Amy et Sid reviennent avec une coupe de champagne chacun, et ce dernier m'en tend une.
- Tu parlais à qui ? Au mur ? rit Amarille.
Je fronce les sourcils en pointant du doigt la porte de sortie, par laquelle vient de s'évader cet étrange garçon.
- Vous ne l'avez pas vu ? Ce blondinet aux yeux verrons ?
- Si j'avais vu un beau gosse comme ça, je m'en rappellerai Faith.
Je déglutis. Alors j'ai rêver ? Mais pourtant, il m'a répondu et il avait l'air si étonné que je puisse le voir que ça en était flippant. Je ne suis pas folle. Je soupire et bois cul-sec ma coupe.
- Eh ! mais on n'a même pas trinqué à tes dix-huit ans ! s'exclame Amarille.
- Plus tard, rentrez. Je vais chercher ce garçon, je ne suis pas folle.
- Quoi ? Non ! Hors de question, tu vas rentrer avec nous, intervient Sidney.
- Mais ! Je vous promets qu'il y avait un garçon, je l'ai vu et il m'a vu.
Sidney soupire lui aussi. Il finit par me prendre dans ses bras comme pour me rassurer. Cette situation doit être étrange pour lui, sa meilleure amie devient de plus en plus sénile et ça, de jour en jour. Je ne sais pas comment il fait pour rester près de moi. Je ne sais pas si moi-même, je me serais supporter. Sidney me voit chaque jour sombrer un peu plus dans une boucle dont nous ne connaissons pas le nom. Il m'a toujours soutenu mais là, c'est moi qui ne tient plus. Je veux de vrais explications, pas des réponses pour calmer mes questions. Je veux savoir pourquoi je sens des genres de présence ? Pourquoi je sens des gens me bousculer ou me frôler et qu'au final il n'y ai personne ? Ou pourquoi je vois des gens que personne ne voit ? C'est insoutenable.
- Rentrons. Nous serons mieux chez toi, me dit Sid.
J'acquiesce et nous partons. Pour un retrouvaille avec les galeries d'art, c'était plutôt éprouvant.
J'ouvre la porte de chez moi. Le trajet s'est fait en un silence de plomb, Amarille me lançait des regards qui m'examinaient de la tête au pied pour savoir par quel genre de mouche je m'étais fait piqué. Je ne peux rien dire sur son comportement, je ne lui ai jamais parlé de ces trucs qui me font passer pour une cinglée.
- Vous êtes déjà rentrés ? s'étonne ma mère les poings dans le creux de la taille.
- C'était assez... éprouvant, déclare Sid en essayant de garder un peu de tact.
- Que s'est-il passé ? demande mon père alors que je m'assois sur le canapé, le visage cloué à mes mains.
- J'ai parlé avec un blondinet.
- Alors qu'il n'y avait personne devant elle. Juste une colonne en béton, intervient Amy.
Sid lui grogne quelque chose alors elle en reste là. Je vois le regard de mes parents changer. Ils se défient comme s'ils étaient vraiment inquiets.
- Dis-lui maintenant, dit papa.
Ma mère se pince les lèvres, puis se tourne vers nous en souriant comme si de rien était. Elle joint les mains puis nous passe tous en revus.
- Les cadeaux. Je vais te chercher le mien Faith.
Je râle parce que ma mère ignore la question. Elle ignore le fait que je ne suis pas normale et en plus de ça, la demande de mon père.
Quelques minutes plus tard, elle revient avec une boîte en bois qui à l'air de dater des années vingt. Elle s'assoit à côté de moi sur le canapé puis l'ouvre. Je vois un velours violet, légèrement poussiéreux et une chaine de collier. D'un geste appliqué, ma mère prend le pendentif qui me surprend. Un pentacle ? Assez étrange comme cadeau venant d'une mère. Cependant, je le trouve assez beau.
Amarille, encore une fois extériorise sa joie. Elle pousse un gémissement d'extase en voyant le bijou. Je sais pertinemment que c'est son genre.
- Si tu n'en veux pas Faith, tu me le donnes.
Je ne dis rien parce que je compte le prendre. Ma mère le place au dessus de mon cou puis sourit en me regardant d'un peu plus loin.
- Ce bijou est dans la famille depuis des centaines d'années. À chaque dix-huit ans, l'enfant unique d'une famille à pour cadeau ce pendentif. Aujourd'hui il te revient et écoute-moi bien, sous aucun prétexte, tu ne l'enlèves, tu le perds ou tu le prêtes à quelqu'un. Personne ne doit l'avoir hormis toi.
- Vous l'avez préparé pendant combien de temps ce discours madame Sinners ? surgit Amy d'un air niais.
- Depuis la naissance de ma fille Amarille.
- D'accord maman. Promis, je ne l'enlèverai jamais.
Ma mère sourit puis elle vient embrasser mon front. Je me lève en observant le pentacle tandis que moi et mes amis rejoignons ma chambre.
Sidney s'allonge directement en prenant un oreiller dans ses bras alors qu'Amarille se pose sur ma coiffeuse. Je m'assois au pied de mon lit en regardant mes deux amis.
- Il est vraiment classe ce collier, dit Amy, je suis jalouse.
- Ta mère l'a dit, tu ne le donnes à personne, proclame Sid.
J'ai l'impression d'être avec un petit démon et un ange. Comme si j'étais une humaine qui était dirigée dans ses choix par ces deux là, sauf que oui, je suis une humaine mais je sais choisir seule.
Mon regard dérive dans ma rue par l'une de mes fenêtres. Deux hommes, un brun avec quelques tatouages apparent et un autre roux qui semble plus mature. Ils se mettent soudainement à fixer ma fenêtre alors je me lève, interrogative. Qui sont ses deux garçons ?
- Dites-moi que vous les voyez, dis-je d'une voix inexpressive.
Sidney et Amarille me rejoignent au près de la fenêtre et regardent au travers du carreaux.
- Faith, il n'y a absolument personne.
Soudainement, nous entendons un genre de grosse explosion. Nous sursautons tous les trois, et dans un élan de courage et probablement d'adrénaline, je coure rejoindre mes parents dans le salon.
Je tombe face à trois grands hommes aux airs féroces, l'un d'entre eux maintiens ma mère face au sol, et les deux autres se battent avec mon père. Je reste paralysée, Amarille hurle derrière moi, Sidney tente de s'approcher mais l'homme tenant ma mère lui donne un coup dans l'estomac. C'est moi qui hurle cette fois.
- Faith partez ! hurle ma mère.
Je tente de m'avancer mais une force étrange me renvoie contre un mur. Je tourne ma tête vers l'entrée et vois les deux garçons. Qui sont-ils ?
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ᴡɪᴛᴄʜ
FantasyJe pensais connaître le monde dans lequel je vivais mais le jour de mes 18 ans, une nouvelle vision du monde est apparue. J'ai découvert que toutes ces histoires de sorcières, de vampires et encore tant d'autres créatures magiques, étaient plus ou m...