Le labyrinthe - Avant l'oubli

Chapitre 34

De nouveau tout de blanc vêtue, je me dirige pour la énième fois vers le bureau du docteur Paige. Newt est retourner au laboratoire pour que l'on puisse suivre l'évolution de la Braise dans son organisme même si les résultats sont très probablement fossés par notre après-midi "sieste".

Devant la porte, le garde toque à ma place jusqu'à ce que la chancelière nous indique d'une voix sonore et grave :

- Entrez.

J'avance jusqu'à me planter devant le bureau.

- Bonsoir docteur Paige, j'ai de bonne nouvelle pour vous.

- Bonsoir Nora, assieds toi.

Je prends place avec toute l'élégance et le charisme dont je suis capable. Je veux l'impressionner, montrer à cette chimère que je n'ai pas peur. Avec un large sourire, j'annonce notre trouvaille.

- Nous avons trouver un moyen de transmettre mon immunité.

La professeur ce tortille légèrement sur sa chaise, trahissant sa surprise. Je savoure cette petite victoire avant de détailler :

- Ma salive - je sais ce n'est pas le plus classe - peut conserver le variant de la Braise intact même hors de mon corps. D'après nos tests, le virus arrive à survivre trois heures dans une goutte de salive hors d'un corps humain. Il peut aussi infecter n'importe quel organisme. Malheureusement, le risque que cette immunité ne dure qu'un temps est élevé. Et je crains qu'il ne puisse soigné les personnes déjà infecté.

Elle hoche la tête en prenant des notes d'une écriture en grandes lettres pleines de boucles avant de relever ses prunelles claires vers moi.

- Très bien Nora. Tu as répondu à toute mes attentes.

- Maintenant, à vous de répondre aux miennes.

Elle sourit. Ce rictus si perturbant : mi fière, mi je m'y attendais. Elle a intérêt à honorer sa part du contrat. Sinon..  Sinon... Sinon quoi ? Elle peut dort et déjà être entrain de fourrer le groupe A dans un breg tandis que je suis planté là à jouer les scientifiques du dimanche.

- Tant que tes hypothèses n'ont pas été testées sur l'homme, elles ne sont pas valide.

- Newt est la preuve que mon immunité est transmissible.

- Mais il n'est pas la preuve de sa durée.

- Il va être difficile d'en jugé vu le nombre de piqûre de rappel qu'il a eu.

Les mots m'ont échappés si vite que je ne suis même pas sûre de les avoir prononcé. Le visage de Paige est traversé pendant un dixième de seconde par ce qui semble être de l'amusement avant de reprendre son air dur.

- Excusez moi. Je penses que l'on peut tester l'hypothèse sur n'importe quel volontaire.

- Très bien.

- Pourquoi pas vous d'ailleurs ? Après tout, vous êtes la chef de cette étude ?

*

POV Newt :

Ce soir là, on me fait rejoindre le baraquement avant même le repas. Je n'ai pas recroisé TP depuis son départ pour le bureau de Paige ce qui me rend de plus en plus nerveux. Qu'est-ce-que je peux faire si ils s'en prennent à elle ou si on me l'arrache à nouveau. L'estomac noué, je franchi, accompagné - ou tout de moins poussé - par le garde la porte de l'ascenseur qui mène à l'immense dortoir. C'est un vrai palace comparé au bloc : des vrais plumards, plus besoin de dormir dans l'herbe ou sur le sol dur de la ferme. Plus de risque d'attraper froids avec la nuit ou de ce réveiller couvert de gelée. Néanmoins, je dois toujours supporter les ronflements de Minho. Comment un coureur peut-il avoir les voie respiratoires si encombrées ?