JUNGKOOK...

Chapitre 6

Quelque chose d'humide et chaud me réveille. L'odeur est infect. J'ouvre les yeux, me retrouvant écrasé sous le poids de Baya, le gros chien du voisin. Il me lèche le visage et passe sa grosse patte sur mon bras. Quand il m'écrase le seins je le repousse.

-Baya ! Tu fais chier.

Assis, il me regarde, l'air tout heureux, remuant sa queue. Je cède et lui donne quelque caresse.

-Merci de m'avoir réveillé. La rosée m'avait refroidit.

Il s'allonge sur moi frottant sa tête pleine de poils sur mon ventre.

-Je vais y aller mon grand, ma mère va croire que j'ai fugué.

Il couine mais me laisse me relever. Je le salue et retourne auprès de ma famille, les idées de nouveaux en place. Il ne sera plus mal à l'aise et je vais reprendre ma petite vie normalement. Sur la terrasse, ils déjeunent tout les trois, gaies.

-Loïs ? Mais tu...

Je m'affale sur la chaise et attrape un croissant.

-Je me suis endormie dehors.

Pas une seule fois je ne le regarde, lui prouvant que ce que j'ai vu hier soir ne m'a pas troublée.

-Dehors ? Mais pourquoi ?

Je hausse les épaules. Ma mère soupire.

-Tu es pleine d'herbe. Tu as du mal dormir.

-Mise à part Baya, tout s'est bien passé.

Margaux me donne un verre de jus d'orange en riant de ma nuit.

La semaine suit son court tranquillement. Je ne suis plus une gêne pour Jungkook et j'arrive bizarrement à passer à autre chose. Je me suis amusée, j'ai travaillé et aujourd'hui je passe la journée en ville avec ma sœur. Nous sommes allées jusqu'à Montpellier pour voir la mer et faire les magasins. Alors que nous sommes toutes les deux dans la cabine d'essayage elle me parle de Jungkook.

-Cette robe ne lui ira pas non plus. Je veux être parfaite pour notre rendez vous de ce soir.

-Pourquoi tu te prend autant la tête, ça fait quelque temps que vous êtes ensemble et bientôt mariés en plus. On s'en fiche de ta tenue. Prend la robe qui te plais.

-Tu as s'en doute raison mais je dois quand même choisir une robe qui s'enlève facilement...

Elle me fait un clin d'oeil.

-Ce con pourrait bien me faire l'amour dans les toilettes du restaurant.

Je me crispe légèrement mais je ne veux pas que ça me frustre. On a toujours parlé de sexe avec Margaux, c'était le sujet le plus passionnant.

-Pas très gentleman les toilettes.

-Ne t'inquiète pas, il n'arrivera pas à ses fins. Je n'aime pas trop faire l'amour dans l'angoisse. Lui c'est son grand truc. J'aimerai parfois me libérer là dessus mais c'est plus fort que moi. Je dois le frustrer non ?

-Il t'aime ? Alors je ne pense pas que tout ça le restreint. Tant que vous faite l'amour, un mec n'est pas compliqué.

Ma sœur éclate de rire en retirant son énième robe pour en enfiler une autre.

-Toi tu as déjà couchée dans un lieu public ? Me demande t – elle.

-Je te rappelle qu'on a une mère stricte. Les lieux publics c'est un peu ma deuxième chambre.

Elle me frappe avec un cintre en pouffant.

-Il y a trois ans tu étais loin d'être comme ça, que s'est – il passé ? Tu étais même vierge. Mais maintenant j'ai ma réponse.