ᴡɪᴛᴄʜ

𝟏𝟎

Nous atterrissons devant l'école, à peine ai-je traversé la barrière, un flaque d'eau de tomber sur le crane. Je grogne puis me tourne sur moi-même pour trouver le coupable. Mes yeux s'arrêtent sur la fenêtre d'une chambre ouverte, Darya est appuyé contre le corde de celle-ci, un grand sourire parcourant ses lèvres.

Omen et Samuel s'approchent de moi, ils sont surpris comme je l'ai été. Néanmoins, Samuel relève les yeux dans la même direction que moi, il voit Darya. Son ex petite-amie. Il lève la main droite et fait un mouvement vers la gauche, soudainement les volets de la fenêtre se referme devant Darya. Il se tourne vers moi et pose ses mains sur mes épaules en récitant une incantation que je ne comprends pas. L'eau s'évapore peu à peu de mes vêtements.

Je regarde dans les yeux Samuel lorsque les enceintes de Lord Light s'actionne. La voix de la mage Diana en sortant. Nous nous tournons vers l'école en écoutant.

- Bonjour chers élèves de Lord Light High. Tenez vous prêt pour ce soir, le bal des sorciers approche à grands pas.

Je regarde en fronçant les sourcils les deux garçons qui soupirent bruyamment. Ils ont l'air d'avoir oublié cet évènement.

- Les règles ne changent pas des années précédentes, nous vous demanderons d'avoir un comportement exemplaire. Le mélange de nos deux écoles est le seul que vous pourrez avoir durant l'année. N'oubliez pas le traité.

De ce que je comprends, nous serons avec les élèves de Shadow High. Je sens que ça va promettre, sachant qu'aujourd'hui j'ai eu plus ou moins un avant -goût de certains. J'ai connu mieux comme premier contact.

- Bon fin de journée sorciers. Rendez-vous à minuit tapante dans la salle de bal.

Et son message est terminé. Je me tourne vers les garçons qui ont l'air dépité.

- Et il fallait qu'on voit Lilura aujourd'hui, note Omen.

- C'est du n'importe quoi. J'avais oublié ça, ajoute Samuel.

- Il est quatorze heures les gars. Allons nous préparer mentalement et physiquement, proclame-je.

J'ai bien compris que je devais m'entrainer pour récupérer mes parents alors plus vite j'aurais mes pouvoirs, plus vite je les récupèrerais. Je souris aux garçons qui me regardent tous penauds.

- Je n'ai pas de vêtements donc nous devons me trouver des trucs. Vous avez une idée ?

Les garçons se regardent et un sourire vient rompre leur visage. Ils se tournent vers moi et acquiescent.

- Allons chez les fées, déclare Samuel.

Il attrape ma main et me tire en courant. Je le suis en riant un peu, il ouvre un portail que nous traversons pour arriver devant un arbre. Je m'arrête à seulement quelques millimètres de l'écorce. Je recule d'un pas et regarde Samuel.

- Pose ta main, me dit-il au creux de l'oreille.

Je m'exécute et dépose ma paume contre l'écorce. Soudainement, une faille se crée dans le bois, éventrant complètement le tronc du pied jusqu'à la cime. Du lierre en sort pour s'agripper de chaque coté. Une lumière éblouissante me coupe la vue. Je reste sous le choc.

- Avance...

- Et Omen ? demande-je.

- Il ne viendra pas. Les fées et lui c'est pas une belle histoire.

Je ne dis rien, j'acquiesce seulement avant de mettre un pied dans la faille. Mon corps passe parfaitement, je ne lâche toujours pas la main de Samuel jusqu'à ce que nous arrivions dans un genre de prairie féérique. Je suis complètement abasourdie. C'est magnifique.

- Suis-moi, dit Samuel.

Il s'aventure sur un chemin verdoyant et lumineux qui attirent l'œil. Je n'ai presque plus aucune envie de partir. C'est si apaisant ici. Nous passons sous des fleurs et puis sous un sol-pleureur. C'est tout bonnement incompréhensible et inimaginable.

Soudainement, nous tombons face à des dizaines de soldat, une femme posé sur un genre de trône avec trois autres filles à discuter. Leur beauté est incomparable. Les filles nous remarquent, elles ricanent en voyant Samuel puis s'arrête en me voyant à ses cotés. Les yeux de la femme se baisse sur nos mains et nos doigts toujours enlacés.

- Omen n'est pas de la partie cette fois, demande la femme.

- Non, la partie où vous l'avez gardé comme esclave pendant une semaine l'a suffit.

- La prochaine fois, il ne draguera pas l'une de mes filles.

- Vous avez raison.

La femme sourit en s'installant plus confortablement dans son siège. Elle croise les jambes puis relève la tête, elle est couronné d'un diadème en feuille d'arbre divers et de genre de liane épineuse. Son teint est malgré tout très pale, son corps me semble long et fin. Sa robe est faite en feuille d'arbre géante me semble-t-il. Cette femme est tout bonnement incroyable et magnifique.

- Qui t'accompagne ?

- Faith, nous avons une faveur à vous demander.

La femme se lève de son siège et descend les quelques marches qui la surélevait. Elle s'approche de moi et prend mes mains.

- Je sais ce que vous voulez. Une tenue pour le bal des sorciers.

Elle claque des doigts puis ses filles rappliquent. Elles mesurent, regardent, bougent mon corps, touchent mes cheveux,  leur examen étant l'un des plus complets que j'ai eu.

- C'est bon.

- Que vous devons-nous ? lui demande-je alors qu'elle se retourne pour rejoindre son trône.

La femme sourit puis revient vers moi. Elle replace une mèche de mes cheveux roux derrière mon oreille en laissant sa main sur ma joue. Elle relève les yeux vers Samuel à qui elle sourit.

- Ne la perd pas Samuel. Tu pourrais le regretter, canalise la.

La femme repose ses yeux sur moi, son sourire envoutant et bienveillant plaqué au visage.

- Tu ne me dois rien Faith. Samuel a déjà réglé.

Je fronce les sourcils. Samuel s'abaisse vers la femme qui recule, je l'imite avant de reprendre le chemin d'où nous sommes venus.

- Comment as-tu payé ?

- La reine des fées est gentille. L'an passé avant mon dérapage, je me suis confié à elle par rapport aux sorciers noirs. C'est en parti grâce à elle que je n'ai pas été viré. Elle m'apprécie je crois.

J'acquiesce alors que nous franchissons la faille. Samuel ouvre un portail et nous retournons au lycée. Je regarde l'immense horloge sur l'une des tours, le temps est passé si vite. Je ne comprends pas. Nous sommes restez une heure tout au plus mais visiblement, il est plus de dix-neuf heures. Je regarde Samuel perplexe.

- Le temps n'existe pas dans l'école des fées. Elles ont la jeunesse éternelle. Si elles sortent de l'école, elles reprendront leur vieillissement.

Nous avançons, je prends le chemin de mon dortoir mais Samuel attrape ma main pour me tourner face à lui. Je percute son torse.

- Je passerai te chercher ce soir. Tu seras magnifique, j'en suis sûr, murmure-t-il.

Je souris puis m'éloigne de lui en reculant sans lâcher son regard.