Dimanche d'été - 4

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Sa première tentative pour m'attraper par une épaule échoua. Toutefois, quand Églantine lança un nouvel assaut par derrière en riant, je fus moins attentif et Margot parvint à passer ses bras autour de mon cou en m'assaillant de face. Avec un tel mouvement, il fut impossible d'éviter à nos deux corps de se rapprocher si fortement qu'elle finit par se trouver collée à moi. Pour renforcer sa prise, elle entoura ma taille de ses jambes en poussant un cri de joie pour célébrer sa victoire. Un cri qui mourut rapidement pour devenir un petit soupir gêné.

J'étais dans un intense état d'excitation. Son corps nu contre le mien était trop aguichant. Mon sexe était tendu comme jamais. Placée comme elle l'était, ma troublante adversaire s'en était aperçue. Son bas ventre se situait à la hauteur de mon pubis, et ma queue relevée heurtait régulièrement son propre sexe. Son visage s'empourpra. Le mien me brûlait. Nos regards se fixèrent l'un à l'autre. Églantine qui exultait à son tour de la victoire de sa sœur mit un certain temps à comprendre qu'il se passait quelque chose. Un temps qui aurait été largement suffisant pour que Margot et moi dénouions nos corps enlacés. Pourtant, aucun de nous deux ne s'y aventura.

Mon cœur battait à tout rompre. Je me sentis parcouru par des envies et des pulsions encore plus intenses que lorsque Gabrielle m'avait fait l'honneur de sa bouche.

«- Qu'est-ce qu'il vous arrive tous les deux, s'inquiéta Églantine en s'approchant lentement en glissant dans l'eau. »

Nous étions incapable de répondre. Au rythme des pulsations de mon sang et de la recherche d'une certaine stabilité dans l'eau, mon sexe continuait de heurter la vulve de Marguerite.

«- Hou hou ! Quelqu'un peut m'expliquer, insista Églantine.

- Je suis désolé, dis-je en m'adressant à la jeune fille lovée contre moi.

- Pas moi, murmura-t-elle. »

Sans attendre, elle avança le visage et posa ses lèvres sur les miennes puis sa langue se fraya un chemin entre les miennes. Nu, au milieu de ce lac, une fille toute aussi nue collée à moi, sous le regard abasourdi de sa jumelle guère plus vêtue que nous, je reçu le premier vrai baiser de ma vie. Un baiser long, intense et totalement envoûtant qui ne cessa que lorsque je faillis me noyer, ne parvenant plus à rester à la surface du lac. Malgré cela, Margot ne relâcha pas son emprise. Nos bouches s'éloignèrent simplement. Dans son regard, je perçus un pétillement d'émotion qui me toucha.

«- Ah bah alors là ! souffla Églantine. »

Marguerite tourna le visage vers sa sœur et lui adressa un sourire dans lequel il fut aisé de lire la joie et la surprise. Elle même s'étonnait de sa propre témérité. Mais ce que, moi, je notai à cet instant, fut que ses bras et ses jambes relâchaient leur emprise et que son corps descendait le long du mien ? Ce qui fit qu'à présent, nos sexes étaient en permanence l'un contre l'autre.

Marguerite me regarda de nouveau en réalisant à son tour la situation. Elle tenta de se redresser mais le résultat ne fut pas suffisant pour éloigner nos sexes respectifs.

«- Je devrais peut-être te lâcher... murmura-t-elle à contre cœur, visiblement peu enchantée par cette idée.

- Hmm, ce serait peut-être une bonne idée, oui.

- Je peux faire quelque chose avant ?

- Euh oui... concédai-je, sans trop savoir à quoi m'attendre. »

Marguerite retira un bras de mon cou et le plongea dans l'eau. Une seconde plus tard, je sentis ses doigts effleurer mon gland puis parcourir mon sexe. Cela ne dura qu'un bref instant, mais ce fut encore plus excitant que tout ce qu'il venait d'arriver.

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