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D'un geste légèrement incertain, je pousse la porte et pénètre dans cette chambre

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D'un geste légèrement incertain, je pousse la porte et pénètre dans cette chambre. Je n'ai aucune affaire alors je suppose que je ne vais pas rester longtemps. De toute façon, même si Omen et Samuel sont parvenus à me faire oublier ce que j'ai vu en début de journées pendant quelques heures, retrouver mes parents restent mon but premier. Je ne peux pas vivre sans eux.

Je n'entends pas de bruit, c'est assez étrange. Pourtant, l'aura de cette chambre me semble assez festif, joyeux et heureux.

- Il y a quelqu'un ? demande-je en m'avançant à pas feutré.

Je longe le couloir d'entrée jusqu'à un grand salon au centre de plusieurs pièces fermés. C'est immense pour une chambre d'étudiant. Je regarde un peu de partout autour de moi, mes yeux cherchant le moindre défaut à cette pièce. Il y a une cheminée, des petites fontaines déposées sur des meubles en bois aux cotés des fleurs resplendissantes. Une fenêtre est ouverte ce qui renvoie un vent dans la chambre, soudainement, elle se referme.

Je me retourne en sursautant. Quatre filles me regardent de la tête aux pieds comme si elles m'analysaient pour un examen. Je recule d'un pas mais butte contre un meuble, ce qui fait tomber un des pots de fleurs. Par je ne sais qu'elle moyen, ses feuilles l'ont retenus du choque contre le sol. Il n'est pas cassé. Je m'excuse un millier de fois tandis que l'une d'entre elle, la plus hautaine de toute, s'avance vers moi. Je déglutis.

- Qui es-tu ? me demande-t-elle sèchement.

- Faith, bégaye-je.

- C'est pas un prénom de sorcière blanche, proclame-t-elle.

Je fronce les sourcils les sourcils puis ça me revient, les sorciers blancs sont censés être les gentils et les noirs les méchants. Sa phrase suggère que mon prénom est plutôt du style des sorciers noirs.

- Ce n'est qu'un prénom.

- Typiquement ce que dirait un sorcier de Shadow High.

J'avais raison. Elle me prend pour une imposteur, pour une menteuse alors que je veux juste retrouver mes parents.

- Je viens d'arriver ici. Je n'y connais rien. Hier encore, je ne savais pas que toutes ces histoires étaient vraies, me défends-je.

- Alors comment es-tu arrivée ici ? me demande la fille au teint de peaux légèrement plus colorés.

- Écoutez, deux sorciers de cette école m'ont trouvé et c'est tout. Ils m'ont emmené, fait visité et m'ont présenté aux Mages qui en ont conclus que j'étais une sorcière blanche.

La plus hautaine se recule d'un pas puis se tourne vers ses amis.

- Comment s'appellent-ils ? me demande-t-elle en se tournant une seconde fois vers moi.

- Samuel et Omen.

Les filles dans le fond sourit, voir même pouffe de rire. Je fronce les sourcils mais remets ce comportement sur le fait qu'ils soient assez anciens ici.

- Les troisièmes années ? demande durement la même fille.

- Oui si je me souviens bien.

- Le connard !

Elle serre les dents puis se retourne pour accéder à ce qui je suppose est sa chambre, tout en claquant sa porte. Les trois autres ricanent et s'avancent vers moi.

- Je te présente Darya avec élément de l'eau. Elle est en troisième année une seconde fois, avec Samuel, déclare la métisse.

- Elle aussi elle a eu des...

- Oui, on n'en parle pas. Sinon madame fait sa crise, me dit celle de droite.

J'acquiesce puisque je comprends, ça ne doit pas être facile de refaire son année peu importe l'endroit.

- Je suis Gaia, et oui comme la déesse. Mes parents ont des origines grecques. Et comme c'est bien fait, je suis un élément de Terre.

- Enfin, c'est ce qu'elle croit. Tout se fera Lundi, dit celle qui n'avait pas encore parlé. Je suis Pyro, mes parents ont un élément originel de feu alors...

Je comprends donc la racine de son prénom. Je suppose donc qu'il y a de grandes chances qu'elle soit un élément de feu.

- Et moi, je suis Mélusine.

Elle m'offre un grand sourire qui me fait plaisir.

- Comme tu es la dernière, Faith, tu as la chambre de droite, déclare Gaia.

- Où sont tes affaires d'ailleurs ? intervient Pyro.

- Je n'en ai pas.

- Comment c'est possible ?

Je cherche mes mots, je ne sais pas si je dois leur parler de ce qui m'est arrivé en début de journée.

- J'ai un problème mais j'irai surement demain. Je demanderai à Samuel ou Omen de m'aider.

Elles acquiescent puis retourne vaguer à leurs occupations tandis que je m'approche d'un pas incertain de la porte close de ma chambre. Je tourne le poignée et pousse la porte subitement, je me reçois une vague digne d'un tsunami en pleine face. J'en reste choquée pendant quelques secondes avant de me tourner. Mon regard croise celui de Darya appuyé contre l'embrasure de sa porte en souriant.

- Bienvenue Faith, dit-elle d'un ton de jalousie mal placé.

Les filles ressortent de leurs chambres respectives puis nous voient. Je déglutis, je suis trempée par sa faute. Les filles se mettent à rire, tout en essayant de rester discrètes malgré tout.

- Mais pourquoi ? demande-je d'un ton plus aigu que d'habitude.

- Évite de t'approcher de Samuel.

Je ne dis rien parce que je ne peux pas me disputer avec une fille de ma chambre. Je ne veux pas de problème et encore moins, me recevoir de l'eau à chaque pas de cette colocation.

- Laisse la Darya. C'est peut être Samuel qui est venu la chercher, il n'est pas toujours, tout blanc, intervient Gaia.

- Et pourquoi il aurait fait ça ?

- Il m'a aidé à cause d'Omen, avoue-je.

Soudainement, Darya fronce les sourcils comme si ce fait était étrange. Elle déglutit et puis lève son bras vers moi, refermant son point en marmonnant quelque chose d'inaudible, je me sens soudainement sèche. Je regarde sur ma gauche et vois la même vague qui m'a foncé dessus. Elle la fait se déplacer jusqu'aux plantes puis dit plus fort :

- Guttae dispersae.

La vague se disperse en autant de gouttes qu'il y a de pots de fleurs puis plonge dans la terre.

- Tu n'as pas fait ça ?! s'indigne Gaia en accourant vers l'une d'entre elles.

- Ça n'as pas duré longtemps Gaia, arrête un peu ton charabia.

- Tu vas voir tes fontaines si mes plantes meurent !

Je décide de m'éclipser discrètement pour ainsi voir à quoi ressemble ma chambre. Elle est simple, mur blanc, un lit à une place, un bureau en bois, une banquette au coin de la fenêtre et un grand placard mural. Je souris puis m'assois sur mon lit, c'est quand même très vide. Demain, j'irai trouvé les garçons pour voir ce que nous allons faire pour mes parents puis j'aviserai. Si je ne reste pas ici, je m'en fiche mais dans le cas contraire, je veux m'y sentir bien.

ᴡɪᴛᴄʜOù les histoires vivent. Découvrez maintenant