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La couverture qui gardait mon corps au chaud, se retire subitement de mon corps ce qui me fait sursauter

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La couverture qui gardait mon corps au chaud, se retire subitement de mon corps ce qui me fait sursauter. Je lance mon oreiller au travers de la chambre et Sid, le rire aux lèvres, le rattrape en plein vol. Je calme mon cœur qui palpite en me recouchant face au plafond sur mon lit.

- Lève-toi ! On a un emploie du temps chargé aujourd'hui, proclame mon meilleur ami en tirant mes chevilles.

Je souffle mais me lève. C'est mon anniversaire, je dois en profiter. Avoir dix-huit ans, ce n'est pas tous les jours. J'attrape un élastique sur ma coiffeuse et attache mes cheveux en un chignon rapide avant de sortir de ma chambre rejoindre tout le monde.

- Bon anniversaire ! s'exclament-ils.

Mes parents me sautent au cou en souriant. Mon père me broie presque les os dans son étreinte, il embrasse mon visage en proclamant qu'il est fier de ce que je suis devenue. Ma mère me serre simplement, elle s'éloigne de moi en caressant mon visage.

- Je dois te parler Faith.

- Aucun problème. Dès que j'ai un peu de temps, promis.

Ma mère sourit, elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais nous sommes coupés par la porte d'entrée qui butte contre un mur. Amarille franchit le seuil, une tonne de cadeaux en main. Elle s'immisce entre ma mère et moi, me bombardant de compliment, de baiser et de belles promesses. Je repousse un peu Amy qui se calme et s'excuse à ma mère qui ne lui en tient pas rigueur. Pour finir, Sid vient me prendre dans ses bras. Il pose ses deux mains sur mes épaules, un sourire ravageur sur les lèvres.

- Tu es fantastique Faith. Aujourd'hui, c'est tes dix-huit ans et c'est juste fou. Jamais je n'aurais manqué ça.

Je le reprends dans mes bras, cette fois-ci, c'est moi qui manque de lui briser les côtes. Nous nous séparons malgré tout parce que mes parents se mettent à chanter une chanson d'anniversaire. Je souris, ce moment m'a toujours affreusement gêné. Je n'aime pas vraiment  être le centre de l'attention.

Ma mère approche le gâteau, recouvert de pâte à sucre blanche avec quatre bougies entourant mon prénom et mon âge. Dix-huit ans. Je fais un vœux puis éteins les quatre bougies. Ils m'applaudissent, tandis que ma mère me tend un couteau.

- À toi l'honneur Faith, déclare ma mère.

J'attrape le couteau en effleurant les doigts de ma mère.

« Il faut vraiment que je lui parle. »

Comme si nous avions reçu un électrochoc, je sursaute comme ma mère, le couteau tombant sur le parquet. Je saute pour esquiver la lame. Qu'est-ce que c'était que ça ? On aurait dit les pensées de ma mère. Je regarde l'heure sur l'horloge de la cuisine et vois que nous venons à peine de passer l'heure exacte à laquelle je suis née. Je ne sais pas si ça peut avoir un lien avec ça mais c'est étrange. Si je touche quelqu'un, je peux vraiment lire ses pensées ? Il faut que j'essaye mais c'est flippant.

Je récupère rapidement le couteau au sol et le pause sur la table. Je prends des serviettes et le nettoie avant de couper la première part. Je tends la première à Amy qui sourit et frôle accidentellement mes doigts.

« Combien de calorie à ce truc ? Trois milles ? »

Je ressens le choque électrostatique ce qui me fait à nouveau sursauter. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive à la fin ? Je donne le couteau à ma mère en faisant attention de ne pas la toucher. Je vais m'assoir dans le canapé, complètement retournée. Je peux lire les pensées ? Mais pourquoi ? Comment est-ce possible ? La magie n'existe que dans les films. Ce n'est pas réel, je dois juste être fatiguée. Je dois me ressaisir.

- Tu veux finir ma part ? Je n'en peux déjà plus, me demande Amy en me tendant son assiette.

J'accepte et l'engloutis.

- Va t'habiller, on va t'emmener quelque part, intervient Sid.

J'acquiesce avant de me lever et de rejoindre ma chambre. Je mets une robe noire et mes bottines puis arrange mes cheveux. Je me colore un peu le visage et rejoins tout le monde au salon.

- Merci monsieur et madame Sinners, dit Sid en serrant la main de mon père et en souriant à ma mère. Nous allons emmener Faith à sa surprise.

Sid se retourne et nous franchissons tous trois la porte. Amy se cramponne à mon bras, j'espère de toutes mes forces ne pas avoir accès à ses pensées et ce n'est pas le cas, alors je suis soulagée. Tout ceci n'était que dans ma tête.

Nous faisons le même trajet que la veille mais sans course, nous marchons, discutons et tout ce genre de chose. Amy, Sid et moi arrivons finalement à Londres, une demi-heure plus tard. Le soleil brille ce qui me fait plaisir, au moins, il n'y aura pas de flotte le jour de mon anniversaire, et mon maquillage ne sera pas ruiné.

Nous arrivons devant un petit bâtiment, avec inscrit au dessus en lettre noire "London Galerie". Je me tourne vers mes amis comme pour avoir confirmation de se que je vois et leur sourire me faire comprendre que je ne rêve pas. Je leur saute au cou et nous entrons.

J'adore l'art. Il n'y a rien besoin de dire de plus, j'aime juste l'art. Sous toutes ses formes, et sous tous ses noms. Depuis petite, j'aime dessiner, peindre et voir des expositions. La dernière remonte à il y a très longtemps.

Nous suivons les personnes déjà présentes, je m'arrête devant chacun des tableaux, pour l'observer et le détailler sous tous ses angles. Au bout du sixième, Sid et Amy me disent qu'ils reviennent mais je suis bien trop absorbée pour m'en rendre vraiment compte.

J'avance mais une sensation bizarre vient se loger au creux de ma poitrine. Je m'éloigne de la file pour changer de cadre mais je me sens oppressée, observée et mal. Ce n'est pas une bonne chose selon moi. Je regarde un peu partout pour voir si l'on m'observe, jusqu'à ce que je croise un regard bleu et vert. Des yeux verrons. Je déglutis, c'est lui qui me fixe depuis le début. Je dois aller lui demander pourquoi il me regarde ainsi.

Alors je m'approche de lui, il se redresse, son corps ne reposant plus sur l'une des colonnes de la galerie. Il regarde derrière lui, comme si se demandait vers qui je m'avance, mais c'est bien vers lui que je vais. Il fronce les sourcils quand je me poste face à lui.

- Excuse-moi.

Ses yeux s'agrandissent, il a l'air troublé. Que ce mec est étrange, et l'aura qui émane de lui... n'en parlons même pas.

- Tu peux me voir ? dit-il d'une voix grave.

- Bien sûr que je peux te voir, pouffe-je.

Mais d'où sort ce gars, bien sûr que je peux le voir, comme tout le monde, non ?

Encore plus troublé, il me regarde sous tous mes angles, le visage crispé. Le blond finit par se tourner et s'en aller rapidement. Sa présence ne se sent plus dans la pièce et c'est étrange. Depuis combien de temps m'observait-il ? Il était vraiment étrange.

ᴡɪᴛᴄʜOù les histoires vivent. Découvrez maintenant