Chapitre 35

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Le temps avance à vive allure ! Il est déjà vingt heures passées ! Je me précipite dans le couloir vêtue d'une robe de satin bleue nuit retrouvé dans le fond de mon placard. Je n'ai aucun souvenir de comment j'ai bien pu l'avoir. En tout cas elle me va à merveille d'après ce que me renvoyait mon reflet dans la glace de la salle de bain.

Le garde posté devant ma porte me regarde de la tête au pied. Je rougis, gênée.

- On peut y aller ? Demandais-je poliment en désignant le couloir en direction des ascenseurs.

L'homme acquiesce et me suis à travers le dédale aux murs blancs qui mène au baraquement. Je franchi la porte et le garde se poste à l'intérieur pour nous surveiller. De vagues souvenirs d'un vieux films dattant d'avant les éruptions solaires me viennent, des enfants réunient pour de joyeuses soirées autour d'un feu de camp encadré par des adultes bienveillant. Une colonie de vacance, je crois que c'est comme celà qie l'on nommait cette activité. "On dirait notre vie au bloc" songeais-je.

Certains pivotent vers moi dont Minho, Alby, Chuck et Ben. Mais je ne vois pas Newt. Mon coeur se serre. Où a-t-il bien pu passer ? Je rejoins mes amis -non sans entendre quelques remarques sur ma tenue - et m'assied près de Minho.

- Salut les mecs, quelqu'un a vu Newt ? Demandais-je, le frond baré par un pli soucieux.

Je cherches à me connecter à son esprit mais quelque chose me bloc. Une image noir et un air de musique.

- Arrêtes de l'espionner, grogne Minho. Il arrive.

- Quoi ? M'étonnais-je.

- T'es d'une impatience ! Waw ! Laisses lui le temps de finir de se faire aussi beau gosse que toi bordel !

J'échoue à retenir mon rire. Alors ça si je mis attendait ! Minho osé me dire que je suis impatiente ! Non mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Je déclanche l'hilarité générale.

Puis une douce mélodie vient chatouiller mes oreilles. Ce n'est pas la flûte de Clint, ni la guitare de Sammy. C'est encore plus doux mais surtout plus profond. Ça vient de la petite pièce adjacente, là où Rodiez avait convoqué Newt la première fois que je l'ai revu.

*

Je suis assise sur un tabouret de velour au côté d'un Newt agée d'une treizaine d'année. Mes yeux sont rivés sur son visage consentré. Ses doigts volent sur le clavier du piano droit. Je n'arrive pas à me remémorer la pièce dans laquelle nous sommes, comme si, durant ce court instant, nous étions seuls sur terre.

*

Minho me donne un coup de coude, me ramenant brusquement à la réalité.

- Bah vas y ! Me lance-t-il d'un air bouru.

Je me lève en chancelant et rejoins timidement la petite porte blanche d'où s'échappe cette douce mélodie sous le regard des ex-blocards. Lorsque je pénètre dans la pièce, je découvre Newt, assit devant ce même piano droit blanc. La mélodie me transporte de nouveau dans le passé me rappelant des paroles oubliées dd vieux disques que nous avions trouvé par hasard dans le placard à balais. Alors, entraînée par cette douce nostalgie, je commence à chanter :

- J'ai trouvé l'amour,
Oh Chéri ponges et suis moi.

- J'ai trouvée une fille, continu-t-il, belle et douce.
Je n'ai jamais su que tu étais celle qui m'attendais.

- Parce que nous n'étions que des enfants quand nous sommes tombés amoureux

- On ne savait même pas ce que c'était

Le labyrinthe - Avant l'oubliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant