Chapitre trente-huit

932 59 2
                                    

"Tous les trésors ne sont pas d'argent et d'or."

- Jack Sparrow, Pirates des Caraïbes

Dylan sort l'un des plus gros cartons de la voiture et traverse l'allée jusqu'à la charmante maison louée par Alexis et Calypso.

- Alex ? Celui-là, il n'y a rien de marqué, je le mets où ? demande-t-il.

- Ah ! Ce doit être l'un de ceux où j'ai rangé les jouets d'Alexy ! Tu peux le monter dans sa chambre, s'il te plaît ?

- Bien sûr.

Alexis, avec l'aide de Luc, s'acharne à monter la bibliothèque du salon. Un tourne-vis à la main, elle lit et relit la notice pour comprendre pourquoi elle n'arrive pas à monter la dernière étagère.

- Lexa, on est rentré, déclare Calypso en pénétrant dans la pièce, la main d'Alexy dans la sienne.

- Regarde, Alex, j'ai fait bobo au toboggan !

Alexy se précipite vers elle pour lui montrer son poignet éraflé.

- Oh, mon p'tit gars s'est fait mal, souffle-t-elle en lui ébouriffant les cheveux.

- Marraine m'a fait un bisou !

- Ah oui ? J'en veux bien un aussi, sourit Alexis.

Le petit garçon s'empresse de lui en faire un avant de courir vers Dylan pour qu'il voit sa blessure de guerre. Alexis en profite pour se redresser et attraper les hanches de sa petite-amie. Leurs nez s'effleurent quelques secondes avant que les lèvres de Calypso ne se pressent contre les siennes avec une douceur sans pareille.

- On a presque fini de monter les meubles du salon, l'informe-t-elle.

- C'est super. J'arrive pas à croire qu'on va vivre ensemble dans notre maison, murmure Calypso.

- J'aurais pas pensé non plus que ça arriverait. Il faut dire qu'on n'était pas vraiment amies avant.

Pour Calypso, le sourire d'Alexis vaut de l'or, peu importe ce qu'elles ont vécu dans le passé, tout ce qui compte, c'est qu'elle puisse admirer tous les jours la jeune femme rayonnante qui partage maintenant sa vie. Calypso pose une main tremblante sur sa joue et colle son front au sien, les yeux brûlant d'émotions contenus : la terreur de s'engager aussi sérieusement, l'impatience de partager son quotidien avec la belle boxeuse, le désir de l'avoir près d'elle constamment et la peur de tout détruire.

- Eh, Caly, tout va bien ?

- Oui, rien n'est jamais allé aussi bien d'ailleurs, souffle la brune.

Alexis déplace quelques cheveux derrière son oreille et embrasse son front avant de la serrer contre elle. L'une de ses mains monte et descend le long de son dos, tandis que l'autre reste appuyée à l'arrière de son crâne. Calypso resserre ses bras autour de sa taille, humant le parfum fruité de la jeune femme.

- J'ai réussi ! s'écrie soudain Luc en lâchant son tourne-vis.

Calypso sursaute dans les bras d'Alexis qui éclate de rire en la gardant contre elle.

- Merci, Luc, sourit-elle.

- Y'a pas de quoi, c'est pas une armoire de pacotille qui allait venir à bout de moi, assure le jeune homme en bombant fièrement le torse avant de rire en glissant sa main derrière sa nuque.

- On fait une pause pour manger ? propose Calypso.

- Oui, Simon devrait arriver avec le repas. Je l'ai envoyé récupéré des plats tout prêt.

Sans Elle - T.1 : AlexisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant