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ANTOINE
MADRID, ESPAGNE

Je me lève pour aller chercher Mía dans sa chambre et je trouve Israël assise dans le fauteuil à bascule avec ma fille dans ses bras. Elle est en train de l'allaiter. Je reste caché dans mon coin et je les observe. Elle a l'air épuisée, elle est presque endormie alors qu'elle a Mía dans les bras. Ca fait une semaine qu'on ne s'est pas adressé la parole sauf devant Noé. Je n'arrive toujours pas à croire qu'elle a failli retomber dans les bras de ce mec et sous notre toit en plus. Et cette histoire de sextape ça me rend dingue. Je n'ai voulu voir la vidéo mais rien que de savoir qu'elle existe ça me fait bouillir.

Israël se lève et remet Mía dans son berceau. Elle se dirige vers la porte mais son corps lâche et je la vois tomber.

-« Israël ! »

Elle est consciente mais elle a vraiment l'air épuisée. Je la prends dans mes bras et je la ramène dans notre chambre. Elle est brûlante. Je lui pose un gant d'eau froide sur le front et je lui donne à boire.

-« Comment tu te sens ? »

-« Ça va merci. Ce n'est rien, ça faisait ça aussi après la naissance de Noé »

-« Tu veux qu'on appelle un médecin ? »

-« Non, ça va merci »

Elle pose son verre d'eau et je vais me recoucher à côté d'elle. Personne ne parle mais ce silence est pesant.

ISRAËL
MADRID, ESPAGNE

On a déposé Mía chez sa nounou, Noé à l'école et Antoine va me déposer au travail.

-« Tu vas faire quoi concernant tes sœurs ? »

-« Ça fait une semaine et je n'ai pas de nouvelle, je suppose qu'elles ont laissé tombé »

Je reçois un message et je cache mon téléphone pour pas qu'Antoine s'énerve.

De Arthur :
« Je suis vraiment désolé. J'espère que tu as passé une bonne semaine et que tout va bien entre Antoine et toi.
Je t'aime, Arthur »

Il a quand même eu l'idée formidable d'écrire je t'aime. Du Arthur tout craché.

Antoine me dépose devant le centre commercial et j'ouvre la porte. Il me retient la main et il se penche pour m'embrasser.

-« Passe une bonne journée »

-« Euh...toi...aussi »

Il ne m'avait pas embrassé depuis une semaine. Je referme la portière et j'entre à l'intérieur du centre.

-« Alors c'était vrai »

Je me retourne et...deuxième malais cardiaque. Elle n'a pas changé, elle a vieillit certes mais elle n'a pas changé.

-« Qu'est-ce que tu fais ici ? »

-« Puisque la sécurité veille au grain devant ta maison je suis venue à ton travail. L'homme dans le 4x4 noir qui t'a déposé, c'était ton petit ami ? »

-« Laisse-moi tranquille, tu n'es plus rien pour moi »

-« Je suis ta mère, que ça te plaise ou non »

-« Non. J'ai une famille, une famille qui m'aime pas une famille qui me fait du chantage. Je ne veux plus jamais te voir, vous m'avez mise dehors sans rien alors que j'étais enceinte. J'ai tellement...souffert. Je ne veux plus jamais te voir » dis-je avant de lui tourner le dos

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