Gardiens des Cités Perdues, Tome 9 : Trahison (TERMINEE)

PDV Oralie 2

Quand je me réveille, je suis enfermée dans une cellule sombre et humide à la lourde porte de fer. J'ai mal partout et ma tête tourne. Je ne tente pas de me relever, je m'assis seulement.

C'est alors que je m'aperçois que je ne porte plus ma robe couverte de joyaux mais une simple tunique grise avec une ceinture. Je panique : où est mon transmetteur ? Et s'ils l'avaient trouvé, s'ils avaient tendu un piège à Sophie ?

Soudain, j'aperçois à ma droite une assiette remplie d'une bouillie verte. Depuis combien de temps suis-je là ? Combien de temps ai-je dormi ?

Je rampe vers l'assiette et goûte prudemment une petite bouchée, avant de grimacer. Trop amer, et trop salé. J'écarte l'assiette d'un coup de pied au moment où la porte de ma cellule s'ouvre en grinçant. Je reconnais tout de suite les arrivants : Gethen, Vespéra, et bien sûr, Gisela.

Gethen tient l'épée de Lumenaria, Vespéra affiche comme à son habitude une mine indéchiffrable et Gisela sourit.

- Oralie ! me salue-t-elle. Cela fait tellement longtemps.

- Tu ne m'avais pas manqué, je réplique.

- Toi non plus, ne t'inquiète pas, rétorque Gisela.

Son sourire s'élargit.

- Au fait, intelligent, le transmetteur.

Je tremble.

- Tu nous as permis de tendre un piège, alors merci beaucoup.

- Qu'est-ce que tu leur as fait ?

- Pour l'instant rien. Mais je ne suis pas venue pour ça. A vrai dire, j'ai quelqu'un à te faire rencontrer. Je suis sûre que cela te fera très plaisir.

- Bien sûr, je bougonne.

Gethen prend la parole.

- Et d'ailleurs, si tu n'obéis pas où que tu nous poses des problèmes, j'ai toujours l'épée. Elle a servi pour quelqu'un d'autre mais... Elle peut encore servir.

Je retiens difficilement mes larmes à l'évocation du jumeau de Mr Forkle.

- Monstre, je murmure.

- Ce ne sont pas tes pitoyables insultes qui vont nous empêcher de dormir sur nos deux oreilles, décréte Vespéra en prenant la parole pour la première fois depuis son entrée dans la cellule d'Oralie.

Les trois Invisibles reculent ensuite pour laisser passer une silhouette encapuchonnée. Gisela referme la porte sans la fermer à clé et me laisse seule avec l'inconnu.

- Qui es-tu je bégaye.

L'autre ôte sa capuche.

Il a des yeux bleus avec des éclats verts.

Un visage marqué par les brûlures.

Des tâches de rousseur.

Une chevelure flamboyante.

Je me mets à hurler.

NDA : Je pense que vous avez deviné de qui il s'agit...ou pas.

La suite arrive bientôt !