Prophecy - Draco Malfoy

Chapitre 35

[ Ivy ]

- Allez, on se réveille Ivy ! dit une voix masculine en même temps que la lumière emplissait mes paupières fermées.

J'ouvris doucement les yeux, intriguée par ce réveil. Je faillis faire une crise cardiaque quand je compris que le visage de Draco n'était qu'à quelques centimètres du mien. Il avait un grand sourire aux lèvres et ne bougeait pas.

- Bordel, c'est quoi cette blague ? je demandais en rigolant doucement.

- D'abord, bon anniversaire Bransdal, rit-il en m'embrassant rapidement.

- Oh mon Dieu, je dois puer de la gueule, je me rendis compte après son baiser.

Il sourit moqueur avant de confirmer mes propos.

- Ravis que tu en soit consciente.

Je lui répondis par une grimace et me levais de mon lit.

- Tu es au courant que les garçons ne sont pas censés entrer dans cette chambre ? Autant la nuit que le jour ? le menaçais-je.

- Ce n'est pas Molly qui va m'empêcher de te souhaiter un joyeux anniversaire, dit-il. D'ailleurs, elle devrait s'estimer heureuse que je ne l'ai pas fais avant.

Je levais les yeux au ciel.

- Dépêche-toi, on part dans quinze minutes, dit-il avant de s'éclipser et que je ne demande quoi que ce soit.

Quinze minutes plus tard et j'étais prête. Je retrouvais Draco dans le vestibule. Il avait réussit à négocier le droit de sortir pour une journée, juste pour mon anniversaire. Selon Molly et les autres adultes, ce n'était pas prudent mais Dumbledore avait réussit à les convaincre qu'on ne vivait qu'une fois. J'étais d'ailleurs persuadée qu'il ne le pensait pas.
Nous sortions de la maison, habillés de manière moldu, mais avec notre baguette coincée dans notre manche. Moldus ou sorciers, l'époque était sombre.
Le blond m'emmena à l'abri des regards, dans une petite ruelle, avant de nous faire transplaner.
En un quart de seconde, l'air avait changé. Le temps était gris mais les températures restaient hautes pour la fin d'un mois d'août. Le vent soufflait et mes sens étaient clairement perturbés.
Le bruit des voitures de la ville avait été transformé par le bruit des cris de mouettes et celui des vagues. Le béton dur qui nous soutenait à la seconde d'avant était devenu sable et l'odeur du sel marin emplissait mes narines.
Quand j'osais ouvrir les yeux, je découvris l'océan à perte de vue et la plage sur laquelle Draco nous avait fait transplaner. Mon copain prenait de grandes inspirations comme pour graver au mieux ce moment dans sa tête.

- Bienvenue en France, Bransdal, dit-il fière de lui.

Je ne fis aucune remarque sur le fait qu'il aimait m'appeler par mon nom depuis ce matin et savourait le moment de pleine conscience qui s'emparait de mon corps.
Après être restés debouts un bon bout de temps, Draco me proposa d'aller se chercher à manger dans un des restaurants moldus qui longeait le bord de plage. Il nous prit des crêpes salées avant que nous allions nous poser sur le sable doux et chaud.
La brise maritime de la côte française faisait doucement onduler nos cheveux et par moments, du sable venait se poser dans nos crêpes. Les réactions de Draco variaient selon la crêpe la plus malchanceuse. Quand les particules jaunes l'empêchaient de manger, celui-ci se donnait à cœur joie de se plaindre et de jurer contre les grains de sable. Mais quand c'était ma crêpe qui se faisait embêter, il ne manquait pas l'occasion pour se moquer de moi.

- Il n'y a rien de drôle, Draco ! je lui disais en souriant doucement tandis qu'il s'amusait de la couleur qu'avait prit mon déjeuner.

Il ne répondait pas, me regardait dans les yeux puis reprenait une bouchée de son repas en souriant comme un gamin. Je roulais des yeux, enlevait au mieux le sable qui s'était déposé dans mon assiette et continuait de manger.

Nous avions passé l'après-midi à glander sur la plage presque déserte, à nous baigner ou à vagabonder le long de la côte. Quand le soir fut venu et que le soleil commençait à se coucher, Draco m'emmena dans un petit restaurant sorcier. Comme le reste de la journée, la soirée se passa parfaitement. Lorsque vinrent les chouquettes à la crème, le blond sortit de sa poche un petit paquet cadeau. Je compris à son sourire qu'il était fier de sa trouvaille. Le paquet était aussi fin qu'une feuille mais aussi dur que du marbre. Je déballais doucement le papier sans vouloir l'abîmer par peur d'en endommager son contenu. Quand j'eus ouvert le cadeau, je découvris une petite carte. Je la pris dans mes mains, intriguée. Le dos était vert foncé et la face était une dame de cœur. A la place de voir apparaître un dessin de dame au centre, je me vis bouger. Draco avait créé une carte de bataille à mon effigie. Je le regardai, bouche bée.

- T'as pas tout vu, rajouta-t-il avant de sortir une carte quasiment identique à la mienne.

La sienne était un roi de cœur et comme la mienne, le roi était remplacée par lui-même.

- Mais c'est génial Draco ! je m'exclamai si fort que les tables à proximité se tournèrent vers nous.

- Appuie trois secondes sur le centre de ta carte, me dit-il.

Je l'écoutais et appuyais avant de relâcher. Sa carte, qu'il avait posé dos contre table, se mit à briller. Il appuya sur le centre pendant trois secondes à son tour et nos deux cartes se transformèrent en écran. A travers ma carte, je voyais Draco et a travers sa carte, il me voyait.
Je n'en revenais pas.

- Mais comment c'est possible ? je bégayais.

- Secret... dit-il d'un air mystérieux.

Je levais les yeux gentiment, rangeais avec soin ma nouvelle carte et finissais de manger mon dessert sous ses yeux perçants. Au fil du temps, j'avais pu remarquer que son regard était plus intense quand il passait un bon moment.
Quand nous sortions du restaurant, le soleil s'était couché et avait laissé place aux étoiles. Les températures avaient diminuées mais la brise était chaude.

- Tu me fais confiance ? demandais-je à Draco.

- À priori... dit-il méfiant.

- Super ! je dis. Ferme tes yeux alors...

Il les ferma sans attendre et commença à avancer les lèvres.

- T'es vraiment bête, je rigolais avant de le prendre par la main et le tirer dans la direction où je souhaitais aller.

Je l'emmenais dans le seul magasin moldu qui n'avait pas encore fermé, achetais un mp3 en faisant comprendre au vendeur de ne pas révéler mon achat puis ressortais avec l'appareil à la main. Je le rangeais dans ma poche avant de prévenir Draco qu'il pouvait ouvrir les yeux. Je le tirais toujours pour m'assurer qu'il me suivait.
A présent, je le guidais vers la plage. Une fois arrivés, je m'allongeais sur le sable et attendis qu'il fasse de même. Il restait debout un petit moment avant de céder.

- Super, ma petite amie devient romantique... gémit-il.

Quand il fut allongé à mes côtés, je sortis le mp3 de ma poche et enfonçai un des écouteurs dans son oreille droite alors que je mettais le droit dans mon oreille gauche. Je mis en marche l'appareil qui se mit à jouer notre chanson et nous nous laissions porter par les paroles, observant les étoiles.

I, I, when I was younger
I, I, should have known better
And I can't feel no remorse
And you don't feel nothing back
I, I, got a new girlfriend
She feels like he's on top
And I don't feel no remorse
And you can't see past my blinders
Oh, Ophelia
You've been on my mind girl since the flood
Oh, Ophelia
Heaven help a fool who falls in love
I, I, got a little paycheck
You got big plans and you gotta move
And I don't feel nothing at all
And you can't feel nothing small
Honey I love you, that's all she wrote
Oh, Ophelia
You've been on my mind girl like a drug
Oh, Ophelia
Heaven help a fool who falls in love
Oh, Ophelia
You've been on my mind girl since the flood
Oh, Ophelia
Heaven help a fool who falls in love
Oh, Ophelia
You've been on my mind girl like a drug
Oh, Ophelia
Heaven help a fool who falls in love