Je soupire encore une fois. Ma mère est exaspérante. Toujours en train de s’inquiéter, de me demander de vérifier mes affaires, mes bagages… Terriblement exaspérant.
- Oui maman, on sera prudents ! Et puis tu sais, on ne part qu’une semaine ! je m’exclame.
Tandis que ma mère continue son monologue quand au fait qu’elle trouve que partir une semaine dans un road-trip en pleine Australie est, possiblement, dangereux, je ferme mon sac de sport rempli de vêtements, de ma trousse de toilettes, de serviettes…
- Bon maman, je dois te laisser, on va partir, je m’excuse distraitement.
Elle soupire avant de dire :
- Je t’aime ma chérie. Appelle-moi quand vous serez arrivez. Et garde un œil sur ton frère !
Je ris avant de raccrocher. Rapidement, je prends mon sac à dos et mon sac de sport avant de sortir de l’appartement et de rejoindre Maya en bas. Théo et Mel ont déjà rejoint les autres chez les gars. Ils n’attendent plus que nous.
Quand j’arrive, Maya est déjà en train de discuter avec le médecin de garde. Je les rejoins en vitesse pour savoir comme se déroulera notre prise de traitement.
- Vous devrez prendre votre traitement chaque soir. On vous préparé des boîtes de comprimés, ce sera plus facile qu’avec une seringue. (Le médecin nous tend une boîte à chacune.) Par contre les filles, il ne faudra pas recommencer ça trop souvent, ça peut dérégler ce que nous avons prévu !
Nous hochons la tête en chœur avant de ranger les boîtes dans nos sacs et de sortir. Dans la rue il fait encore noir. Le jour ne s’est pas encore levé. Nous marchons rapidement dans la rue, parlant de ce que nous avons prévu de faire durant cette semaine. Nous sommes dix à partir. Deux voitures de cinq. Une avec les filles, une avec les garçons. En fait, on avait prévu ça pour que les couples ne soient pas en train de se faire des mamours durant tout le voyage. Et sachant que le but d’un road-trip, c’est d’être sur la route, je préfèrerais éviter d’avoir à entendre des baisers et des « je t’aime mon amouuuur » toute la journée, pendant sept jours.
Lorsque nous arrivons devant chez les garçons, ils sont tous déjà en train de remplir les coffres des 4x4 avec les tentes, les sacs de couchage, les sacs… Dès qu’elle le voit, Maya lâche ses sacs et cours vers Ashton pour lui sauter dans les bras. Et commence une séance de « tu m’as tellement manqué ma chérie », « je t’aime tellement », « moins que moi », « non, moins que moi », « tu es si belle »…
En soupirant, je ramasse les sacs de Maya et vais rejoindre mes amis. Je suis totalement écrasée par le poids de mes sacs et celui, beaucoup plus conséquent, de ceux de Maya. Quand je dépose enfin les sacs à côté des 4x4, je soupire de soulagement et demande à Maya, qui est blottie dans les bras d’Ashton :
- Mais qu’est-ce que tu as mis dans tes sacs Maya ?
- Juste le strict nécessaire, s’exclame la concernée.
Je soupire alors que Calum me donne une bourrade en souriant.
- Allez viens, on va mettre les sacs dans votre 4x4, me murmure-t-il à l’oreille.
Je hoche la tête et suis Calum, bien consciente du regard du mon frère dans mon dos. Mais je ne me retourne pas. Après tout, avec Calum, il n’y a rien.
Nous ne sommes qu’amis.
N’est-ce pas ?
« Des amis qui font des balades romantiques en jet ski, qui se regardent dans le blanc des yeux pendant un lever de soleil, qui dorment l’un contre l’autre… » me chuchote ma conscience.
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Last chance in Australia
FanfictionJe n'ai jamais particulièrement cru au destin ni au fait que les coïncidences n'existent pas. Pourtant si je n'avais pas été gravement malade, je n'aurais jamais été obligée d'intégrer un programme expérimental en Australie et jamais je n'aurais ren...