Prophecy - Draco Malfoy

Chapitre 15

[ Ivy ]

Cette fois-ci, c'était trop. Nous étions la veille des grandes vacances. L'atmosphère dans l'école se faisait légère, même la mort d'une élève ne pouvait empêcher la bonne humeur liée à l'approche des vacances. Certains élèves parlaient d'où ils se rendaient. Sans vouloir créer de préjugés, la plupart des Poufsouffles s'en allaient à la campagne, les Serdaigles à la montagne, les Gryffondors à la plage et les Serpentards dans des manoirs perdus en Ecosse. De mon côté, je ne partais pas.

Tout le monde semblait avoir tourné la page mais je n'allais pas bien. Des élèves trop insistants me faisaient encore regretter quelque chose que je n'avais pas pu contrôler par des regards, des chuchotements, des rires ou même des remarques. Les petits Poufsouffles n'étaient pas si gentils et naïfs que ça et mon égaux de Serpentarde prenait un coup à chaque fois. Je ne trainais plus dans la salle commune parce que même ma maison me reniait, moi, Ivy Bransdal, autrefois princesse de Serpentard... Quelle bande d'hypocrites !

Ginny avait abandonnée tout type de tentative d'échange avec moi mais restait disponible quand j'aurai besoin de lui parler. Cédric avait tenté de se faire pardonner mais je n'étais plus d'humeur à renouer les liens. Je n'étais pas prête.

Nous étions en classe de divination et Trelawney avait proposée un cours spécial vacances pour célébrer la fin de l'année. Nous avions tous le droit à une tasse de thé et cette fois-ci, chacun devait lire dans la tasse de son partenaire. En temps normal j'étais seule à ma table mais cette fois-ci la prof m'avait demandée de me placer à côté de Parkinson pour que je puisse faire l'activité. Je n'étais bien évidemment pas au top de ma bonne humeur quand elle me fit cette annonce. Le cours se déroula doucement et j'avais commencée à lire les feuilles de thé au fond de la tasse de la brune. Je ne savais pas si c'était moi qui ne comprenait rien ou si c'est son avenir qui n'avait aucun sens mais je lâchais l'affaire par un simple "Ton futur est trop incertain. J'hésite entre prostituée et mangemort." . Elle m'avait lancée un regard noir avant de me prendre des mains sa tasse.

Vue la pique que je lui avais lancée, elle n'allait pas me manquer en analysant ma tasse. Elle prit son temps quand elle remarqua mon expression inquiète. 

Au bout de cinq minutes, elle appela la petite dame qui nous servait de professeur et dit :

- Madame ? Il est possible que l'avenir de quelqu'un soit tellement brouillé par la connerie qu'il soit indiscernable ?

La prof prit un air désespéré avant de prendre ma tasse de ses mains.

- Tu serais pas en train de parler de ta tasse par hasard ? je lui dis pendant que Trelawney analysait ma tasse.

Parkinson eu a peine le temps d'ouvrir sa bouche que la prof parlait. Toute l'attention était portée sur nous.

- Je vois... Un passé sombre, une pensée sombre, une vie sombre mais une mort claire.

J'étais servie... Une vie sombre mais une mort claire ! En plus de ne vouloir rien dire, c'était plus que triste.

- Après elle a tuée quelqu'un donc elle le mérite un peu... s'éleva la voix de Théodore.

Je voulu faire face, être forte, ne rien laisser paraître, comme c'était le cas depuis maintenant des semaines. Mais avant que j'en ai eu le temps, des grosses larmes commencèrent à rouler sur mes joues et avant que quelqu'un ai eu le temps de les voir, j'avais quittée la pièce. Cette fois-ci c'était trop.