ᴡɪᴛᴄʜ

𝟐𝟔

Je me sens mal, j'ai une boule au creux de l'estomac. Je m'attendant à tout et à rien à la fois. Je sais que les choses sont se compliquées à partir de maintenant puisque je vais enfin connaître la vérité sur moi-même. Je vais peut-être enfin comprendre ce qui cloche avec mes éléments, mes aptitudes, probablement mon familier et mes connaissances inconnus.

Nous marchons dans la forêt, au seul bruit de nos respirations et de nos pas. Nous arrivons sur un plateau exposé au soleil, les deux écoles de sorciers s'opposant. L'obscurité sur la droite et la clarté sur la gauche, assez étrange d'ailleurs, étant donné que le mal est souvent représenter ainsi à gauche en général. Un unique banc se dresse au milieu de cet plaine.

Je m'y assois, mes parents viennent m'entourés et nous regardons un peu le paysage avant de passer à cette fameuse discussion.

- Althéa a raison. Tu es une véritable sorcière, déclare ma mère.

- Tu es unique Faith, ajoute mon père.

- Mais qu'est-ce que c'est ? Le fait que je sois unique n'est pas étonnant, ça fait quelque jours que je suis reluqués de la tête aux pieds et que je me dispute avec le quart des élèves.

Mes parents soupirent en échangeant un énième regard.

- J'étais une sorcière noire Faith et ton père, un sorcier blanc. Nous avons dérogés au traité, nous sommes tombés amoureux.

Leurs regards prouvent qu'ils le sont encore comme au premier jour mais ça ne m'explique rien.

- Cassandra, intervient mon père, parlons-lui d'abord du pentacle.

Ma mère souffle d'agacement, elle ne veut vraiment pas m'en parler. Je commence à croire que je vais tuer quelqu'un. Elle tend la main vers mon père qui cherche ses mots.

- Il y a 5 générations dans ma famille, une femme du nom de Marie-Jeanne a retrouvé ce pentacle, dit-il en le désignant, c'est un objet de magie noire. Il a servi a diviser les sorciers en sorciers noirs et blancs afin qu'aucun de nous ne puisse régner sur la totalité de notre communauté.

- Pourquoi me l'avoir donné s'il est si important ?

- Parce que tu es la seule qui peut le protéger. Il permet de retrouver une arme de destruction magique qui rallierait les deux clans de sorciers et permettrait à tous d'avoir autant de pouvoirs que possible.

- Vous en êtes sur ? Je veux dire, avoir tous les pouvoirs est assez compliqués et lourds. Je parle en connaissance de cause.

- Faith ! s'agace ma mère en suant du front, tu dois protéger ce pentacle et ne jamais retrouver cette arme. Personne ne doit réunir les deux clans.

Je me tais et ne dis plus rien. Le ton qu'emploie ma mère signifie qu'elle en a marre.

- Le pentacle ne doit jamais tomber entre d'autres mains qu'un Sinners. Nous sommes les protecteurs de l'épée de Division, conclut mon père.

- Et toi Faith, tu es une sorcière véritable. Née d'un union de sorcier noir et blanc, ton père et moi sommes à présent banni de pouvoir.

- Mais tu lis dans les pensées ! rétorque-je.

- C'est la seule chose que j'ai pu garder de mes pouvoirs, mon élément. Faith une sorcière véritable est dotée de tous les éléments, elle est une menace pour les clans car il y a une prophétie.

Encore une ? Je ne peux faire office de deux prophéties, dont une que je n'ai presque pas compris.

- Laquelle ?

- Une sorcière véritable est destinée à trouver l'épée et à rétablir les sorciers.

- Maman je t'en prie, je ne peux pas l'être.

- L'envoyée qui est venue te voir, qu'a-t-elle dit ?

- Elle m'a parlé d'une prophétie mais j'ai eu du mal à comprendre. Elle m'a dit de retrouvé l'épée.

- Je le savais ! proclame ma mère en se levant, les envoyés savent. Ils veulent qu'elle risque sa vie pour soi-disant rétablir l'ordre. Ceci était un pacte !

- Maman calme-toi, lui dis-je en prenant ses poignets.

- Non Faith ! Si même les anges se mettent à penser que tu es celle qui peut retrouver l'épée c'est mauvais !

- Mais pourquoi ça ? Vous mêmes vous êtes sortis du traité, elle m'a dit qu'il pourrait disparaître comme ça.

- Faith tu ne comprends pas, si les sorciers peuvent apprendre tous les éléments, ils vont vouloir régner et un combat de sorciers originels est très dangereux. Les sorciers doivent être soit dans le bien, soit dans le mal afin de trouver un équilibre.

- Je ne suis pas d'accord, les sorciers blancs se laissent écraser de cette façon ! Et les noirs font la lois ici ! Je suis la seule à me rebeller ! Les sorciers blancs ont droit à la paix aussi.

- Faith ne dis pas de bêtise, les sorciers blancs créent la plupart des lois contre les sorciers noirs.

Je me lève, dégoutée du discours de ma propre mère. Je reconnais là son âme de sorcière noire, égoïste, méchante et surtout bornée.

- Tu déconnes ?! Les sorciers noirs décide de tout, mes amis se font presque harcelé par un groupe mais ce sont eux qui refont leur année pas l'inverse ou les deux.

- Donc tu comptes faire quoi ? Hein Faith ?! Tu es une sorcière maintenant, c'est vrai que tu sais tout. Que vas-tu faire du haut de tes 18 ans ?

- Je vais retrouver l'épée, et la détruire parce que je commence à croire que les insanis ne sont pas si méchant que ça.

Sans m'y attendre, la main de ma mère s'abat sur ma joue. Je la regarde complètement choquée et puis échange un regard avec mon père qui baisse les yeux.

- Faith, tu ne peux faire ça. Si tu retrouves l'épée et la détruit, tu devras y laisser la vie, admet enfin ma mère.

- Ta mère a raison. C'est pourquoi nous refusons que tu le fasses, ajoute mon père.

Je prends le pentacle entre mes doigts puis le regarde avant de relever la tête vers mes parents.

- Peut-être que réunir les sorciers n'est pas une mauvaise idée mais que tu gâches ta vie pour, ça l'est, fait mon père.

- Il y a toujours une autre alternative, et puis même, la réunification des sorciers est peut être ce qu'il manque pour que tout soit parfait. Nous serions tous égaux, avec tous les mêmes droit et la même justice.

Mes parents se fixent et puis me regardent. Est-ce que je viens vraiment de les convaincre ? Je le crois bien. Je souris avant de prendre ma mère dans mes bras. Elle est fébrile nous ferions mieux de rentrer.

Alors que nous marchons je tiens mes parents par la main. Je vérifie qu'ils vont bien mais l'état de ma mère se détériore. Arrivée à la fin de la forêt, sa main se crispe autour de la mienne. Elle gémit et se laisse tomber au sol.

- Maman ! m'exclame-je.

Ma mère s'écroule face contre terre, et lorsque je me retourne pour demander de l'aide à mon père, il est déjà contre le sol. Je me mets à pleurer en les prenant dans mes bras. Je hurle à plein poumon que j'ai besoin d'aide mais j'ai l'impression que personne ne vient.

- J'ai besoin de vous, dis-je remettant une des mèches des cheveux de ma mère derrière son oreille.

- Faith ! s'exclame alors une voix familère.

Je me tourne pour en être sur et vois Darya, elle accourt vers moi pour m'aider mais c'est trop tard. Ils ont rendus leur dernier souffle.