Qui n'a jamais rêvé d'être aux cotés de son personnage favori ? Qui n'a jamais envisagé trois milles scénarios en sa compagnie ? Je vous propose d'enfin rendre vos rêves réalité ? Plongez dans de courts OS vous mettant en scène avec les personnages...
Il ne faisait pas si froid et pourtant elle grelottait malgré toutes les couches de vêtements recouvrant son corps. Même la capuche de sa cape ne servait pas. Elle frissonnait. De fatigue, de lassitude, de douleur. Encore des pertes. Des hommes, des femmes, de tous les âges étaient encore tombés sous ses yeux, alors qu'elle était impuissante. Elle se laissa aller contre le mur du bureau, repliant ses jambes contre elle et les entourant de ses bras. En boule, sur le sol froid, elle darda son regard fatigué par la grande fenêtre qui lui faisait face et qui laissait passer les rayons du soleil couchant.
Sans qu'elle ne puisse se retenir, les larmes dévalèrent le long de ses joues. Elle avait perdu des camarades, des collègues et surtout des amis aujourd'hui. Encore une expédition extra-muros inutile. Ils étaient revenus les charrettes remplies de corps, tous blessés, meurtris ou couverts du sang des Titans ou de leurs camarades. Les ailes de la liberté sur son uniforme étaient devenues un poids à porter plus qu'une fierté. Impuissante, elle frappa le sol de son poing alors que les larmes sortaient en plus grand nombre. Les sanglots commencèrent à raisonner dans la pièce étroite, reflétant son désespoir. Qu'importe si les autres l'entendaient. Elle était fatiguée. Rien ne la retenait ici.
Pourquoi devait-elle continuer à se battre ? Pourquoi vivre alors que plus aucun espoir ne résonnait en elle ? A quoi bon dédier son cœur à une cause vaine ? La jeune femme plaça son front sur ses genoux, pleurant à chaudes larmes, le corps secoué par les sanglots.
-T/P ?
Elle ne redressa pas la tête, sachant pertinemment qu'on l'attendait derrière le panneau de bois. Personne n'essayerait d'entrer sans son consentement. Et personne ne la ferait sortir avant qu'elle ne l'ai choisit. La voix de Mike se fit de nouveau entendre mais des pas s'éloignèrent. Elle le remercierait plus tard. La soldate posa l'arrière de sa tête contre le mur, les yeux fermés, laissant le soleil sécher les larmes qui roulaient toujours.
Elle ne sut combien de temps elle resta ainsi mais la porte s'ouvrit sans qu'elle n'eu à accepter. Cela ne pouvait sûrement pas être Levi sûrement occupé avec son équipe alors il ne pouvait y avoir qu'une seule personne rentrant dans la catégorie "T/P-ne-me-frappera-pas-si-je-rentre-sans-son-consentement". Son homologue tira une chaise et s'asseya, n'ouvrant pas la bouche. Ils restèrent silencieux un moment.
-Que puis-je pour vous ?, demanda-t-elle finalement, la voix encore fragile.
-Je ne te savais pas si sensible à ces morts, T/P.
-Tout mon régiment a été décimé. Sauf votre respect, je n'ai pas demandé à ce que vous jugiez mes faits hors des excursions, major.
-Je t'ai apporté des mouchoirs.
Elle ouvrit les yeux et tourna la tête vers le grand blond qui regardait par la fenêtre. Il était toujours en tenue, poussiéreux et tâché de sang. La jeune femme se leva et s'approcha du bureau sur lequel reposait ladite boîte. Essuyant comme elle pouvait son visage et ses yeux rougis, elle finit par prendre une chaise et s'asseoir à son tour.
-Je suis déçu. Rien ne marche comme je veux. Tous nos hommes meurent, les meilleurs éléments compris. Les Titans sont de plus en plus nombreux et le chef-instructeur Shardis ne pense pas que nombre de la 104ème Brigade d'Entraînement entreront au bataillon.
-Ces excursions extra-muros sont un désastre, Erwin. Il faut te faire une raison, bon sang.
Elle ne sut pourquoi mais il se mit à sourire, éclairé par le soleil passant par la fenêtre.
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Elle passa une main dans ses propres cheveux emmêlés et se tourna vers la fenêtre en se relevant, les larmes menaçant de rouler à nouveau. Finalement elle se tourna vers le major, les poings serrés.
-Je t'ai toujours soutenu, Erwin. Toujours ! Même si tu ne penses qu'à la gloire, que tu n'hésite pas à envoyer en pâture tes hommes, mais écoute moi. Ce ne sont pas de simples pions à ton commandement, ce sont des hommes et des femmes avec des familles voire même des enfants. Ils sont humains !
Les yeux bleus du major croisèrent les siens. Elle y lu une intense tristesse mais elle ne se laissa pas attendrir.
-Je t'en prie Erwin, pense à eux. Tu ne veux peut être pas créer d'avenir avec une autre personne, tu ne veux pas penser à ce qui arrivera après, mais eux ils y pensent et certains ont de l'espoir.
Elle sentit un liquide mouiller sa chemise et se rendit compte que les larmes avaient recommencé à couler. Elle les essuya rageusement, se tenant toujours face au major.
-Eclairée par le soleil comme cela, avec ses paroles si sages qui te vont si bien, on pourrait presque croire que tu es un ange venu me guider, T/P.
-Ne te moque pas de moi !
Elle le vit se lever et de suite elle voulut se réfugier dans ses bras, cherchant le réconfort qu'il pouvait lui apporter les nuits où ils n'arrivaient pas à dormir, hantés par les cauchemars. Ces nuits-là, ses bras se refermaient sur elle et l'une de ses mains se nichait dans ses cheveux alors que l'autre tenait la sienne fermement. Ils parlaient à voix basse et douce, ou ils ne s'adressaient aucun mot, manquant de force. Parfois, il allumait son poste radio et ils dansaient sur des chansons douces qui lui faisait un moment croire que tout était fini. Mais dès le matin, la réalité la giflait et elle sentait le désespoir reprendre le dessus.
Erwin s'avança et posa ses grandes mains sur ses épaules, plongeant ses yeux bleus dans le siens remplis de larmes qui ne voulaient pas couler.
-Je l'ai compris T/P. Je le sais. Je suis responsable de tous ces morts. Tous ces corps éteints tels des poupées inertes sont le résultat de mes erreurs, de mes tords. Mais je n'abandonnerai jamais mon rêve.
-Je ne te demande pas d'abandonner, juste d'avoir un peu de reconnaissance pour ces soldats qui n'hésitent pas à mourir pour toi.
-T/P, pour une fois, tais toi. Je connais mes soldats. Tous. Je connais chacun des noms de ces personnes qui meurent pour moi, comme tu dis. Ne redis jamais ça. Je fais tout ce que je peux pour construire un nouveau monde libéré et en paix pour tous ces gens qui attendent des résultats de nos excursions.
Pour la première fois, elle vit de la douleur dans les iris bleus de son supérieur. Elle tendit la main et Erwin la laissa caresser sa joue alors que ses yeux se fermaient et que sa respiration qui s'était emballée sous la colère redescendait. La jeune femme sentit la culpabilité monter mais elle était satisfaite de voir le blond vulnérable, comme tous les membres du bataillon. Il n'était pas sans-cœur. La soldate posa son front contre celui du major, sa main sur sa joue chaude.
-Je serais toujours là avec toi, Erwin.
Ouhhh c'est un peu tristoune n'est ce pas ? Mais bon sang qu'est ce que j'aime ce personnage !! Il risque de revenir plusieurs fois dans les futurs OS oops !! N'hésitez pas à laisser un petit avis ça fait toujours plaisir :))
