Chapitre 12

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[ Ivy ]

Ma vision était encore trop floue quand je me réveillai dans cet endroit que je commençais à connaître beaucoup trop. Je pouvais doucement apercevoir les lits autour de moi. Je reconnaissais le lit en face de moi plus facilement que les autres car j'avais été à cette même place pendant plusieurs semaines il y a un peu plus d'un an. 

Je voyais ce réveil comme une bouffée d'air frais. Je ne savais pas combien de temps j'étais restée inconsciente mais pendant toute cette durée, mes visions ne m'avaient pas quittées et je développais maintenant une angoisse envers la femme que je voyais approcher sans cesse pour renouveler ce sort que je trouvais pire que tout : Obliviate.

J'avais repris pleinement conscience depuis quelques minutes quand Mme Pomfresh fut son apparition, toute radieuse... A croire qu'elle me voyait comme sa fille à force. 

- Bonjour Ivy, bien dormie ?

- Bonjour madame, ça peut aller, mentis-je. Combien de temps que je suis là ? avais-je formulée sans me rendre compte de mon erreur de grammaire.

- Cinq heures mais je pense que tu resteras pour la nuit.

Elle m'aimait trop.

Quelques heures s'écoulèrent quand je pus manger mon dîner et eu enfin le droit au visites. Je m'attendais bien évidemment à une visite de mes meilleures amis mais c'est à ma grande surprise que ce ne furent pas eux :

- Ivy ? dit Malfoy quand il m'aperçut en fermant la porte.

Je ne répondais pas. Pas parce que j'étais en colère... Enfin pas au début. Je compris à l'instant où je le vis. Je n'avais pas beaucoup de forces mais le peu que j'avais me suffirais pour lui en coller une.

Le serpentard s'approcha, ne se doutant de rien. Au moment où il s'assis sur sa chaise et que sa tête fut assez près de moi, je lui mis une grande claque. Il resta paralysé de stupeur. Puis d'un coup l'information lui monta à la tête et se releva doucement tout en m'analysant. Je voyais rouge, j'étais rouge mais au moins, sa joue aussi. 

Comment avait-il osé me parler, me mentir et presque me manipuler à propos de cette prédiction. J'avais bien compris que mes visions s'étaient réellement passée et que la voix qui avait sans cesse répétée ses mots dans ma tête n'était pas le fruit de mon imagination. Quand il avait posé son regard sur moi en fermant la porte, j'avais enfin pu trouver la réponse à ma question : cette femme était sa mère et le petit garçon blond qui pleurnichait pour des cartes n'était personne d'autre que Draco Lucius Malfoy lui-même.

- Alors comme ça tu n'ose même pas m'annoncer qu'une partie de ma mémoire a été effacée par ta propre mère ? je lui lançai d'un air mauvais.

- Ca m'atteint autant que toi Bransdal, voulut s'énerver Malfoy.

- Oh, excuse-moi de n'avoir pas pris en considération ton petit regard de pitié envers moi à la fin du cours, enchaînais-je.

Les larmes commençaient à monter doucement mais sûrement. Pas des larmes de tristesse, loin de là. C'étaient des larmes de colère, presque de haine. Je ne revenais pas qu'il ai pu passer autant de temps avec moi sans m'en parler. Pour être exacte, il m'avait même menti à la tour d'astronomie quand il m'avait dit de demander à mes parents la cause de leur séparation.

- Depuis quand tu le sais ? j'eu du mal à dire.

- L'été dernier, prononça-t-il à peine.

Prophecy - Draco MalfoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant