- Qu’est-ce que tu veux que je fasse Cameron ? je demande d’une voix glaciale.
- Je veux que tu joues ma petite amie. (Je ne dis rien pendant quelques secondes, attendant qu’il continue car je suis vraiment dans le flou avec cette phrase. Finalement, il reprend :) J’ai… ce qu’on appelle rompu avec Rachel. Mais elle ne semble pas l’avoir compris. Ce soir il y a une fête, je veux que tu fasses semblant de sortir avec moi pour qu’elle se rentre dans le crâne qu’elle et moi c’est fini.
- Tu as une fête un lundi soir ? je m’écrie dans le micro du téléphone. Et tu veux que je me fasse passer pour ta petite amie ? Mais tu te rends compte que ça va juste donner une autre raison à Rachel de me détester et de me le faire payer ?
- Absolument. Maintenant habilles-toi pour une fête et descends, je n’ai pas que ça à faire ! ordonne Cameron.
Je soupire et raccroche. De toute façon, j’imagine que je n’ai pas le choix. Si je veux me débarrasser de ce stupide service que je dois lui rendre. Bon, peut-être qu’il m’a vraiment rendu service mais j’en ai vraiment marre qu’il me le rappelle dès qu’il a besoin de quelqu’un pour jouer à sa petite amie ou pour s’amuser.
Lentement, j’enfile un jean et un débardeur puis sors de l’appartement après avoir crié au nouveau couple affalé sur le canapé que, s’ils me cherchent, je serais quelque part en ville avec l’ex-copain de ma pire ennemie. Enfin qu’à-demi ex parce qu’elle ne semble pas au courant. Ça ne les fait pas réagir. Ils sont bien trop occupés à s’embrasser entre deux mots doux pour s’inquiéter pour leur amie…
Le plus lentement possible, je descends les escaliers du bâtiment en espérant ne jamais arriver devant la voiture de Cameron. Malheureusement, au bout d’une minute devant la porte d’entrée en train de peser le pour et le contre à sortir et le rejoindre, je fini par sortir.
Cameron est adossé à la portière de sa voiture, un pied sur la carrosserie, et semble captivé par son téléphone. Dès qu’il entend mes chaussures sur le sol, il relève la tête et me détaille du regard.
- Je t’avais dis de bien t’habiller, dit simplement Cameron en faisant le tour le voiture pour s’asseoir sur le siège conducteur.
- Et moi je t’ai dis que je ne voulais pas jouer ta petite amie, je réplique calmement en m’asseyant côté passager. Je crois qu’on est quitte.
Il a un début de sourire avant de se reconcentrer sur la route. Plusieurs minutes passent avant que je ne demande :
- Comment tu as su où j’habitais ?
- J’ai mes sources.
- Ça ne répond pas vraiment à ma question, ça, Cameron.
- Écoute June, tu vas juste arrêter de poser des questions, te faire et faire comme si tu étais follement amoureuse de moi, ok ?
Je lui lance un regard glacial qu’il ne voit pas, le visage tourné vers la route. Quelques secondes plus tard, je remarque qu’on est sorti de la ville.
- Où est-ce que tu m’emmènes ?
- Je ne t’avais pas dis de te taire ? commence à s’énerver Cameron.
Je soupire et m’enfonce dans mon siège avant de regarder le paysage défiler par la vitre. Qu’est-ce qu’il peut m’énerver ! Mais c’est lui qui a la voiture et je sais que si jamais je l’énerve trop, il serait capable de me laisser au bord de la route, à dix kilomètres de la première maison et dans un endroit sans réseau téléphonique. Donc je me tais. C’est plus prudent.
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Last chance in Australia
FanfictionJe n'ai jamais particulièrement cru au destin ni au fait que les coïncidences n'existent pas. Pourtant si je n'avais pas été gravement malade, je n'aurais jamais été obligée d'intégrer un programme expérimental en Australie et jamais je n'aurais ren...