JUNGKOOK...

Chapitre 21

Amelie Armanet dans les oreilles je me balade dans le village. Je pars demain. Les doutes s'immisce quand je passe devant l'église du village. Vais – je réussir là bas ? Toute seule ? J'ai beau vouloir fuir ma mère et son éducation je ne sais pas si j'ai les épaules pour surmonter la vie d'adulte avec les responsabilité qui vont avec. Je me suis peut – être voilé la face. Je ne suis qu'une enfant de presque 22 ans. Mais je ne peux reculer. Demain je partirai, j'aurai un travail, mon appartement et je me ferai vite de nouveaux amis. Emma sera là aussi, c'est une chance. Je ne serai pas vraiment seule. Margaux et Jungkook vivront à vingt minutes en voiture de chez moi. C'est assez loin pour pouvoir ne pas les croiser dans le quartier. Vais – je l'oublier ? Est la question qui revient le plus souvent...vais – je réussir ? Je ne me suis toujours pas lassée pourtant j'ai eu ce que je voulais : son attention, ses lèvres, ses mains. Tout cela était presque de l'ordre du charnel pourtant nous nous sommes jamais vraiment déshabillés. Comme il le disait, on se pelotait comme des adolescents...rien de ceci n'aurait du me bouleverser. Sous un arbre, un banc, je m'y assoie et regarde le petit ruisseau. Le mariage. Je ne sais pas comment je me sens à l'approche de celui – ci. Est ce que ça va m'anéantir ? J'espère que non. Le bonheur de ma sœur devrait passer en premier. C'est une priorité. Jungkook n'est qu'un écart d'été, rien de plus. J'essaye de me convaincre du mieux que je peux. Hier soir, j'aurai du avoir le déni comme défaut principal. Je suis une professionnelle là dedans. La nuit tombe. Je rentre, traînant les pieds. Margaux et Jungkook sont au restaurant. Quand j'arrive la terrasse est vide, la cuisine éteinte mais dans le salon je vois ma mère, assise sur le canapé, le regard perdu dans le vide.

-Maman ? Je pensais faire à manger et...

Ma voix s'éteint quand j'aperçois ma caméra dans ses mains.

-Qu'est ce que tu fais ?

Je m'approche, elle se lève, son regard bleu plongé dans le mien.

-Maman tu...

Sa gifle cinglante me fait taire. Le silence s'installe. Je suis figée.

-Comment as tu osé ?

-De qu...

-Comment !? Hurle t – elle.

Je sursaute et essaye de lui reprendre ma caméra des mains mais elle s'écarte brutalement et me pousse. Elle ouvre le retour image et d'un geste brusque le brise en deux.

-Maman ! T'es folle !?

-Folle !? Moi !? Tu n'es qu'une petite traînée ! Voilà ce que tu es !

Elle éclate en sanglots et me frappe au visage, sur le torse, les bras. J'ai compris. Je me laisse faire.

-Quand vas tu arrêter de nous détruire ? Hein ? Quand ? Ton insolence n'a donc aucune limite ! Tu veux tout ce que ta sœur a, pour pouvoir détruire ce qu'elle a construit ! Tu détruis tout ! Toujours !

Elle attrape mon col et me secoue violemment, les yeux rougis de larmes et de honte. Elle a honte. Encore une fois je la déçoit.

-Tu ne répond plus ? Tu es muette ? Loïs ! Regarde moi !

Je garde les yeux baissés, tétanisée.

-Loïs !

Je retiens mes larmes encore et encore.

-Ne lui dis pas...

-Je ne t'ai pas entendu ! Parle plus fort !

-Ne lui dis pas ! Criai – je.

Elle me regarde, complètement bouleversée, restant silencieuse.

-S'il te plaît. Je t'en supplie.