Chapitre 23

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Point de vue de Juliha (une première)

Cher journal,

 Les routes étaient calmes comme à l'ordinaire. Je regardais ses champs sombres s'étendrent à perte de vue, ouvrant ses bras aux rescapés et à la vie. Une maisonnette apparaisait de temps en temps. Notre maussade petite escorte s'occupait de notre sécurité à ma cousine Orine et moi.  Rare étaient les villages. Nous passions pour soeur dans les petites campagnes, exclues du reste du royaume souterrain. Il n'y avait aucun moyen d'avoir les actes de naissances si loin du monde donc tout le monde nous croyait. Ma mère, Augustyne, avait recueuillit Orine à la mort de ses parents. Il semblerait que ses derniers étaient musiscien à la cour royale ce qui expliquerait l'amour du violon de ma chère et tendre cousine. Notre mère ne nous cachait rien à leur identité. Orine étant venue jeune dant la famille, deux mois à peine après sa naissance, nous étions dans nos coeurs deux soeurs au fil des années. Orine affichait toujours la mine grave et triste depuis notre départ. Ses cheveux bruns flottaient aux rythme des légères brises. Elle jouait tristement au bord du feu dans les fin de soirées. Ma cousine si douce et jeune causait parfois à son animal domestique, Perçal le corbeau (ce prononce Perssal). Elle était si raisonnable que personne ne s'étonnait de cette petite folie. Un petit jour d'automne, elle l'avait trouvé au pied d'un arbre lors d'une de nos marches coutimières. Du haut de ses dix années, Orine l'avait guérit de ses bons soins. Depuis, l'oiseau ne la quitte plus. En se moment, nous sommes au coin du feu. Nous avons arrêter pour la nuit au bord d'un rare ruisseau. Habituellement, le jour, il y règnait une petite lueur de soleil qui nous éclairait le chemin. La nuit, il faisait noir comme dans une mine enfouis. Orine dort. Collée contre mon flan, elle rêve. Je ne pouvais pas dormir. Mon amour m'attendait, là-bas, avec notre ange Coral. Oh mon Steph, tu me manquais dans chaque minute. Plus les journées passent et plus nous nous rapprochons. Je dormirais, comptant les secondes douloureuses loin de toi.

Je finis d'écrire ces mots à la faible lueur du feu. Je ne savais pas quel mal nous guettait, mais devant l'allure de notre cousin et notre oncle, je finissais par avoir une faible peur. Nous regardions sans cesse derrière nous sur la route. En se moment, mon oncle se tenait pres du feu. Son corps semblait accablé par un énorme poids. Il se nommait Ambrois. Personne ne savait son nom de famille, même mes parents l'avaient oubliés. Ils ne savaient plus s'il était un frère, le mari d'une soeur ou d'une tante, un cousin. Il avait toujours été là.  Il manquait une jambe a ce bon vieux Ambrois, celle de gauche. Il disait qu'un beau jour, il avait fais du mal a quelqu'un. Alors, il s'était coupé la jambe pour être quitte. Le moignon se trouvait au niveau du genou. Dans son opération, il aurait perdu son auriculaire et son annulaire de la gauche. Un jour, il avait apprit la mort de cet homme, un grand mystère. Pour hommage, Ambrois s'étais laisser pousser la barbe et les cheveux. J'avais le droit de les lui couper aux épaules une fois par an, à Noël, le jour de la mort de l'homme. Nous n'avions jamais sut son nom ni la raison de pourquoi Ambrois y tenant tant. Notre oncle était une malle pleine de mystère sur une jambe de chair et, l'autre, de bois. Nous ne savions même pas son âge. Nous fêtions sa fête lors de celle des pères. Notre cousin était quelque peu timide. Il chantonnait a voix basse. Marié depuis deux ans, il hébergait notre vieux Ambrois. Sa mère avait périt lors de son troisième accouchement. Notre cousin, Loïc, gardait aussi avec lui son pauvre père, sa fille, sa soeur et ses deux fils. L'été, il travaillait a la ferme. L'hiver, il allait dans les bois. Cette nuit, nous étions en famille. Malgré tout, Ambrois ne cessait de regarder partout comme un animal en chasse. Loïc dormait paisiblement, tout comme Orine. Je mit mon journal dans mon sac de voyage et me coucha sur le dos. Le sommeil me gagna peu a peu.

Le lendemain

Le chateau était devant nous. Ma mère nous attendait. Dans sa dernière lettre, car ma mère était une ancienne romantique, elle disait que Coral avait des amis. Orine était fébrile. Son visage avait reprit son sourire. Elle jouait sans cesse de petit morceau. J'avais les mains moites et les levres seches. Mon oncle cogna a la porte. Il murmura a l'oreille du garde qui nous ouvrit. On nous guida dans les couloirs. On nous laissa devant une porte sans d'autre explication. Loïc frappa des coups très brefs. Ce fut Steph qui repondit. Mon coeur se mit a battre très fort. Mon amour se tenait devant moi. Cela faisait peut-être 4 mois que l'on ne s'était pas vut.

- Cher Steph, pouvons-nous entrer ? Demanda Ambrois.

Ce dernier rougit avant de nous laisser de la place. Nous entrâmes dans la suite. Steph semblait seul.

- Augustyne et Robb sont allés faire des courses. Jule est avec Fegg. Coral dort avec Tyson. Lotha a disparut.

Ambrois hocha la tête. Mon amoureux nous montra nos chambres. Je dormais avec Orine, Ambrois avec Loïc. Je resta quelques minutes à détailler la pièce. Elle était petite, rose et mal entretenue. Soudain, j'entendis une voix tousser. Je me retourna.

-Quand pars-tu? Demanda Steph

-Quand maman l'aura décidé. Tu m'as manquée. Dis-je.

Il s'apporcha de moi. Nous nous prîmes dans nos bras. Steph cacha sa tête dans ma chevelure rousse. Ses mains tenaient fermement ma taille tout contre lui. Je me laissa aller. Mon amour me chuchotait des mots doux entre chaque baisers.

- Fiançons nous. Je n'en peux plus d'être loin de toi. Cela fait cinq ans que nous nous aimons ma colombe. Fiançons nous. Chuchota mon amoureux.

- Tout pour être dans tes bras mon fiancé.

Puis, nous avons entendu des cris de joie derrière la porte. Ma mère était revenue. J'étais si heureuse. Plus jamais je n'aurais à être séparés de mon amour. Je sauta dans les bras de Robb, le coeur rempli de bonheur.

Point de vue de Lotha

Il faisait froid. Ma mère était venut me chercher le matin même. Elle m'avait trainé sur le sol avec des chaines hors de ma prison. Les rires des démons résonnaient encore dans ma tête. Je ne comprenais pas, j'aurais dut. Ma mère était prète a tout, même a risquer ma vie. Elle avait attaché mes chaines à un poteau comme un animal. Un démon s'approcha de moi. Ses grippes étaient très longues, les cornes courbées, le dos en sang, l'haleine putride, il me regardait de haut. Il ouvrit mon poignet droit puis le gauche. Il lecha mon visage de son énorme langue rapeuse. Il appuya mes plaies contre mes yeux. Les autres chantaient tout autour.

- Brule les flammes des amants, pour qu'ils ne vivent longtemps. Oh pleure femme brisé, de cet homme qui t'a facilement oublié. Oublie les sentiments, ce n'est plus qu'un rêve d'antant. Oublie, c'est finit. Mort à leur amour, et ce pour toujours. Brule les flammes des amants, pour .... Chantaient-ils inlassablement.

Je compris. Ils m'enlevaient ma Feggora par l'ordre de ma mère. Je me mis à lui crier des insultes. Tout le respect que j'avais pour elle c'était envoler. Elle était égoiste. Je partirais le plus vite possible de cet endroit. Je me cacherais et tenterais cent fois de ravoir mon amour. Ma propre mère m'avait prise mon coeur. Après, il m'avait ramené ici. Depuis, je restais sans bouger à fixer les murs. Je fredonnais parfois une petite chanson connue de peu. Dans cet endroit obscure, on m'avait tué. J'irais voir les anges une fois sortit. Pour l'instant, le froid m'engourdissait. La faim me gagnait.

- Ne pleure pas, la vie est comme ça. Faut tomber, et se relever. Oh mon amour, viens nous allons dans les bois. Là ou personne nous trouvera. Sautons de la falaise, pour que notre amour soit éternel. Oh n'ai pas peur, regarde mon coeur. Voila le ciel, les anges nous attendent.

Une Vie Sans FinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant