JUNGKOOK...

Chapitre 38

Un nouvel été approche. La chaleur grimpe et les fleurs disparaissent pour laisser place à la verdure éclatante du mois de juin. Prélassée dans mon lit je réalise que mon cœur est enfin apaisé. Après des mois et des mois de tortures cérébrales je peux enfin respirer. J'ai bien cru que Jungkook allait finir fou avec tout ces doutes qui me noircissaient l'esprit. Sa clémence m'a bien aidé à relever la tête à la surface. 

Laissant libre court à mes pensée en regardant par la fenêtre je suis arraché à ce moment paisible par mon téléphone. Je décroche à la seconde où je vois son nom. 

-Tu as encore la voix endormie ! Se lamente t - il 

-Pas du tout !

-J'ai cru que robert avait décroché. 

J'éclate de rire. Depuis un an maintenant, Jungkook s'amuse à m'appeler Robert chaque matin où nous nous réveillons ensemble. 

-Tu as gagné je me lève. 

-On avait convenu 13h à la plage. 

-J'y serais. 

-Mouais, à toute à l'heure Robert. 

Je raccroche en riant et file sous la douche. Jungkook a insisté pour que nous sortions aujourd'hui pour fêter la fin de mes études. Je n'ai pas encore décider quoi faire à la rentrée mais je ne me sens pas pressée. 

Vêtu j'attrape mon casque de moto et file. Les routes sont blindés de touristes mais j'arrive à me faufiler en inter file. Si jamais je suis en retard Jungkook va me sermonner. Il déteste les retardataires. Alors j'imagine qu'il ma détesté plus d'une fois mais c'est un homme qui se console facilement. 

Je file comme une flèche et trouve enfin un place de parking après avoir tourné 20 minutes sous un soleil assassin. En haut de la dune de sable je scrute les environs. Il n'est toujours pas là. Je souris, sachant que je vais pouvoir le sermonner à mon tour sur cet odieux retard. Je retire mes chaussures et dévale la légère descente. En attendant son arrivée je me promène le long de l'eau fraîche pensant à tout ce qui nous ai arrivé depuis toutes ses années. La première fois que je l'ai vu, notre premier baiser, la séparation...ma famille disparue...et le renouveau. L'avoir vu sur cette terrasse encore plus irréel que dans mes souvenirs m'avait profondément bouleversée. Et à partir de là je n'ai plus était capable de le laisser partir malgré que la culpabilité m'ai rongé pendant de longs mois. M'éprendre de lui, me laisser tomber dans ses bras alors que j'avais brisé ma famille pour ses beaux yeux. Je me trouvait pathétique. Mais sa chaleur a été salvatrice. Au printemps mon esprit à cessé ses flagellations et m'a permis de vivre tranquillement ma relation avec lui. Je ne pensais pas qu'être avec quelqu'un pouvait être aussi amusant. On se connait sur le bout des doigts maintenant, s'en ai presque troublant mais tellement libérateur. C'est presque si nous n'avons plus besoin de nos amis à côté. On se suffit à nous même et ce peut être terrifiant. Je souris et soudain m'arrête. Qu'est ce que... 

Cette femme aux longs cheveux d'or tenant un bébé dans ses bras, près d'un homme rieur. Mes jambes se tendent jusqu'à la douleur. Je devrais rebrousser chemin. Fuir. Juste fuir. Pourquoi fallait - il qu'elle vienne ici ? Pourquoi se recroiser après tant d'années ? En voyant l'enfant gigoter dans ses bras je lutte pour ne pas fondre en larmes. Je suis tata ? Une tata qui ne connaîtra jamais son neveu...le regret essaye de me ronger du mieux qu'il peut mais tout disparaît quand Margaux lève ses yeux vers moi. Nous restons ainsi à nous regarder. Tout me reviens en tête, la nuit où elle est venu, à juste titre, fracasser mon appartement. J'ai encore son regard gravé en moi...Enfin un léger sourire illumine son visage et elle redresse le bébé pour que je le vois. Je crois m'effondrer. Je ne mérite pas sa gentillesse. Je ne suis plus signe d'être sa sœur. Sans perdre une seconde de plus je rebrousse chemin, la laissant certainement déroutée. Je n'avais pas la force d'affronter ça aujourd'hui.