Chapitre 18

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Une deuxième bouteille de vin blanc ouverte, le reste de pizza, un cendrier, l'air chaud d'Août, des rires.

-C'est au nord – est de l'Australie, m'apprend Jungkook en me racontant ses voyages. 

-Mais dis moi si je me trompe, est ce que l'Australie ne recense pas les créatures les plus démoniaques de ce monde ? Riais – je.

-Quand j'y suis allé j'avais plus peur des animaux que des humains.

-Je compatis, mais pardon, je t'ai coupée, du coup au nord – est quelle étrange espèce as tu rencontré ?

-Le Casoar. C'est, en gros, l'oiseau le plus dangereux du monde. Mais je voulais absolument voir cette cascade alors j'ai bravé le danger coûte que coûte.

-Qu'est ce qu'il a de si dangereux ?

-Il saut à un mètre cinquante et t'éventre avec le poignard qui lui sert de griffe.

J'éclate de rire, il me resserre en vin.

-A l'Australie ! Me réjouissais – je.

Nous trinquons, nos rires se calmant légèrement. Sentant la brise fraîche, je me lève.

-Je vais prendre un pull.

-Prends sur le canapé, il y en a un à moi.

-Mmh.

J'entre, vois son pull mais monte tout de même à l'étage prendre un des miens. Je me couvre et retourne sur la terrasse. Il arque un sourcil, ne voyant pas son vêtement sur mon dos. Je hausse les épaules et me rassois.

-Mon pull n'étais pas à ton goût ?

-Mmh, sûrement.

Nous nous sourions mais une petite bille d'angoisse vient me nouer la gorge.

-Tu penses à quoi ? Me demande t - il comme s'il me devinait. 

Je hausse les épaules.

-Loïs, dis moi.

-Elles rentrent à quelle heure demain ?

Jungkook boit une longue gorgée de vin avant de répondre.

-Vers midi. Je crois.

Croisant les bras sur la table, j'y laisse tomber ma tête, désemparée.

-Loïs...

-Je ne te vois jamais souffrir de cette situation. Comment tu fais ? Murmurai – je.

Je garde mon visage caché.

-C'est juste que je ne veux pas passer ce peu de temps avec toi à me lamenter.

-Tout a l'air plus simple de ton côté.

-Tu te trompes.

-Prouves le moi alors.

Silence. Je redresse la tête. Il boit. Il ne doit pas aimer parler de ses ressentiments.

-Jungkook, tu dois me parler. Je ne veux pas me sentir seule à éprouver ça.

Silence. Encore. Je me lève, viens à lui, à califourchon sur le banc, une main posé sur sa cuisse, l'autre balayant doucement ses cheveux en arrière. Il hausse les épaules. Je me penche, embrasse sa joue, nichant mon visage dans son cou. Après un instant de silence il m'avoue enfin.

-Je suis perdu.

Je l'enlace plus fort.

-Je suis incapable de m'arrêter...avec toi.

JUNGKOOK...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant