"Le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin."
- Voltaire
Depuis sa sortie de l'hôpital, trois jours auparavant, Alexis vit, comme promis, chez son meilleur ami. Leur cohabitation est agréable, les deux amis connaissent les habitudes de l'autre et leur complicité les aide grandement.
- Alex ! Est-ce que t'as fait tourner la machine ? s'exclame Dylan en traversant le couloir pour débarquer en courant dans le salon, torse nu, séchant ses cheveux avec une serviette.
- Oui, j'ai même repassé ta chemise, elle est posée sur le dossier de la chaise dans ton bureau, sourit Alex.
- T'es la meilleure ! Merci !
Et il repart en courant. Alexis secoue la tête, ça fait un long moment qu'elle n'a pas vu son meilleur ami dans cet état.
- Dis, t'es sûre que ça va aller avec les gamins ? s'inquiète-t-il en revenant.
- Dylan, j'ai une entorse au poignet, personne n'en est jamais mort. Je suis amplement capable de gérer mes élèves.
Elle se place devant lui et donne un coup sur sa main pour qu'il arrête ses tentatives vaines pour nouer sa cravate.
- J'ai pas l'habitude de ses trucs, j'arrive jamais à les attacher, se justifie le jeune homme pendant qu'Alexis s'en occupe.
- Voilà, t'es beau comme un dieu, rit-elle.
- C'est ça, moque-toi. En tout cas, t'es bonne à marier, Alex, la taquine-t-il.
Sous le regard noir de sa meilleure amie, Dylan explose de rire et se réfugie dans son bureau, dont il ressort quelques secondes plus tard, un porte-documents sous le bras.
- Je suis comment ? demande-t-il.
- Je te l'ai dit, t'es parfait, Dy.
- Bon, tu m'appelles au moindre souci.
- Promis. Allez, hors de ma vue, sourit Alex. Je te rends tes clés demain au club.
- Tu es sûre de vouloir rentrer chez toi ?
- Dylan, on en a déjà parlé.
- Très bien, très bien, marmonne-t-il en levant les paumes vers elle en signe de défaite.
Dylan s'approche et la prend dans ses bras, une main à l'arrière de sa tête, il embrasse son front.
- Je suis content que tu ailles bien.
Alexis sourit et se colle un peu plus au torse du jeune homme, inspirant à plein nez l'odeur de son parfum.
- Tu vas être en retard, murmure-t-elle sans bouger pour autant.
- Hum, j'ai toujours un peu de temps pour toi, soupire-t-il.
- Dylan, vas-y, ça fait jamais bien d'être en retard.
- C'est bon, je dégage. Je t'aime, Alex. Fais attention à toi, sourit-il avant de quitter l'appartement.
***
En fin d'après-midi, Alexis troque son short de pyjama et son large T-shirt pour une tenue de sport composée d'un legging, d'un débardeur et d'un sweat. Elle passe ses bras dans les manches de son manteau après avoir consciencieusement enroulée son écharpe autour de son cou et se glisse hors de l'appartement.
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Sans Elle - T.1 : Alexis
Romance"Elles étaient cinq sœurs, l'une d'elle était le pilier, la corde qui les liait toutes, qui les empêchait de se détacher les unes des autres. Alors quand elle est morte, c'est toute la structure qui s'est effondrée. Elles avaient perdu leur attache...