Chapitre 14

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Le lendemain, je me réveille, seule, dans ma chambre, après une nuit d'insomnie. Les yeux gonflés par le manque de sommeil, je m'attache rapidement les cheveux en une tresse puis enfile un short et un t-shirt - à ma taille pour une fois - et descends l'escalier le plus discrètement possible. La plupart des blocards dorment paisiblement. J'entends les ronflements réguliers de Winston et aperçois Gally, les bras écartés en étoile de mer, la bouche grande ouverte. J'étouffe un rire et me fraie un chemin jusqu'à la porte.

L'air frais du bloc au petit matin me réveille. J'avance d'un pas nonchalant vers la cuisine où je prend place aux côtés des autres coureurs. Leurs sourires me réchauffent le coeur. J'ai enfin gagné ma place.

- Bien dormi ? Me demande Newt.

- Non, grognais-je.

Il pouffe. Je lui lance une bourrade dans l'épaule. Il riposte en m'ébouriffant les cheveux. Je lui cri d'arrêter tandis que Minho éclate de rire. J'essaie de me dégager en me tortillant dans tous les sens.

- On se calme les tourtereaux, ricane le maton. Vous allez réveillez tout le bloc !

Sa remarque me fait me raidir. Mon esprit s'encre dans celui de Newt qui repense à la même chose que moi. Notre baiser dans les douches. J'en rougit. Minho sourit, fière de son commentaire.

Dix minutes plus tard, je pars pour la section huit avec Minho. On traverse les couloirs à toute vitesse. Ça me fait un bien fou de courir de nouveau dans le labyrinthe. Sentir le vent sur mon visage, me dégourdir les jambes : Quel bonheur !

On passe la porte de notre secteur. On note nos virages, reprenons notre course à une allure soutenue. On fait une pause au bout de quelques heures sous un panneau noté "WORLD IN CATASTROPHE KILLZONE EXPERIENCE DEPARTMENT" Monde dévasté département d'expérience de la zone mortel. Rassurant.

- Ça va ta jambe ? Me demande Minho en sortant sa gourde.

- Ouais. Mon genoux est un peu rouillé mais ça passe.

Clint m'avait posé un bandage adhésif le matin même pour maintenir mon genoux. Malgré le peu de temps écoulé depuis notre départ, le bandage est déjà taché par les suintement de la plaie. Un bruit de machinerie attire mon attention. Je me retourne vivement vers un scaralame qui court dans le lierre. Je recule par méfiance, foudroyant la bestiole du regard.

- T'inquiète, lance Minho. J'en ai croisé hier et ils ne m'ont rien fait.

- Ouais, grommelais-je en me levant. Allons y.

Le scaralame nous suis, comme si nos conversations l'interressaient. "On dirait une collégienne avare de potin" songeais-je. Bien que je n'ai aucun souvenir d'avoir été au collège ou d'avoir connue ce genre de personne. Les pensées de Minho sont tournées vers les cartes et le mot découvert la veille. Il retourne les six lettres dans tous les sens, cherchant une signification. Il cherche tout ce qui peut se raidir - tournant pas forcément son esprit vers des choses très catholique. J'étouffe un rire. Minho me dévisage en rougissant. Je sens la gêne dans sa tête. A-t-il compris que je l'épiais ?

Le soleil est monté vite. On se pose dans un cul de sac pour déjeuner, toujours pisté par le même scaralame.

- Il me stress à nous observer comme ça. Je suis sûr que les créateurs se marrent à nous voir tourner en rond dans se foutu labyrinthe.

Minho me dévisage. Je réalise alors le blasphème que je viens de faire. J'ai insulté mon propre job. Je me passe la main dans les cheveux, mal à l'aise. 

- Excuses moi, soupirais-je. Je suis sur les nerfs.

On fini notre déjeuner en silence.

- En faite, on m'a dit que tu avais reçu un colis des créateurs hier ?

Le labyrinthe - Avant l'oubliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant