrèce ne pouvait plus retenir ses cris. Quand il s'était emparé de ses mamelons cela avait déjà été une source de plaisir alors lorsque ses doigts vinrent explorer sa chair intime, elle crut défaillir. Le souffle court, elle bascula sa tête en arrière pour venir la déposer sur l'épaule de l'homme, les yeux clos. Radburn s'empara de ses lèvres sur le champ, les doigts toujours enfoncés en elle. Lucrèce redécouvrait un monde de sensations incroyablement puissantes. Heureuse d'entrer dans cet univers ésotérique, la jeune femme s'abandonna complètement, laissant son mari la guider. Et Radburn s'en fit un plaisir. La sentir se resserrer sur ses doigts à mesure qu'ils s'agitaient en elle, le remplit de fierté, et bien plus encore lorsqu'elle trembla de tout son corps en écho à sa jouissance. Radburn s'extirpa d'elle délicatement afin de la retenir tout contre lui. Pantelante, Lucrèce avait l'impression de ne plus pouvoir se tenir sur ses jambes toute seule. L'homme laissa passer quelques secondes, les deux mains calées contre le ventre qui protégeait son enfant, puis prit la décision de passer à l'étape suivante.

Son trésor le plus précieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant