Chapter 6: I promise

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Les rayons du soleil caressent mon visage. Je grogne, me retourne, cherchant désespérément à retomber dans mon rêve si doux. Mais mon réveil se lance dans la partie et se met en tête d’aider le soleil à me réveiller. Je grogne de nouveau et essaie d’éteindre mon réveil et cette fichue musique.

Cinq minutes plus tard, je soupire, n’arrivant décidément pas à retrouver le sommeil, et m’assoie. Je passe une main sur mon visage et dans mes cheveux ébouriffés avant de ressentir un haut-le-cœur. « Merde, ça revient ! »

Je me rue aux toilettes et vomi en retenant mes cheveux d’une main. J’adore les traitements et les nausées du matin ! Notez l’ironie…

Je me rince la bouche puis pars dans la cuisine. Maya n’est toujours pas levée. Si j’ai bien compris, elle ne commence qu’à dix heures.

Je me sers un bol de céréales avec du lait et commence à manger, encore à moitié endormie. Ce n’est qu’au bout d’une demi-douzaine de minutes que je me rends compte qu’il y a une boîte de médicaments avec une note sur la table.

Fronçant les sourcils, je la prends et lis :

« June et Maya, voici un médicament que vous devrez prendre matin et midi chaque jours, en complément du traitement que vous avez déjà chaque soir.

Bonne journée,

La direction. »

Je soupire. Je n’aime décidément pas les médicaments. Je prends une plaquette de ces petites pilules bleues et en avale une. Sans eau. L’habitude.

Soudain, alors que je suis en train de finir de boire mon lait, mon téléphone se met à sonner. « Qui peut bien m’appeler à cette heure là ? Il et à peine 7h05 ! »

Je prends mon téléphone et souris en voyant « Maman » s’afficher. Je décroche et m’exclame en souriant :

-       Maman ! Comment tu vas ?

-       Bien ma chérie ! Et toi ? L’Australie te plaît ?

-       Bien. On peut dire ça comme ça, mais je préfèrerais être avec toi et Théo, à la maison. Vous me manquez…

Ma mère fait une pause. Je l’entends prendre une grande inspiration avant de me répondre d’une voix tremblante d’émotion :

-       Moi aussi ma chérie. Moi aussi.

Je l’entends clairement renifler. Elle pleure. Elle a toujours été très sensible, enfin, d’aussi loin que je me souvienne. Déjà, quand je devais rester confinée dans ma chambre d’hôpital pendant plusieurs jours, elle était très émue et pleurait quand elle pouvait de nouveau me prendre dans ses bras. Alors maintenant que je suis à 17 000 kilomètres, je peux comprendre que ça lui fasse un choc.

Je ne sais plus quoi dire. Elle pleure de plus en plus et, si d’habitude je la prendrais dans mes bras pour la réconforter, là, je ne peux pas le faire. Alors j’attends en lui murmurant que tout va bien pour moi, ci. Et c’est vrai.

-       Je dois te laisser maman. Il faut que j’aille au lycée. Passe le bonjour de ma part à papa et dis à Théo que je l’aime très fort.

-       D’a… d’accord ma chérie. Je t’aime. Je t’appellerais bientôt.

Je souris, même si je sais qu’elle ne le voit pas, et raccroche. Et là, mon regard rencontre ma montre, accrochée à mon poignée gauche. 7h20. Et c’est la panique. Mes cours commencent dans trente minutes !

Il me faut exactement treize minutes pour me laver, m’habiller, me coiffer, prendre mon sac et sortir en courant du studio, pile au moment où Maya sort de sa chambre pour aller vomir. Ben tient, au moins on est deux à vomir chaque matin !

Last chance in AustraliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant