Chapitre 2

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Depuis quelques temps, nous étions seuls dans ma grotte. Cela faisait des heures et peut-être même des jours qu'il était allongé là. Je nettoyais son corps avec l'eau de pluie et un restant de chandail. Je le réveillais dans le noir pour lui donner a boire ou a manger. Jamais il ne voyait mon visage. Mon feu brulait tout près de lui alors qu'il était recouvert de ma seule couverture. Mes ailes m'offraient un semblant de chaleur lorsque la température descendait. J'entendais parfois les hurlements de loups qui m'appelait. Je ne leur repondais jamais. Le garçon et moi avions grandement maigrit, lui par la blessure, moi par la faim. Plus je le regardais, plus mes souvenirs revenait. Le premier, un nom, Coral. Puis, deux visages. Une femme et un homme qui me regardait. Mes parents. Sans raison, une larme roula sur ma joue. Ils m'avaient donnés la vie, mais un sentiment de perte m'envahissait chaque fois avec leurs visages. Ils étaient mort et mon coeur me le criait. Un bruit attira mon attention. Le garçon toussa et essaya de se redresser. Je me cacha encore plus dans l'ombre. Ses yeux endormis scrutèrent la grotte de chaque côté.

- Il y a quelqu'un ? Chuchota-t-il avec difficulté.

Il avait une voix grave et fluide malgré la douleur qui devait lui tenailler le ventre. Il toucha le bandage qur je lui avais poser le premier jour en grimaçant. Il mangea de lui-même la nourriture que j'avais laisser tout près. Il se recoucha en murmurant un : " Merci " très doux. Je tremblais à chaque parole qu'il prononçait. Cette nuit-là, je dormis à l'extérieur de la grotte, sous les gouttes de pluie qui tombaient de feuilles en feuilles après l'averse.

Point de vue de la Mort

Elle restait là, loin de la chaleur. Rien ne semblait la déranger vraiment. Dans mon esprit, je pouvais la voir. Les squelettes devant moi étaient impatients. Leurs os se cognaient tant leur envie de remplir leur mission était grande. Ils iraient la voir. Je ressentais une envie irrésistible de l'aider. Peut-être que c'était là le lien dont Dieu m'avait parler. Quoi qu'il en soit, personne ne pourrait lui faire plus de mal que nécessaire. Je veillerais sur elle comme je l'ai fait depuis sa naissance. Je ferma les yeux une dernière fois, m'imprégnant de son physique de femme dans mon esprit. Ma demeure me sembla bien plus vide qu'en toute ses nombreuses années. Des âmes par centaines avaient passés a mes peids, m'implorant un retour à la vie. Je me surpris a penser que jamais je ne voulais la voir faire se manège. Si elle n'était pas la prochaine, elle ne mourrait pas avant moi.

Une Vie Sans FinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant