- Nora ?
Une main secoue la couverture miteuse de mon lit. Je sursaute, projetant ma main dans le visage du nouveau venu. Il recule en se frottant la joue.
- Excuses-moi Newt, lançais-je en reconnaissant le garçon à côté de mon lit. Tu m'as fait hyper peur.
- T'inquiète, répond-t-il.
J'éclate de rire et lui aussi. Les garçons m'ont laissé l'une des chambres de la Ferme, la même que celle que j'avais occupé la veille. Je suis la seule à vivre dans un luxe pareil. La plus part des blocards dorment dehors dans des sacs de couchage. Mais sous prétexte que je suis une fille j'ai le droit à ma propre chambre. Je ne vois qu'à peine Newt dans la pénombre de la pièce. Le soleil n'est pas encore levé.
- Habilles-toi et amène toi, me dit-il en sortant de la pièce.
Si Alby m'avait réveillé de la sorte, jamais je ne serais sortie de mon lit. Mais Newt m'inspire encore cette sensation de confiance. J'espère ne pas me tromper à son sujet. J'enfile un jean et un t-shirt identiques à mes fringues de la veille puis sors de la chambre, Newt est adossé au mur. Il me fait signe de le suivre, on dévale les escaliers et nous faufilons entre les corps des blocards endormis. Newt me guide dans le bloc jusqu'à la porte ouest. De multiple crissement métaliques et grognement sourd résonnent au delà.
- C'est quoi ce bruit ? Chuchottais-je.
- Les murs du labyrinthe. Ils bougent chaque nuit.
- Ça fait combien de temps que vous cherchez la sortie ? Demandais-je.
- 2 ans.
La mâchoire m'en tombe. Newt pouffe face à ma réaction. Je ris avec lui.
- C'est vraiment la merde, commentais-je avec un sourire amère.
- Tu l'as dit, dit il soudain sérieux.
- Y a aucune autre issu ? La boite, le haut des murs, une fissure ?
- La boite ne descends pas si quelqu'un est dedans. On a essayé d'attendre que la boite soit descendue...
La grimace qu'affiche Newt à ce moment me laisse supposer le pire.
- Comment est-il mort ?
- Coupé en deux.
J'ai dû lâcher une nouvelle grimace puisque Newt retient un sourire. Je fouille son cerveau. Il pense encore à mon visage déformé par le dégout et la surprise. J'étouffe un rire.
Les rayons du soleil gravissent les murs du labyrinthe. Newt écarte légèrement le lierre pour révéler un carreau de verre. Il me fit signe de regarder. Je m'approche. Une créature abominable cour dans tous les sens. Une sorte de limace avec des pattes en acier. De multiple pics, pinces et autres sortes de son corps flasque.
*
Un laboratoire, un homme brun avec un badge noté "Docteur Leavitt" me pose des dizaines d'électrodes sur le crâne, les bras. De nombreux graphiques s'affichent sur le lecteur de l'ordinateur.
- Maintenant on va voir comment tu réagit au variant.
- Vous êtes sûr que je ne peux pas avoir la Braise ? Demandais-je.
Je dois avoir, onze ans. Le docteur Leavitt tente de me rassurer avant de me piquer le bras pour imiter la piqûre d'un griffeur. De multiple dessins de la bête recouvrent un tableau en liège à ma droite. Puis, une vive douleur. Une impression de brûlure dans tout le corps. Les graphiques changent totalement puis, petit à petit, comme si mon corps évacuait le sérum, la douleur s'estompe.
Un chapelet d'injure s'échappe des lèvres du docteur Leavitt. Il me pique une seconde fois, une troisième, une quatrième. Une femme blonde rentre.
- Arrêtez, on ne sait pas les effets à long terme !
*
Newt me touche l'épaule me faisant sursauter. Il me regarde, sourcils froncés.
- Ça va ? Demande-t-il.
- Je... Les griffeurs, je.. Je me souviens d'expérience à leurs sujet.
- Quoi ?
- Ils ont testé leurs piqûres sur moi.
Troublée, mes yeux plongent dans ceux de Newt. Il a toujours les sourcils froncés, ses lèvres sont légèrement entre ouverte par la surprise. Un sentiment de dégout s'insinue en moi ainsi qu'une haine qui ne semble pas daté d'hier.
- Alors les créateurs sont encore plus des plonks qu'on ne croyait, crache-t-il.
- Si tu le dis.
*
Quelques heures plus tard je me retrouvais en cuisine avec Poêle-à-frire à préparer le repas. Personne d'autre que Nick, Newt et Alby ne m'adresse la parole, même le cuisinier n'a pas l'air très bavard. J'épluche des légumes apporté par Zart tandis qu'il coupe de la viande.
- Les animaux aussi vous sont envoyé par la boite ? Demandais-je.
- Non, répondit-il froidement.
- J'en déduit qu'ils ont toujours été là, répondis-je d'un ton égale.
- Ouais.
Je lève les yeux au ciel face à autant de froideur. Le cuisto avait pourtant l'air de quelqu'un d'agréable quand il discutait avec les autres. Les jardiniers, les trancheurs, les coffreurs et les torcheurs nous rejoignent pour le repas. Je me permet de m'asseoir aux côtés de Nick et Alby. Le premier me regarde d'un air sombre tandis qu'Alby remonte le coin de ses lèvres en un demi-sourire.
- Quoi de neuf la bleue ? Demande-t-il.
- Pas grand chose et vous sergent, ricanais-je.
Le silence de Nick rend la discussion pesante. Mal à l'aise, je change de position entre deux bouchées de légume.
- Ça t'a plus tes premières journées avec les matons.
Mon expression dû lui suffire car il éclate d'un rire sonore. Nick ne peut se retenir de pouffer ce qui réchauffe un peu l'atmosphère. Réjouie par la possibilité d'une amitié avec le chef du bloc, je tente de poursuivre la discution.
- Donc, il reste les torcheurs, (Alby grimaçe) les coffreurs, (cette fois-ci c'est Nick qui fronce les sourcils) les medjack, les trancheurs, les bâtisseurs et les coureurs c'est ça ?
Alby acquiesce en avalant une bouché de légume.
- Tu me vois mieux dans quel job ? Demandais-je en appuyant ma tête sur mes mains.
- J'ai du mal à t'imaginer découper des agneaux ou vider la fausse, ricane Alby. Les coffreurs ne font pas qu'un job, tu n'as probablement pas la carrure d'un bâtisseur donc, il ne reste que Medjack mais tu devras probablement aider au jardin.
- Et les coureurs ? Insistais-je.
- Tu ne seras pas coureuse, grogna Nick.
- Et pour quelle raison, ripostais-je d'une voix polie malgré le grincement de dent que m'arrache ce commentaire.
- Seuls les meilleurs, les plus rapides, les plus intelligents et les plus forts deviennent coureurs. Pas les bleus dans ton genre.
- Je ne serais pas toujours une bleue, commentais-je.
- Déjà tu vas passer au conseil. En suite on vera.
Je n'insista pas plus, finissant mon assiette.
***
Nouveau chapitre tôt le matin ;)
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Le labyrinthe - Avant l'oubli
FanfictionNora n'a connu qu'une chose dans sa vie : le WICKED. Les murs blancs du centre, les tests médicaux. Elle était la première arrivé. Mais peu à peu, son monde c'est rempli d'ami. Newt, Alby, Minho, Sonya, Harriet... Puis on lui a volé tous ça. Peu à p...