Le labyrinthe - Avant l'oubli

Chapitre 29

Le lendemain, je suis de nouveau sur pied. Rodiez ne vient pas toquer à ma porte, donc je choisi de l'ouvrir par moi même. A mon grand étonnement, elle n'est pas verrouillée. Mes souvenirs m'aident à me repérer dans ce dédale de couloirs tous semblable. Je déambule à travers le complexe. Je sorti de l'ascenseur au deuxième sous sol. La base est essentiellement souterraine à l'exception des quelques espaces de vie comme le réfectoire. Je passe devant de nombreux laboratoires puis, me rend compte que j'ai une vrai destination. Je pousse la porte de la salle de surveillance. Thomas pivote sur sa chaise. A côté de lui, se tient un garçon de treize ans dont le visage a gardé les rondeurs de l'enfance.

- Nora ! Cri-il en se jetant dans mes bras.

Les larmes me montent aux yeux tandis que je sers Chuck dans mes bras. Le gamin pleure aussi, réellement ému de me revoir.

- Pourquoi tu es partie ? S'énerve-t-il.

- Je suis là maintenant Chucky. Ok ?

Il acquiesce, les joues ruisselantes. Je le sers encore dans mes bras, frottant doucement son dos pour le rassurer. Chuck est pour moi le petit frère que je n'ai jamais eu. Je ferais n'importe quoi pour lui. Calmé, le garçon retourne s'asseoir aux côtés de Thomas face aux écrans.

- Comment va Gally ? demandais-je.

Des souvenirs de ce dernier m'était aussi revenu. Gally n'avait pas toujours été le chef des bâtisseurs fier et arrogant qu'il a tendance à être dans le bloc. Fûtes un temps, Gally avait été un garçon calme, timide, l'un des derniers arrivés, qui c'était lier d'amitié avec Minho. C'était avec lui que Minho avait voulu se sauvé une seconde fois. J'avais tous fait pour les retenir car leur plan était totalement fou. On c'était ensuite bien entendu. Pas l'amour fou, c'est certain, mais un lien suffisant pour que je m'inquiète de son ressort.

- Ils ne vont pas tenir longtemps à ce rythme, rumine Thomas. Ils t'ont rendu la mémoire ?

- Oui. Hier.

"Mais je penses qu'il m'en manque une partie", voulu je ajouter. Seul problème : les nombreux micros dissimulés un peu partout dans le centre. Un scaralame passe près du mur où les blocards notent leurs noms. Le mien ainsi que ceux des autres rescapés sont rayés. A la vue des noms de mes amis rayés me sert le coeur. Et si Newt attrape la braise ? Que vais-je devenir sans lui ?

- Comment tu as deviné qu'ils étaient encore là, demandais-je à Thomas pour me changer les idées.

- J'espérais en trouver plus à vrai dire, rétorque Thomas. Une douzaine de morts. C'est énorme. 

Le sentiment de douleur et de chagrin empli la tête de mes amis, me serrant moi aussi le coeur. Chuck retient ses larmes. Je m'assied sur la deuxième chaise de la petite pièce et tapote mes cuisses pour encourager Chucky à venir s'y asseoir. Je le sers dans mes bras, lui carressant doucement le bras pour le réconforter.

- C'est horrible, commente le gamin.

Thomas repense à toutes ses tentatives pour le protéger de l'horrible vérité. De la mort qui guette qui conque entre dans le labyrinthe. Qui conque vit au sein du WICKED sauf nous. Teresa, Rachel, Aris, Thomas, Chuck et moi. Les petits protégés d'Ava Paige. Je dépose un baiser sur les joues de Chucky pour le réconforter tout en le serrant dans mes bras. Je regarde les blocards mourir de faim. Thomas m'annonce que personne ne leurs a envoyé de vivre cette semaine et qu'ils ont déjà épuisé le peu de provision qu'on leur avait laissé. Quelles bandes de tocards avons nous été d'en emporter autant !

- Je ne peux pas rester là, lançais-je au bout d'un long moment de silence.

Je quitte la salle et me dirige vers le laboratoire où j'avais mes habitudes. Certains médecins me saluent au passage. Je leur retourne un petit geste amical de la main et me dirige vers ma payasse. A l'écart des autres, ma table n'a pas changé depuis la dernière fois où je l'ai vu, deux semaines au part avant. Je sors mes derniers essaies. Je les brasses et refais le point. Pour résumer : mon sang est incompatible avec toute les techniques d'inoculation connu. Même par perfusion, c'est impossible. J'ai essayé d'isoler la braise, mais sans tissu humain, cette saloperie ne survit pas, d'où le fait que je ne puisse la transmettre. Pourtant, il faut que je trouve un moyen ! Il faut que je protège le monde de cette horreur. Il faut que je le protège.