Prophecy - Draco Malfoy

Chapitre 10

[ Ivy ]

L'année était passée à une vitesse folle. Ginny était assise en face de moi et nous observions les premières années passer sous le choixpeau. Cette dernière était heureuse de pouvoir voir cette année comme l'occasion de repartir de zéro et d'oublier les incidents de l'année précédente. Je la soutenais de tout cœur car ça ne devait pas être facile du tout de se réveiller dans la même pièce que son crush et Voldemort en personne. J'étais cependant sur d'une chose, voir Harry avait été plus dur que comprendre qu'elle écrivait au mage noir le plus puissant de tout les temps pendant un an. Sa relation avec le jeune sorcier à la cicatrice s'était améliorée et je la reconnaissais enfin en sa présence. Il est vrai qu'avoir la personne que l'on aime en face de soi peut être intimidant mais ses crise de timidité avaient été plus qu'étranges.

Un peu plus loin à table se trouvait Théodore. Le gentil garçon brun que j'avait eu pour petit copain avait bien changé. Il était devenu sombre, mystérieux et je n'avais jamais eu l'occasion de lui parler de l'évènement de l'infirmerie. Il était devenu violent et ne cessait de faire perdre des points à notre maison en cherchant à se battre à tout prix avec Draco. Je me doutais bien que j'étais en partie la cause de cette rivalité mais je n'en avais rien à faire qu'il ne sache pas se contenir. Draco avait murit pendant les vacances et était vraiment mignon. Il commençait enfin à se séparer de son gel pour cheveux atroce. Ses coupes étaient moins travaillées et cela lui donnait un charme. Pansy avait bien remarquée que son petit copain faisait de l'effet à toute l'école et ne se privait pas de faire comprendre qu'il ne fallait pas toucher à sa propriété. Tu aurais peur qu'on te le pique Parkinson ? ironisais-je dans ma tête. Du côté de Blaise et Daphné, les deux étaient plus à l'écart du groupe de troisième année et avaient l'air de s'êtres trouvés. Ils coulaient le parfait amour et on avait du mal à croire qu'un jour ils puissent se séparer. Contrairement à sa sœur, Astoria était une vraie salope... Encore pire que Pansy ! Elle draguait ouvertement le petit ami de sa copine qui n'osait pas la recadrer. Draco n'en avait rien à faire mais avait bien comprit que s'il choisissait de quitter Pansy, ce ne serait pas un problème pour trouver une nouvelle copine. J'avais seulement l'impression qu'Astoria ne s'intéressait pas qu'à Draco mais également à sa fortune, elle qui venait pourtant d'une famille riche.

...

En tant qu'attrapeuse de Serpentard, j'avais certains privilèges comme pouvoir me promener plus tard dans les couloirs dans le cas du retour d'un entraînement. Bien évidemment, je profitais de cet avantage pour l'utiliser comme excuse sans cesse. Je n'allais pas non plus jusqu'à me poster devant le bureau de Rusard mais je savais que je pouvais me couvrir en cas de problème.

Nous étions au mois de novembre quand je profitais des couloirs silencieux de l'école. La lune était pleine ce soir et les étoiles brillaient plus fort qu'à l'ordinaire. L'atmosphère était légère et calme. J'avais décidée de me rendre à la tour d'astronomie pour profiter un peu du paysage et de la brise d'automne quand des pas se firent entendre. Il n'y avait aucune salle de classe à l'horizon, seulement un long couloir assez droit pour voir quelqu'un à plusieurs mètres. Je n'avais aucune idée de comment réagir, pétrifiée par la peur. Devais-je courir ? Et si on m'entendait ? Devais-je marcher ? Mais je me ferrais voir avant d'avoir pu prononcer Quidditch. Ou alors me rendre ? Mais quelle débile je suis ? J'étais pétrifiée et les pas se rapprochaient. J'avais mis ma capuche sur la tête pour faire en sorte de ne pas être repérable trop facilement avec mes cheveux blonds. Discrètement, pour ne pas qu'on aperçoive mon visage, je me retournais pour observer l'adulte qui me surprendrait. 

Je vis alors ce cracmol de Rusard et Miss Teigne. Il me regardait avec des yeux brillants, comme s'il avait attendu de me prendre la main dans le sac toute sa vie. Celui-ci commença alors à courir et prise par surprise, je ne pus m'empêcher de courir à mon tour. J'étais plutôt bonne en endurance grâce aux entraînements de Quidditch alors que le vieux surveillant n'avait fait que trois pas et était déjà à bout de souffle. Cependant, je le sentais toujours pas loin de moi au bout de plusieurs couloirs.

Dans la surprise, je n'avais pas réfléchis à quel chemin j'empruntais et ce n'est que maintenant que je me rendais compte que j'étais devant les escaliers de la tour d'astronomie. Rusard n'allait pas tarder à tourner dans ce couloir mais j'entendais à présent des voix et des pas dans celui d'en face. J'étais piégée. Ne voyant d'autre issue, je me réfugiai dans les escaliers de la tour d'astronomie, n'osant pas m'aventurer trop haut dans la crainte que le professeur Sinistra ne fasse cours. Je me collais au mur, dans l'ombre, quand ce fut des cheveux blonds qui me firent pousser un cri.

- Malfoy ? Qu'est-ce que tu fous là ? chuchotai-je.

 - Je te retourne la question, me dit-il tout en s'approchant et en me poussant légèrement, comme s'il cherchait quelque chose.

- Tu devrais te cacher avant de te faire cramer, je le conseillais.

Mais aussitôt ma phrase finit qu'il avait pousser une des pierres du mur pour faire apparaître un passage secret. Les voix n'étaient plus qu'à quelques pas de nous quand il me fit signe de passer devant. Ce fut juste à temps que le mur se referma car on pu entendre les voix de Rusard et des professeurs Lupin et Rogue.

Quand celles-ci se firent plus faibles, je pris connaissance de mon environnement. Malfoy et moi étions au pied d'une escalier similaire à celui qui se trouvait dans la tour d'astronomie. Le serpentard le monta sans m'adresser un regard et curieuse comme je suis, je le suivais. Nous arrivions alors sur une plateforme, puis je me rendis compte que c'était exactement la même que celle de la tour d'astronomie à quelques détails près.

- Non mais je rêve là, m'exclamai-je.

Toujours aucun regard de mon interlocuteur.

- Malfoy ? C'est quoi ça ? 

Aucune réponse alors que je cherchais des réponses.

- Hé ho je te parle ! j'avais dis plus fort en m'approchant de la rambarde, rambarde à laquelle il se tenait.

C'est seulement au même moment que je découvrais le paysage qu'il prit la parole.

- Bienvenue dans Poudlard 2.0 Bransdal.

- Un peu plus de précisions ne seraient pas de refus.

La nuit était paisible, la brise soufflait dans les arbres, la lune brillait dans le ciel et éclairait les façades ouest de l'école.

- Bienvenue dans une des parties secrètes du château. Une des parties inconnues de la plupart des élèves. Celle-ci est tellement secrète que même les frères de Weasmoche n'en connaissent pas l'existence. ricana-t-il.

- Dans ce cas-là comment toi tu la connais ? m'étonnais-je.

- Pour faire court, c'est moi qui l'ai créée. dit-il fièrement.

Je le regardais à présent avec des gros yeux. Comme si j'allais le croire.

- Ah oui ? Et comment ? C'est impossible. me moquais-je.

Pourquoi ce serait possible ? Et pourquoi lui ?

- Un jour tu comprendras, le plus tard sera le mieux. me dit-il d'un air sage que je ne lui aurais jamais attribué.

Sa réponse m'avait quelque peu déstabilisée mais je rouvrais la bouche tout de même avant lui, quelques minutes plus tard.

- Pourquoi ils ont arrêtés de se voir ? dis-je la bouche sèche.

- Qui ? fit-il.

- Nos parents...

Un long silence se fit puis Draco reprit sèchement, presque en me méprisant.

- Tu n'as qu'à leur demander.

Après cette réponse je n'osais plus reparler de la soirée et dans un silence pesant nous nous quittions à l'entrée des dortoirs quelques heures plus tard.