Chapitre 5 - Folie nocturne

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Le souffle de Lucrèce se coupa brutalement au moment où les mains puissantes de l'homme écartèrent sèchement le tissu qui recouvrait sa poitrine. Étrangement, elle ne ressentit aucune honte à se retrouver ainsi exposée aux yeux d'un inconnu. L'intensité du moment la débridait quelque peu. Lucrèce se sentait aussi légère qu'une brise d'été et pleinement elle-même, comme si elle se découvrait pour la première fois. Elle espérait sincèrement que cette sensation de plénitude perdurerait tout au long de cette nuit déjà bien entamée.

Radburn se refreinait comme il le pouvait, ayant le désir profond de se montrer le plus doux possible pour la première nuit d'amour de sa petite perle. Il la sentait à la fois hésitante et fébrile, ne sachant pas comment s'y prendre pour partager le meilleur moment possible. Or, Radburn refusait qu'elle réfléchît trop et connaissait le moyen parfait pour la distraire. Alors que ses paumes rugueuses découvraient la peau tendre de ses seins, sa bouche vint prendre d'assaut celle de son amante. Cette fois-ci, il n'eut pas besoin de titiller ses lèvres du bout de la langue pour qu'elle lui offrît la sienne. Avant de fermer les yeux pour savourer ce baiser il vit les paupières de la jeune femme se clore et il en éprouva une grande satisfaction. C'était pour lui la preuve qu'elle lui accordait sa confiance. Veillant à ne pas quitter ses lippes une seconde, Radburn se redressa, tout en se frayant un chemin parmi ses jupons, pour mieux la surplomber. Son précieux joyau ainsi étendu sur sa paillasse, il s'appuya sur ses mains pour ne pas l'écraser. Bien qu'il appréciait particulièrement les baisers qu'ils échangeaient, les seins de la jeune femme aux pointes dressées vers lui l'appelaient presque désespérément. Lucrèce lâcha une plainte lorsque l'homme quitta sa bouche mais retomba bien vite dans les brumes du plaisir quand il se saisit de ses tétons. Lucrèce ne savait même pas qu'un homme pouvait caresser une femme d'une telle manière mais, étant donné que cela ne lui déplaisait pas, elle se laissa faire de bon cœur. Elle se contenta, foudroyée comme elle l'était, d'haleter sous les baisers brûlants que le pirate déposait sans vergogne sur sa peau. L'envie subite d'enfouir ses mains dans ses cheveux la poussa à oser un geste vers lui. Le grognement que l'homme lui offrit en guise de réponse la dissuada de continuer.

- Non ! Continuez, petite perle...

Sa voix rocailleuse fit naître des milliers de frissons qui prirent plaisir à traverser son épiderme. Puis, comme s'il s'agissait d'un geste naturel, Lucrèce fourragea de nouveau les boucles de son amant. Radburn ne put empêcher un autre grondement de sortir de sa gorge, bien trop excité par la manière qu'elle avait de tirer ses mèches. Il s'acharna alors sur la peau laiteuse de sa poitrine pour tenter d'étancher sa soif d'elle. Hélas ce n'était pas suffisant. Après s'être assuré que la jeune femme était toujours consentante, il dénoua son corsage et la délesta de ses différentes couches de tissus, sous son regard ahuri.

- Vous sentez-vous bien ?

Lucrèce voulut répondre que oui mais sa voix ne l'accompagnait plus. Elle se contenta d'acquiescer, sa canine venant mordiller sa lèvre inférieure. Impatiente de découvrir ses prochains mouvements, Lucrèce frissonna. À son tour, le pirate, dont elle ignorait toujours le nom, retira sa veste et en fit de même avec sa chemise, jadis blanche. Elle hoqueta de stupeur quand ses yeux rencontrèrent le torse musclé de son amant. Elle sentit ses joues s'empourprer sous cette vision enchanteresse. N'ayant jamais accordé d'importance à la beauté extérieure, la jeune femme ne put s'empêcher de trouver son corps absolument divin. Timide, elle n'osa pourtant pas y déposer ses paumes. Le pirate, lui, n'était pas du même avis et lui agrippa les mains d'autorité pour les déposer sur son ventre. Il prit le temps de guetter la réaction de la jeune femme et se réjouit de voir ses rougeurs s'intensifier. Mais bien trop empressé de poursuivre leur étreinte, il ne tarda pas à la rallonger. Il se défit de ses derniers vêtements, prenant soin de ne pas effrayer sa jeune amante.

Son trésor le plus précieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant