(Note de l'auteure : Je n'ai pas encore corrigé ce chapitre, je le ferai dès que possible, en attendant, pour les plus impatients, je vous demanderai de ne pas regarder les coquines qui se cachent entre chaque ligne ! Merci 😄
PS : il pourrait manquer des mots aussi... 😋)
⸻
☀ DIMANCHE 14H 42 / JOUR 86
Nous avons marché pendant un long moment. Sous le silence d'une journée claire. Mes mains froides trainent dans les poches de mon manteau. Les températures ne sont plus très douces et baissent rapidement, surtout en cette période de l'année. La buée sortant de ma bouche s'échappe et mon corps se refroidit. Tout au long de cette route, sa simple présence a été ce qu'il me fallait. Ne pas parler sans pour autant rester seul. Parfois, il donne cette impression de savoir exactement ce dont j'ai besoin. J'avais besoin de manger, de me lever, de prendre l'air et d'un silence différent à celui de ma chambre. J'avais besoin d'aérer mon esprit qui s'enfonçait de plus en plus sous le poids des dernières heures. Il a remédié à tout.
J'ignore ses sentiments. Ceux qu'il a envers lui-même, envers les personnes qui l'entourent, envers moi. Il ne parle pas beaucoup en général. Est-ce difficile pour lui de le faire ? N'a-t-il confiance en personne ? Ne peut-il pas trouver les mots qu'il faut pour me dire ce qu'il ressent ou ce qu'il pense ? C'est un gouffre d'interrogations et de curiosité qui me mènera à la perte de ce petit lien que l'on tisse ensemble et difficilement. Parfois j'espère simplement ne jamais l'avoir aperçu et je veux abandonner tant les efforts sont fatigants. Parfois, j'aimerais qu'il soit autre que lui. J'aimerais qu'il soit plus facile. En ce moment, je suis près, très près d'abandonner malgré tout ce que je ressens. Je suis simplement crevé. Même s'il est là, même s'il me tient la main et qu'il me la réchauffe, même s'il sait ce qu'il me faut en ce moment ; je me relâche et je veux abandonner. Je suis seulement fatigué. Autant physiquement que mentalement. Je pensais réellement que tout aurait été bien plus simple dans cette nouvelle ville, cette nouvelle vie, mais il faut croire que les difficultés se trouvent partout.
Je ne veux pas le quitter. Je ne veux pas me retrouver loin de lui. C'est juste ce sentiment perturbant de démotivation, celui d'une étrange lassitude, d'une fatigue grave qui se répercute sur mes épaules si brutalement. Un pas, un poids, les paupières lourdes. Je veux faire demi-tour, retourner dans mon lit, retrouver mes pensées noires et être seul. Pourtant je ne veux pas écouter ce silence qui me rend fou. Ce silence dans ma chambre qui me fait écouter comme un disque rayé tout ce que ce connard m'a fait, tout ce qu'il m'a dit.
Il serre ma main. Je lève les yeux.
(Sunflower) Tiens le coup.
- Même là... soufflai-je. Même dans un moment pareil, tu me demandes d'être fort...
Il s'approche. Garde ma main au chaud dans la sienne. Quelques-uns de ses doigts passent dans mon cou. Ma peau froide de l'hiver qui apparaît se réchauffe de l'été qu'il garde toujours en lui.
(Sunflower) Alors quand veux-tu l'être ?
Je cherche à lire dans ses pensées. Si seulement je le pouvais parfois. Si je le pouvais je pourrais l'aider plus facilement. J'admets qu'il y a tout de même de quoi craindre les pensées de Sunflower. C'est quelque chose de logique. Ma curiosité à savoir tout de lui n'est pas insensée. Et si elle existe c'est parce que je sais qu'il cache quelque chose d'important. Je veux savoir quoi. J'ai peur de savoir quoi.
(Sunflower) Si ce n'est pas dans des moments comme celui-ci, alors dis-moi quand tu dois être fort ?
Je dois l'être quotidiennement. Pour l'avoir près de moi. Une lutte, un combat qu'il ne voit pas. Il ne réalise pas combien il faut être fort pour l'avoir. Il ne sait pas ce que c'est d'être à ses côtés chaque jour. Un combat difficile pour ne pas renoncer au moindre de ces regards trop arrogants qui me fout en rage et me blesse. Une bataille dont la victoire est loin de ma portée lorsqu'il s'écarte instinctivement de moi. Compétition humiliante entre tout ce que je ressens pour lui et tout ce que je devrais faire pour moi. Je lutte à chaque minute afin de rester avec lui. Je me bat constamment contre tous ses boucliers, ses remparts. Il ne réalise pas que son cœur fait de moi un ennemi qui ne doit pas s'y infiltrer. Il ne sait pas. Et jusque-là, j'avais la force, mais aujourd'hui, peut-être demain et dans une semaine, je ne veux pas me battre. Je veux dormir, rester seul, être dans le noir.

VOUS LISEZ
SUNFLOWER
FanfictionQuel sentiment étrange. Croiser le regard de l'inconnu qui change tout. Il plante son regard dans le mien comme une graine dans le sol. Une petite tige croît. Les battements de mon coeur s'affolent. Le sentiment étrange se métamorphose et s'enracine...