La chancelière sourit. Elle range sa tablette et verrouille le tiroir avant de se saisir d'un dossier noir. Elle l'ouvre, toujours silencieuse. Je reste debout au milieu du bureau. Son insensibilité m'agasse au plus haut point ! Le salut de l'humanité ne l'intéresse pas ou quoi ? Chuck trépigne à côté de moi. Il a insisté pour m'accompagner annoncer notre trouvaille à la chancelière. Elle finit par redresser la tête vers nous après avoir prit quelques notes :
- Expliquez moi, dit-elle simplement.
- Lors de mes recherches, aidée par Teresa, Thomas, Chuck -ici présent - et le docteur Rodiez, on a trouvé quelque chose : Le sujet A5 a développé le même variant de la braise que moi. Nous l'avons remarqué après des tests sanguins.
Je ménage une pause pour apprécier sa réaction. Ses yeux pétillent de joie. C'est très discret, comme un poisson au milieu des nénuphars, mais je le remarque. Elle garde une expression neutre, attendant que je finisse ma phrase.
- Je penses lui avoir transmit. Il me faut quelques jours de tests supplémentaires pour valider cette hypothèse avant de développer le vaccin.
- Très bien. Bravo Nora, tu t'es surpassée.
- Je n'aurais rien pu faire sans les autres, rétorquais-je.
Elle sourit en griffonnant de nouveau. Comment fait-elle pour retenir à ce point ses émotions ? Quels évènements horribles peuvent pousser quelqu'un à masquer toute sensibilité de la sorte ? Ah, j'oubliais les éruptions solaires, la braise et la purge. Autant pour moi !
- Bien. Que te faut-il pour tes prochains tests ?
- Du temps et une condition.
Son visage se fait plus amère, comprenant déjà où je veux en venir. Elle m'encourage à continuer en un signe de main.
- Repoussez d'au moins une semaine la phase deux, et si mon travail fonctionne, vous les libérez. Les blocards, les ex-blocards, le groupe B, tout le monde. Deal ?
- Je peux repousser d'une semaine. Pas plus. Si tes hypothèses ne sont pas confirmées, la phase deux démarre illico. D'accord ?
- Une autre chose. (Elle me dévisage de nouveau.) Il va me falloir un accès illimité au dortoir pour pouvoir récupérer des échantillons.
- Et voir tes amis, complète-t-elle.
J'acquiesce sans la moindre honte. Paige sourit.
*
Je pousse la porte. Le bruit des conversations cesse lorsque les gardes pénètrent dans la pièce. J'entre à mon tour. Mon image m'apparait d'une dizaine de points de vues différents : J'avance, vêtue de ma robe bleue nuit. Je l'avais mise au fond de mon sac à dos le jour de notre départ.
- Je vous ai manqué bande de tocard ? Lançais-je en écartant les bras, ménageant une entrée théâtrale digne de mon retour.
Une masse me heurte le thorax de plein fouet. Une odeur d'herbe coupée et de savon m'emplit les narines. On me soulève loin du sol. Je fourre mon visage dans le ceux du cou de Newt et enlace sa taille à l'aide de mes jambes. Je pleure de joie. Il caresse mon dos tandis que je fouille ses cheveux avec mes doigts. On se regarde droit dans les yeux. Ses prunelles brunes m'ont tellement manquées. Son corps contre le mien, sa présence, lui ! Tout m'a manqué. On s'embrasse.
- Vous avez de la chance, y a plein de plumard ici, ricane Minho derrière lui.
Newty me repose à terre. Je serre Minho, Alby et Ben dans mes bras. Eux aussi m'ont manqué. Ils sont tous vêtu de la même manière, à la mode du WICKED : T-shirt gris ou blanc, pantalon de jogging gris ou cargot beige. Je suis si heureuse de les revoir !
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Le labyrinthe - Avant l'oubli
FanfictionNora n'a connu qu'une chose dans sa vie : le WICKED. Les murs blancs du centre, les tests médicaux. Elle était la première arrivé. Mais peu à peu, son monde c'est rempli d'ami. Newt, Alby, Minho, Sonya, Harriet... Puis on lui a volé tous ça. Peu à p...