⚠️Note de l'auteure : Le chapitre qui suit peut toucher à la sensibilité de certaine personne. Il est important de prendre en compte ce message. Dans un soucis de ne pas vous divulguer ce qu'il s'y passe, je ne vous en dévoile pas davantage. Sachez que la lecture de ce chapitre et possible jusqu'à la fin du Flashback. Au delà considérez que "je ne suis pas responsable de ce que vous lisez". Aussi, comme j'en ai l'habitude lorsque j'écris des chapitres comportant des scènes choquantes, je m'assure que tout est parfaitement compréhensible dans celui qui suivra même si vous ne lisez pas ce chapitre.
J'espère tout de même que la lecture vous plaira et je vous souhaite une bonne journée/nuit !
⎼ Choko
☾ DIMANCHE 01 H 54 / JOUR 86
Je crois que j'ai trop bu. Ma vue est floue. Je ne sais pas ce qu'il se passe. Ma tête tambourine, j'entends des rires autour de moi. Un bras m'aide à marcher. Je ne sais pas de qui il s'agit mais ce n'est pas Sunflower. Cette odeur de cigarette, d'alcool, de déo et de sueur n'est pas la sienne. La voix qui retentit de temps en temps n'est pas la sienne. La manière dont on m'aide n'est pas la sienne. Ce n'est pas Sunflower. Même dans cet état peu élégant, je le sais. Et la question se pose : si ce n'est pas lui, alors qui est-ce ? Une bonne personne, c'est sûr. Qui voudrait prendre en charge un mec assez bourré pour ne pas réussir à marcher ? J'en ris.
(??) Pourquoi tu ris ?
- Parce que ce n'est pas drôle.
(??) T'as besoin d'sommeil toi.
Ou de dessoûler, ce n'est pas mal non plus. Pourquoi ce soir j'ai l'alcool euphorique ? D'habitude je déprime. C'est Sunflower et son putain de prénom qui résonne dans ma tête qui me rendent aussi heureux.
(??) Bordel, Livai, t'es lourd.
- C'est toi qui es trop léger.
☾ FLASHBACK ; SAMEDI 19 H 21 / JOUR 85
Avoir une première expérience vibrante c'est ouvrir une porte qui était verrouillée jusque-là. Trouver la clé de cette porte et ne plus jamais la refermer. Laisser cette clé sur la porte, et l'ouvrir autant de fois que l'on veut. Sunflower et moi avons ouvert une porte. Celle connue de tous. La porte sur laquelle est écrit «sexe». Il nous a suffit de trouver la clé, samedi dernier pendant notre presque-rencard. Elle était cachée là haut, sur la falaise, sur ce banc. Et durant toute cette semaine, nous ne pouvions pas être près l'un de l'autre sans sentir la tension physique. Et nous ne la tenions pas. Notre premier rapprochement physique nous a amené à cette luxure que l'on découvre encore. Faire l'amour ? Pas encore. Faire plaisir ? Nous en sommes devenus fous. Ces contacts que nous avons tous les deux. Ces millions de cellules qui tremblent et qui bouillonnent dans mon corps. Ce sentiment primitif, cette tentation, l'esprit complètement ailleurs. Je n'avais absolument jamais ressenti cela. Je ne pouvais pas comprendre ce qu'il y avait de si magique à propos des plaisirs charnels jusqu'à ce qu'il me les fasse goûter.
Et ce qu'il y a de plus frissonnant, de plus vibrant depuis toute cette semaine c'est de le sentir me toucher, être contre moi et de ses mains, de sa bouche, de ses yeux, nous faire découvrir à tous les deux mon propre corps. Pas que je ne me connaisse pas. Mais il est le premier à me donner autant de plaisir. Et alors que je m'imprègne du moindre détail, de ses faiblesses physiques, il remarque mes zones érogènes. Celle dont je n'avais pas connaissance. Je m'enlise dans ses soupirs contre moi. Et cette tension sexuelle entre nous est de plus en plus difficile à freiner. Plus l'on se touche, plus on a besoin d'aller toujours un peu plus loin. On se découvre doucement. Et nous ne faisons que ressentir. Nous n'en parlons jamais. Cela se fait, c'est tout. C'est dans le moment. Un regard plus marqué, plus brillant. Un baiser plus profond, plus sauvage. Une main perdue, baladeuse. On ne parle pas. On le ressent et cela n'a rien à voir avec quoi que ce soit de difficile à déchiffrer psychiquement. C'est animal. Une porte que l'on ne déverrouille plus.
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SUNFLOWER
Fiksi PenggemarQuel sentiment étrange. Croiser le regard de l'inconnu qui change tout. Il plante son regard dans le mien comme une graine dans le sol. Une petite tige croît. Les battements de mon coeur s'affolent. Le sentiment étrange se métamorphose et s'enracine...