Last chance in Australia

Chapter 7: I'm not afraid of you

Je referme la porte de mon casier en soupirant avant me tourner vers mes trois amies. Maya et Summer parlent de leurs groupes de musique préférés – qui ne sont autres que les 5 Seconds of Summer, les One Direction et les Little Mix, quelle surprise ! – tandis qu’Anna joue avec son bracelet.

-       Il est vraiment très beau, je déclare à Annabeth.

Elle relève les yeux en souriant avant de dire :

-       Merci.

-       Tu as l’air d’y tenir beaucoup, fais-je remarquer en fermant les yeux, me sentant exténuée tout à coup.

-       Oui, c’est mon frère qui me l’a donné quand j’avais 15 ans, juste avant de partir à l’université dans la capitale. Il a eu un accident de voiture un mois plus tard… murmura Anna en fixant le bracelet en argent.

-       Je suis désolée, dis-je en posant une main sur son épaule.

Elle sourit avant de secouer la tête et de dire que ce n’est rien. Je lui rends son sourire avant de bailler. Je suis vraiment crevée. Cette nuit, j’ai eu tellement de fois envie de vomir que je n’ai presque pas dormi. Maya m’a dit d’aller voir le médecin, que ce n’est peut-être pas normal, mais je n’ai rien fais. Et maintenant, je dors presque debout.

-       Vous savez quoi les filles ? demande Annabeth en souriant.

Nous secouons la tête. De toute façon, elle va nous le dire.

-       Je vous invite à venir chez le coiffeur avec moi ce soir. Ça vous dit ? Faut que je change de coloration de pointe, le rouge ça fait trop roux.

Maya accepte directement en souriant, toujours aussi enthousiaste, mais Summer et moi sommes un peu moins confiante. Mais à force de nous supplier du regard, Anna réussi à nous faire céder.

Je soupire tandis qu’elle lâche un petit cri de joie. Puis Summer propose d’aller acheter des cafés à la cafétéria. Maya et Anna acceptent mais je refuse, voulant passer un peu de temps seule, ayant mal à la tête et étant fatiguée.

-       T’es sûre que tu ne veux rien ? demande une dernière fois Summer.

-       Ouais, allez-y, on se voit en cours, je réponds avant de les regarder s’éloigner tout en reprenant leur conversation sur les groupes de musique.

Je soupire, ferme les yeux et pose ma tête sur le casier froid. Je sens que le traitement m’a beaucoup plus fatiguée que prévu. Peut-être que je devrais rentrer. Le proviseur avait dit que nous avions le droit. Mais je ne vois pas comment je pourrais expliquer la raison de mon départ à Summer et Anna.

Nous ne leur avons toujours pas dit pour notre cancer, Maya est mal à l’aise d’en parler et moi, j’ai peur que leur regard change sur nous après cette révélation. Si il y a bien une chose pire que la maladie en elle-même, c’est la pitié dans le regard des gens.

Je rouvre les yeux et marche lentement dans les couloirs, évitant consciencieusement le groupe de populaire qui nous harcèlent depuis le début de semaine. Nous sommes vendredi et depuis lundi, avec Summer, nous avons eu le droit à des croche-pieds, des réflexions, des insultes et des blagues, souvent mauvaises.

En parlant d’eux, je ne connais toujours pas leur nom. Faudrait que je leur demande un jour, histoire de ne plus avoir à les appeler « des cons de populaires », même si je trouve que ça leur va plutôt bien !

Lorsque je sors enfin du bâtiment pour arriver sous le soleil australien, je soupire de contentement. Les rayons du soleil caressent ma peau et la réchauffent.