Chapitre 10

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Enfin en congé, j'en profite pour me lever tard. Il est midi passé. Sur la terrasse, le reste de la famille déjeune, animé d'une discussion joyeuse. Margaux et Jungkook ont du se réconcilier. C'est bon à savoir, je commençais à trop me sentir coupable...pourtant son visage ne me quitte plus. Il refuse de sortir de mes pensées. Mais comme je lui ai dit avant hier, toute cette attirance puérile va passer. Il va reprendre ses esprits et moi les miens. Il va juste me falloir un peu plus de temps que lui...Juste un peu. La tête dans les nuages j'attends que mon café soit prêt, appuyé contre la gazinière, les yeux clos.

-Bonjour.

Je sursaute. Jungkook venant chercher le sel. Je lui souris poliment et mets deux morceaux de sucre dans ma tasse. Il paraît s'éterniser dans la pièce, tendant mon corps encore plus qu'il ne l'est déjà. Je ressens encore le besoin de m'excuser alors je me tourne vers lui, mais me fige en le voyant si proche, la main dans mes cheveux. Il les détache, pose le chouchou sur le plan de travail et sourit faiblement.

-Pas de tentation inutile s'il te plaît, finit – il par dire avant de rejoindre la terrasse.

Figée. Mon café en train de bouillir me fait revenir à la réalité. Je le regarde fouiller dans le frigo, prise d'un élan juvénile, je vais jusqu'à lui et tire son T – shirt de son jean. Il reste interdit en me regardant. Je lui souris ironiquement.

-Pas de tentation inutile.

Il baisse les yeux sur son T – shirt les mains pleines de condiments avant de reporter son attention vers moi.

-Autre chose ?

Silencieuse j'inspecte son corps sans retenue, aucune. Même s'il mettait un pull ça n'irai pas.

-Déménage rapidement.

Je fais volte face, récupère mon café et vais m'installer sur la terrasse, sûrement rouge de gêne. Jungkook revient, se rassoit, rit et reprend son repas comme il a commencé. Instinctivement je met mon chouchou entre mes dents et tire mes cheveux en arrière mais mon regard croise celui de Jungkook. Il craque légèrement sa nuque sur le côté. Ce tic pourrait me tuer, j'en suis certaine. Réalisant enfin ce qui me vaut ce regard, je laisse doucement tomber mes cheveux en cascade sur mes épaules. Il retourne à sa conversation mais je le vois me faire le signe « ok » avec ses doigts. Je cache mon sourire derrière ma tasse.

-Eh Loïs tu écoutes ta sœur ? M'interrompt ma mère en tapant légèrement sur la table.

-Hein, non tu disais ?

-La semaine prochaine des amis à nous font une soirée sur Montpellier, Jungkook a cet ami...comment il s'appelle déjà ?

-Taehyung.

-Voilà Taehyung. Il est photographe de plateau, tu sais sur les tournages de films et je pensais que ça t'intéresserai de le rencontrer, si tu veux bien venir.

-Photographe de plateau ? Bien sur que ça m'intéresse ! Je vais essayer de poser mes jours de congés pour ce week – end.

-Super ! Maman, elle peux venir avec nous ?

-J'imagine, tant qu'elle reste uniquement avec vous.

-Parfait, on partirai vendredi matin, j'ai un entretient d'embauche.

Je me réjouis pour elle jusqu'à comprendre ce que ça implique : Être seule avec Jungkook pendant plus d'une heure. Nous échangeons un regard rapide.

-Loïs, je te préviens, ne créer pas d'ennuis, affirme ma mère.

Elle me fait encore passé pour une pré ado devant tout le monde. Je ne peux m'empêcher de me demander ce que va penser Jungkook de cela. C'est certainement mieux qu'il me prenne pour une gamine.

-Aucun, souriais – je.

Les jours passants, je suis devenue experte dans l'art d'éviter Jungkook. Notre cohabitation est plus simple. Moins de regards, moins d'intention, moins de...Jungkook. Parfois, je le regarde discrètement, par la  fenêtre de la cuisine, allongé sur le transat, sa peau dorant au soleil d'été. Je détaille les traits de caractères qui construisent son visage. Allant de sa mâchoire dessiné à ses fossettes masculines aux creux de ses joues. Je ne m'autorise seulement cela. Jamais plus. Le toucher est inconcevable. Mais je sens que notre relation redevient doucement ce qu'elle devrait être : Simple et polie.

Au travail, j'ai finalement pu avoir une conversation calme avec Nicolas, nous rabibochant par la même occasion. Copains, rien de plus, n'enlevant pas la possibilité d'un jour peut – être, se rencontrer de nouveau dans un lit. Autour de moi tout s'arrange et c'est un soulagement. J'ai eu l'impression que tout ceci avait duré une éternité contre seulement trois semaines dans la réalité. Tout peut déraper très vite : voilà ce que j'ai appris. Il suffit d'un genoux. 

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xoxo votre conteuse d'histoire 

JUNGKOOK...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant