ISRAËL
RAMALLAH, PALESTINE-« Oui »
-« Quoi ? »
-« Oui »
Il pose les tee-shirts qu'il avait dans les mains et il s'approche de moi.
-« Oui pour quoi ? »
-« Je veux me fiancer avec toi »
Il a un sourire qui apparaît sur son visage et il me prend dans ses bras.
-« Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? »
-« Je réfléchis beaucoup trop et je rejette mes peurs sur les enfants. Je t'aime et tu m'aimes alors pourquoi pas ? »
-« Je suis le plus heureux du monde » dit-il avant de m'embrasser
J'appréhende quand même, ma peur ne disparaîtra pas du jour au lendemain mais j'espère qu'au moins elle s'atténuera.
-« Tu veux l'annoncer à ta famille ? »
-« Non, je ne veux pas que...qu'ils entrent dans notre cercle familial, ça pourrait vite devenir...malsain »
-« Même pas à tes frères ? Ce sont les plus sympas avec nous et ils étaient sincères quand ils se sont excusés »
-« Peut-être à eux. Je leur enverrai un message quand on sera rentré mais pour l'instant, je veux juste retrouver mes enfants, je veux qu'on rentre à la maison et qu'on se retrouve tous les 4 »
-« Je suis d'accord avec ce programme » dit-il avant de m'embrasser le front
Il descend nos deux sacs et nous rejoignons ma famille en bas.
-« C'est le moment pour nous d'y aller » dis-je en voyant toute ma famille dans le salon
-« J'ai été très heureux de t'avoir accueilli ici. Je te suis reconnaissant d'avoir fait un pas vers moi malgré ce que tu as vécu »
-« Si ce séjour était notre dernier moment ensemble je veux que tu...gardes de bons souvenirs »
-« Je sais que tu es heureuse maintenant, je peux m'en aller sereinement »
Je ne pensais pas que ça arriverait mais j'ai comme...une envie de pleurer. Malgré ce qui s'est passé, c'est mon père, il le sera toujours.
-« Antoine, merci de rendre ma vie heureuse et de lui offrir la vie qu'elle mérite »
-« J'ai été ravi de vous rencontrer monsieur » dit Antoine en serrant la main de mon père
Réham et Mahel s'avancent avant de me prendre dans leur bras. J'ai été très contente de les revoir après autant d'années et de savoir qu'ils ont toujours voulu que je revienne à la maison me fait du bien, je n'étais pas complètement seule.
Mes sœurs et ma mère sont debout près de la porte. Pas de bises ou d'embrassades, un simple geste de la main pour l'une et des regards fuyants pour les deux autres. Je ne leur en veux pas, cette famille est malsaine et elles sont coincées dedans. Je suis contente d'élever mes enfants loin de tout ça.
ANTOINE
MADRID, ESPAGNENous sommes enfin à la maison, il me tarde de retrouver mes enfants et mon chez-moi.
-« PAPA, MAMAN ! » dit Noé en nous sautant dessus lorsqu'Israël a poussé la porte
-« Comment tu vas mon bonhomme ? » demandais-je en le prenant dans mes bras
-« Moi ça va mais Mía est malade »
-« Comment ça malade ? » demande Israël
-« Oh les enfants, vous êtes rentrés » dit Hugues « Nana est en haut avec Mía, elle a un peu de fièvre depuis hier soir mais sa température a baissé alors on continue de la surveiller »
-« Pourquoi vous ne nous avez pas appelé ? »
-« Parce qu'on savait que vous étiez sur le chemin du retour et qu'on gère. Je vous rappelle qu'on est parent nous aussi »
-« C'est vrai, pardon Hugues. C'est juste que nos enfants... »
-« Sont la prunelle de vos yeux. Je connais ça aussi »
Nana descend avec Mía dans les bras mais elle semble endormie.
-« Elle va bien, c'est juste un peu de fièvre et je lui ai déjà donné des médicaments » dit Nana
-« Je vais aller la coucher » dis-je en prenant ma fille dans mes bras
Je monte avec ma petite princesse et je m'assois avec elle dans la chaise à bascule. J'enlève mon teeshirt d'une main et je la colle contre mon torse. Ses mains sont toutes petites et son visage est tout fin, j'ai encore du mal à croire qu'elle a déjà 6 mois.
Je la mets dans son berceau et j'envoie un message à mes parents pour leur dire qu'Israël et moi sommes rentrés.
Je rejoins tout le monde en bas et je trouve Israël en pleine conversation avec Nana et Hugues. Manoé est assis sur ses genoux, je pense qu'elle va lui parler de ses grands-parents.
-« Et moi je ne pourrais jamais les voir ? »
-« Je ne pense pas Noé, c'est mieux comme ça »
-« Mes oncles et mes tantes non plus ? »
-« On verra »
Elle lui explique qu'elle veut attendre encore un peu avant de lui présenter sa famille.
Après que Nana et Hugues soient partis, nous avons dîné et nous sommes allé nous coucher. Noé s'était endormi dans le canapé et Mía s'est réveillé uniquement pour prendre son biberon.
-« Ça fait du bien d'être à la maison » dis-je en prenant ma femme dans mes bras
-« Oui, cet environnement commençait à devenir pesant »
-« Quand est-ce qu'on va annoncer nos fiançailles à Noé ? »
-« Je...je ne sais pas. Demain ? »
-« Oui, c'est une bonne idée comme ça on le dira à tout le monde après »
-« On pourrait faire un dîner à la maison, ça fait longtemps que tes parents ne sont pas venus et ils seront content de voir Mía »
-« Je vais voir ça avec eux demain »
-« Je t'aime Antoine »
-« Moi aussi je t'aime chérie »
Elle pose sa tête sur mon torse et je sais qu'elle écoute les battements de mon cœur. Je passe ma main dans ses cheveux et elle m'embrasse le torse. Elle relève la tête vers moi et je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser ; je l'aime tellement.
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1+1=4
Romance-« Vous êtes ce que j'ai de plus cher » -« Et toi tu es notre rayon de soleil »