Prophecy - Draco Malfoy

Chapitre 16

[ Ivy ]

- Je sais que c'est dur mais j'aimerai vraiment qu'on puisse faire comme si rien ne s'était passé, disais-je à Ginny et Cédric.

Le poudlard express était parti depuis une demi heure et j'étais en pleine réconciliation avec mes meilleurs amis. J'avais quitté Draco sans un mot hier, ce que nous avions fait n'était pas idéal mais ça m'avait fait du bien. Je me sentais enfin prête à affronter mes parents, les gens qui croyaient pouvoir se permettre de me juger et mes amis.

- Ca va être long mais on fera notre possible mais retrouver notre complicité d'avant, souris Ginny.

Ravie, je dirigeai mon regard vers Cédric pour écouter sa réponse mais il ne dit rien. Il hocha tout de même la tête, grand sourire aux lèvres. J'en déduisais que sa réponse était aussi positive.

Le reste du trajet se passa tranquillement, à parler de nos vacances. Ginny et Cédric se rendaient à la Coupe du Monde de Quidditch et même si je n'avais pas la même chance qu'eux, ils ne pouvaient pas s'empêcher d'en parler. Je ne leur en voulait pas et peut-être qu'un jour je pourrais également y aller. C'était l'évènement de l'année dans le monde des sorciers et toutes les discussions étaient axées sur ça.

Je retrouvai mes parents sur le quai. Nous nous étions quittés en plein froid et cela se sentait. Les deux faisaient des efforts pour renouer les liens mais ils ne se doutaient pas que j'avais retrouvée la mémoire. J'aurai pu faire comme si je ne me souvenais de rien comme Draco mais, je ne voulais pas les laisser s'en sortir de cette façon.

Je faisais un dernier signe à Ginny et Cédric avant de transplaner avec mes géniteurs.

...

Les deux personnes qui me servaient de parents étaient tranquillement assis dans la cuisine. Ma mère épluchait des pommes de terre, elle aimait faire la cuisine à la façon moldu. Mon père terminait de lire la Gazette du Sorcier. Nous étions mi-juillet et la température à l'extérieur avoisinait les trente degrés, autant dire que je ne faisais pas beaucoup de choses de mes journées à cause de la chaleur qui rendait tous mes gestes fatigants. J'étais au milieu des escaliers, prête à leur parler de la prophétie.

La première moitié de juillet s'était déroulée normalement, nous évitions le sujet de serpentard ou de mes fréquentations pour ne pas créer de conflits inutiles. Cette fois-ci, les hostilités seraient inévitables.

Je descendais doucement, sans être sûre de comment j'allais aborder le sujet. Un peu stressée, ma gorge était sèche. J'arrivais dans la cuisine et me lançai tout simplement.

- Pourquoi m'avoir cacher ça ? demandai-je d'un ton neutre.

Les deux levèrent la tête étonnés. Aucune émotion n'apparaissait sur mon visage.

- Quoi exactement ? répondit ma mère.

Elle s'attendait à que je tourne autour du pot ou à que je me déstabilise. 

- La prophétie.

Mes parents échangèrent un regard inquiet.

- Comment as-tu su ? dit mon père, sans la moindre pointe de culpabilité.

- J'ai posée ma question la première, répondis-je, sans aucun manque de respect.