JUNGKOOK...

Chapitre 15

« Encore, encore.. » Mes songes se remplissent de nos murmures sans images. Je me réveille. Me rendors. « Mords moi.. », J'ouvre grand les yeux. Pourquoi ces souvenirs flous ne veulent – ils pas me quitter ? Je n'en peux plus ça fait des jours que ça dur. Mes nuits ne sont plus réparatrices, plus fatigantes qu'autre chose. Il est 10h30, autant me lever...même si j'ai finis tard le boulot hier soir. Je m'étire, vérifie mes messages. J'en ai un de Jungkook. Mon pouls s'affole. J'ouvre : « Ne me déteste pas, j'ai pensé que ça nous ferait du bien. » Qu'est ce qu'il raconte ? Je lui demande et attends patiemment sa réponse qui arrive rapidement : « Margaux t'en parlera.. descends. » Le stresse dès le matin n'est pas revigorant, j'obéis quand même et rejoins tout le monde en bas. Ils sont sur a terrasse. Je jette un regard plein d'incompréhension à Jungkook avant de m'installer.

-Je suis sûre que ça va nous faire du bien. Nice est une belle ville, se réjouit Margaux.

-Il se passe quoi ? Demandai – je perdue.

-Maman et moi allons à Nice demain. Jungkook nous paye une nuit là bas.

Je m'étouffe avec mon café.

-Demain ?

-Oui, pour pouvoir nous retrouver un peu toute les deux avant qu'on ne parte à Montpellier. C'est une super idée, hein maman ?

-Tout à fait. J'avais besoin de changer d'air.

Je jette un regard assassin à Jungkook.

-Il paraît que Marc Coppey joue au Boston Bar. On pourrait y aller ? S'enchante ma mère.

-Absolument ! Je suis tellement pressée !

J'aurai pu me sentir offensé de ne pas être conviée à ce moment familiale mais là, la situation me dépasse. Jungkook les envoient toutes les deux loin de nous pour une obscure raison. Qu'est ce qu'il croit faire ? Repensant à son message, je me dis que, si, je le déteste. Nous sommes comme des enfants a qui on interdit de toucher au feu. Nous retrouver seuls n'est certainement pas une bonne idée. Je me lève, faussement souriante.

-Amusez vous bien alors.

En partant je pince discrètement le dos de Jungkook, l'intimant de me suivre. Je monte à l'étage, vérifiant qu'il m'a bien vu. L'attendant dans la salle de bain, j'essaye de calmer ma colère. Il est là. Referme la porte.

-T'as un gros problème ma parole ! Tu les envoie tranquillement ailleurs pour pouvoir tromper Margaux en toute liberté. Désolée mais sans moi cette fois.

-C'est pas pour ça Loïs.

-Pourquoi alors ?

-Qu'on est le temps de parler.

-Parler ? Dès qu'on parle on fini par faire une connerie.

-La connerie vaut le coup.

J'allais le gifler mais il me retient.

-Une nuit. Juste une. J'ai besoin de comprendre.

-Que veux tu que je te dise ? Tu as déjà tout prévu. Je ne peux pas te demander d'annuler, elles sont si heureuses de partir en famille.

Je l'engueule mais au fond de moi c'est l'euphorie générale. Un divin K. O frappe mon crâne, mêlant colère et jouissance. La colère de sa décision hâtive et la jouissance du lendemain.

-Merci, murmure t – il.

-Merci à toi, répondis – je plus calmement.

Il me sourit et m'indique qu'il sort. Un moment je reste seule dans la salle de bain, les mains sur mon visage, passant du sourire au pique de rage. Demain, quoi qu'il arrive...tout ce qui ce passera la nuit du 5 Août restera dans la nuit du 5 Août. Personne ne se sentira coupable de quoi que ce soit. Nous laisserons nos erreurs à cette date, sans jamais se retourner.

La journée passe. Au bar j'ai la visite de ma mère, Margaux et Jungkook qui passe la soirée en terrasse. Je les évite le plus possible, malgré que je sois obligée de m'occuper de leur table. Complètement perdue je cherche du soutient dans le regard de Jungkook mais tout ce qu'il arrive à faire c'est me mettre en ébullition.

Les cigales chantent, la nuit commence à peine à pointer le bout de son nez. Je bois une bière avec mon patron et les habitués, ma famille nous ayant rejoins. Tout mes faits et gestes sont observés, je suis en train de brûler. Demain midi, je serais officiellement la pire sœur. Cette idée m'angoisse mais je ne peux aller contre.

-Ta fille travail vraiment bien, c'est une bosseuse ! S'écrit mon patron.

-Je n'en ai jamais douté, ment ma mère.

Je lui lance un regard noir mais lui souris quand elle me remarque.

-Bon alors vous deux ? Le mariage est pour quand ? J'espère être invité !

Jungkook me jette un regard avant de sourire à Margaux.

-On a pas encore prévu de date. Mais j'espère en septembre, quand on sera installé. On aura le déménagement à penser en moins.

-Vous faîtes bien, chaque choses en son temps. Vous faîtes un religieux ou...

-Non à la mairie, je pensais justement le faire ici. Tout mes proches vivent là ce serait mieux. Et puis tes parents pourrait voir le village, hein doudou ?

-Ouais, ça va beaucoup leur plaire.

Margaux se blottis contre Jungkook, le regard pétillant. Je finis ma bière cul sec. Mon patron me tape le dos en éclatant de rire.

-Sacré descente ma belle !

-J'ai tout appris de vous, riais – je.

Ma mère nous fait les gros yeux.

-Oh ne faites pas cette tête, c'est une adulte maintenant, me défend mon patron.

J'entoure ses épaules et embrasse sa joues pleines de poils mal rasés. Sa barbe me rappelle mon père. Il me piquait toujours quand il m'embrassait, ses bras puissant me jetant ne l'air et son éclat de rire quand je hurlais d'euphorie. C'est pour ça que je l'aime mon patron. Une nouvelle figure paternelle nécessaire à mon évolution.

-Il se fait tard, on va rentrer, annonce ma mère en se levant.

Le couple suit mais je repousse le plus possible cette nuit. Plus elle est loin, mieux je me porte.

-Loïs ?

-Je...je vais boire une dernière bière et j'arrive.

-Bien. On ne t'attend pas pour manger alors.

-Pas de soucis.

Un dernier regard à Jungkook avant qu'ils ne partent.

Finalement je suis restée jusqu'à minuit avec les habitués et mon patron. J'ai bien bu, juste assez pour me désinhiber. Mais l'heure tournant, on décide de se quitter. Je les salut, retourne chez moi, un peu plus joyeuse que ce matin. A la maison tout le monde dort, j'en profite manger les restes dans la casseroles, un quignon de pain comme fourchette. C'est délicieux. Toutes pensées allant vers mon amant sont balayées par une bouchée de jus de poulet. J'angoisserai demain. Maintenant je dois aller dormir, le ventre bien rempli. 

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