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La douleur s'apaise mais reste présente dans mes tympans

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La douleur s'apaise mais reste présente dans mes tympans. Les garçons m'aident à me relever. Trois personnes de notre âge à peu près nous dévisage avec un immense sourire. Mon regard s'arrête sur le blondinet posé contre l'encadrement de la porte, je l'ai déjà vu mais je ne m'en rappelle pas exactement, en prime le marteau piqueur dans mon crâne n'aide pas à la concentration.

- Lilura qu'est-ce que vous faites ici ?

- C'est la rentrée Samy, ricane-t-elle, ne t'avons-nous pas manqué ?

Son langage est digne d'une reine mais son aura est aussi noir qu'une tombe. Elle semble démoniaque, si son père était le diable, je n'en serai pas si étonnée.

- Me manquer ? Tu plaisantes Lilura ?

- Qui êtes-vous et que faites-vous chez moi ? interviens-je.

Les trois regards se posent sur moi. C'est étrange, ils me glacent tous le sang mais pourtant je reste de marbre. Je suis persuadée qu'ils ne me feront rien. La brune s'avance vers moi, de ses talons hauts avec une démarche de véritable déesse. Elle en est à couper le souffle.

- Chez toi ? Cet appartement a attiré les insanis, tu ne demeures pas ici, dit-elle avec un petit rire de madame moi je.

- Je vis ici ma belle alors ton air de garce tu te le gardes pour les autres. Je n'ai pas le temps de faire mumuse avec vous, clame-je.

Lilura serre la mâchoire, elle se recule d'un pas et lève sa main gauche qu'elle fait lentement tourner. Soudainement, la douleur s'intensifie si vite que je tombe sur le sol. Omen et Samuel accourent vers moi mais avant de m'atteindre, je vois le brun derrière faire un grand geste qui les plaque contre le mur. Je hurle de toute mes forces.

- Je ne fais pas mumuse non plus très chère. Je n'ai pas le temps pour ça. Qui es-tu ?!

Je hurle encore plus fort car je ne supporte plus du tout la douleur.

- Lil, diminue. Le traité ne nous a pas eu une fois, pas deux, déclare le blond.

Sa voix ne met pas inconnu, je l'ai déjà entendu mais ce problème reviendra plus tard. La douleur se calme doucement jusqu'à entièrement disparaitre.

- Comment t'appelles-tu ?

Je me relève et essuie mon nez, je regarde le revers de ma main, taché par une trace de sang. Je regarde Samuel et Omen qui sont toujours contre le mur.

- Faith et vous ? demande-je sans perdre la face.

- Ton pire cauchemar Faith, sourit-elle.

- Tu te prends pour une dame dis-moi ?

- J'en suis une, dit-elle avec tant de manière dans la voix que j'en ai presque envie d'en vomir.

Je regarde le blondinet qui me déshabille des yeux. Je le vois bien. Le pire c'est que je sais quand je l'ai vu. C'était à l'exposition d'art, il était étonné que je puisse le voir et je crois que je commence à comprendre pour quelle raison.

- Mes yeux sont là, lui rappelle-je en les désignant de mon index et mon majeur.

Il sourit, les bras croisés sur le torse. Sa langue passe sur ses lèvres et son sourire s'agrandit.

- Tu as du cran pour une sorcière blanche Faith, déclare-t-il.

- Oui et la prochaine fois, ne me regarde pas comme ça.

Le blond s'approche de moi de son air si sur et confiant. Samuel remut de plus en plus alors qu'il vient se poster devant moi, me cachant la dame des yeux. Il s'abaisse vers moi en mordillant sa lèvre inférieur.

- Je te regarderais comme ça jusqu'à temps que tu deviennes une sorcière noire, murmure-t-il.

- Pourquoi ferais-je ça ? Pour devenir une des sales petits cons comme vous ?

- Je vais m'en occuper... tente Lilura.

Le blond la stoppe d'une main en l'air. Il plonge son regard dans le mien, ses pupilles bleues deviennent rouges sangs. J'en frissonne presque. Avec ses yeux le blond en est presque effrayant mais j'ai toujours ce sentiment qu'il ne me fera pas de mal.

- Arrête de vouloir nous défier. Tu ne connais rien à la magie, Faith.

- Je ne te défie pas. Je suis juste la première qui te montres qu'elle n'a pas peur.

Ma phrase le perturbe, il fronce les sourcils en reculant un peu son visage, ses yeux retrouvant leur couleur naturelle.

- Qu'est-ce que tu es au juste ? me dit-il.

- Ton prénom ?

Il ne dit rien et se tourne vers Lilura qui semble toujours agacée.

- Raven laisse les.

C'est un prénom assez étrange mais pour des sorciers noirs, je suppose que rien ne l'est.

- Ton prénom ? demande-je alors qu'il allait franchir la porte.

Le blond s'arrête net. Il se retourne et me regarde encore une fois. J'attends sa réponse pour je ne sais qu'elle raison. J'ai besoin de connaître son prénom.

- Vicious, avoue-t-il.

Je hausse les sourcils, étonnée de ce prénom. Il fait légèrement froid dans le dos mais je ne sais pour quoi, il lui correspond bien.

- Allons-y Vic, dit Raven.

Le blond détourne le regard et ils s'en vont. Omen et Samuel s'approche de moi avec des yeux inquiets. Ils touchent mon front, mes bras, mes épaules puis soupirent en chœur.

- Tu es complètement inconsciente Faith ! Vicious aurait pu te tuer, proclame Samuel d'un air affolé.

- Non, il ne m'aurait rien fait, déclare-je d'une voix monotone, comme si j'étais hypnotisée.

Les deux garçons se regardent perplexes. Ils ne semblent pas comprendre ce qui m'arrive.

- Rentrons.

- Et mes parents ?

J'ai repris un ton fort et impatient. Samuel me regarde en fronçant les sourcils, il semble encore perplexe.

- Nous savons qui les a pris, Lilura l'a dit, intervient Omen.

- Alors allons les récupérer maintenant !

- Faith, tu n'es rien pour des gens comme les insanis ou les sorciers noirs. Ils ne vont faire qu'une seule bouchée de toi. Tu n'as encore aucun pouvoir.

Faux. En fait, je ne sais pas si on peut qualifier ça de pouvoir mais hier, avec mes parents, j'ai eu l'impression d'entendre des choses que je n'aurai pas dû.

- Laisse-moi essayer un truc.

Je regarde ma main et puis l'approche de la joue de Samuel. Je ferme les yeux en essayant d'écouter toutes les choses qui m'entourent. Soudainement, je ressens un électrochoc, je sursaute en entendant :

« Qu'est-ce qu'il lui arrive ? À quoi joue-t-elle ? Faith n'a pas encore de pouvoir, les mages ne les ont pas débloqués. »

Je suis projeté à un mètre de lui. Il me regarde complètement perturbé, Omen fronce les sourcils en tournant sa tête de moi à Samuel.

- Comment tu peux faire ça ? Les mages n'ont pas débloqué tes pouvoirs. Comment peux-tu lire dans les pensées ? demande Samuel d'un air instable.

- Quoi ? s'étonne Omen en me dévisageant.

- Je peux lire les pensées des gens.

ᴡɪᴛᴄʜOù les histoires vivent. Découvrez maintenant